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Vieille chanson du jeune temps - Victor Hugo

Par   •  10 Septembre 2018  •  1 151 Mots (5 Pages)  •  1 177 Vues

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2 - L’humour et la nostalgie

Le souvenir est embelli avec la métaphore “la rosée offrait ses perles”, ce ne sont plus des gouttes mais de véritables perles nacrées. Ainsi qu’avec la métaphore “mousses de velours” où il magnifie la nature, celle que l’on garde en mémoire. Il est nostalgique car il regrette de ne pas avoir tenté sa chance “j’y pense toujours”. Le moment gravé où il le dit est très intemporel, on se sait pas quand il exprime ses regrets. Le temps s’est figé depuis. “En sortant des grands bois sourds”, il sort d’un temps merveilleux pour finalement retrouver un monde muet, sans amour. L’ironie est présente dans ce poème avec “les merles me sifflaient”, ils se moquent de lui, le huent car ils savent de façon presque prémonitoire que le jeune garçon n’aura pas le courage d’aller jusqu’au bout avec Rose. Une autre ironie se profile, qui est que bien qu’il continue de penser à ce rendez-vous, il ne se rappelle plus les détails précis, “nous parlions de quelque chose mais je ne sais plus de quoi”. C’est un échec amoureux dont il n’a pas envie de se rappeler. Métonymie de son amour : “l’eau courait (insoucieuse, pétillante), fraîche (fraîcheur d’un amour de jeunesse, amour nouveau) et creuse” (amour à sens unique, plat, superficiel et qui en somme n’est pas fait pour durer). Le poète, en se remémorant, nuance ses propos en insistant sur “et creuse” (conjonction de coordination). Il est spectateur de son amour, absent de la scène où il est censé occuper le rôle principal, “Je ne savais que lui dire, je la suivais dans le bois”. Le “Moi” se rit de sa timidité.

3 - La poésie comme moyen de faire revivre le passé ?

La poésie quand l’amour est parti laisse des traces. On se souvient, on laisse un témoignage. C’est un miroir qui réflète ce qu’il s’est passé. Embellissement du souvenir. Le souvenir est toujours présent, toujours fort pour le poète. Moment haut en couleur, frais et intense. La nostalgie est un thème lyrique. La fuite du temps qui intervient permet de graver dans nos mémoires le passé. Souvenir très personnel grâce à l’utilisation des pronoms personnels. Le titre en lui-même évoque l’esprit du poème avec l’’antithèse, “Vieille chanson du jeune temps”. Il s’agit de revivre le passé (antithèse). On s'interroge sur le questionnement du poète, sur ce qu’il a voulu exprimer de plus profond → lyrisme. Ellipses de passage dans sa vie + répétitions. Le souvenir, c’est la répétition des moments de sa vie. Il y a une boucle avec le début et la fin du poème et l’antithèse “Je ne songeais pas à Rose” et “Depuis, j’y pense toujours”. Il s’agit ici d’un éternel recommencement.

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