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Victor Hugo cas

Par   •  18 Février 2018  •  1 304 Mots (6 Pages)  •  424 Vues

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maîtresses. La plus célèbre sera Juliette Drouet, actrice rencontrée en 1833, qui lui consacrera sa vie et le sauvera de l’emprisonnement lors du coup d’état de Napoléon III. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. Tous deux passent ensemble l’anniversaire de leur rencontre et remplissent, à cette occasion, année après année, un cahier commun qu’ils nomment tendrement le « Livre de l’anniversaire »[2].

Hugo accède à l’Académie française en 1841, après trois tentatives infructueuses. Il est le premier académicien né au XIXe siècle.

En 1843, Léopoldine meurt tragiquement à Villequier, noyée avec son mari Charles Vacquerie dans le naufrage de leur barque. Hugo sera terriblement affecté par cette mort qui lui inspirera plusieurs poèmes des Contemplations — notamment, son célèbre « Demain, dès l’aube... ».

L’exil

Élevé par sa mère vendéenne dans l’esprit du royalisme, il se laisse peu à peu convaincre de l’intérêt de la démocratie (« J’ai grandi », écrit-il dans un poème [3]

où il s’en justifie). Son idée est que « là où la connaissance n’est que chez un homme, la monarchie s’impose. Là où elle est dans un groupe d’hommes, elle doit faire place à l’aristocratie. Et quand tous ont accès aux lumières du savoir, alors le temps est venu de la démocratie ».

Au début de la Révolution de 1848, il est élu député de la deuxième République en 1848 et siège parmi les conservateurs. Il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte élu Président de la République en décembre, avec qui il rompt en 1849 et il se bat progressivement contre ses anciens amis politiques dont il réprouve la politique réactionnaire. Hugo s’exile après le coup d’État du 2 décembre 1851 qu’il condamne vigoureusement pour des raisons morales (Histoire d’un crime). Sous le Second Empire, opposé à Napoléon III, il vit en exil à Bruxelles, puis à Jersey et enfin à Guernesey. Il fait partie des quelques proscrits qui refusent l’amnistie[4] décidée quelque temps après (« Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là » [5]). Pendant ces années difficiles, il publiera notamment Les Châtiments (1853), œuvre en vers qui prend pour cible le Second Empire ; Les Contemplations, poésies (1856) ; La Légende des Siècles (1859), ainsi que Les Misérables, roman (1862). Le souvenir douloureux de Léopoldine sa fille — ainsi que sa curiosité — le pousse à tenter, à Jersey, des expériences de spiritisme consignées dans Les Tables tournantes de Jersey.

Pendant les années 1860, il traverse plusieurs fois le Grand-Duché de Luxembourg comme touriste, alors qu’il se rend sur le Rhin allemand (1862, 1863, 1864, 1865). En 1871, après la Commune de Paris, tandis qu’il est expulsé de Belgique pour y avoir offert asile aux communards poursuivis dans la capitale française, il trouve refuge pendant trois mois et demi dans le Grand-Duché (1er juin–23 septembre). Il séjourne successivement à Luxembourg, à Vianden (deux mois et demi), à Diekirch et à Mondorf, où il suit une cure thermale.

Le retour en France et la mort

Après la chute du Second Empire consécutive à la guerre franco-prussienne de 1870, c’est l’avènement de la Troisième République : Hugo peut enfin rentrer après vingt années d’exil. Jusqu’à sa mort, en 1885, il restera une des figures tutélaires de la république retrouvée — en même temps qu’une référence littéraire incontestée.

Il décède le 22 mai 1885[6], prononçant, selon la légende, ces derniers mots : « Ceci est le combat du jour et de la nuit. » Conformément à ses dernières volontés[7], c’est dans le « corbillard des pauvres » qu’eut lieu la cérémonie. Il est d’abord question du Père Lachaise mais le premier juin il sera finalement conduit au Panthéon, la jeune Troisième République profitant de cet évènement[8] pour retransformer l’église Sainte-Geneviève en Panthéon. On considère que trois millions de personnes se sont déplacées alors pour lui rendre un dernier hommage. Il est alors l’écrivain le plus populaire et est considéré comme l’un des monuments de la littérature française.

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