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Une demande en mariage insolite - L'étranger, Albert Camus

Par   •  28 Mai 2018  •  2 884 Mots (12 Pages)  •  1 156 Vues

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- Le rôle actif de Marie en opposition avec la passivité de Meursault

Le rôle actif de marie est marqué

- Dès la première phrase, le sujet est Marie « Marie est venue me chercher »l.1

- le pronom personnel qui représente Meursault est COD : me ≠ je, → passivité de Meursault.

- M utilise des verbes connotant la volonté pour parler de Marie notamment avec la répétition du verbe vouloir « si je voulais » l.2, « Si elle le désirait » l.11 « Si elle le voulait » l.4, « dès qu'elle le voudrait »l.31.

- C'est donc Marie qui prend les initiatives de la parole, c'est elle qui mène le dialogue même si il y a une alternance des pronoms personnels elle/ je.

- C’est elle qui a les gestes tendres envers l’autre : « elle m’a pris le bras »l.29

- C'est Marie qui demande, qui veut savoir, qui pose des questions au style direct : « Pourquoi m'épouser alors ? » l.8-9 ou indirect « Elle s'est demandé alors si elle m'aimait »l.21

- C'est Marie qui exprime son désir de mariage si c'est elle qui veut se marier, elle aimerait entendre le désir de Meursault. Or il se contente « de dire oui »l.13

- Le « nous » lié au fait de faire et le « elle » au fait de décider

M passif

- Le temps de parole de Meursault est constitué des réponses sans développement ni commentaire comme à la ligne 20, où « naturellement » est sa seule réponse

- Le style reste laconique et suit un déroulement chronologique d'où la fréquence de l'adverbe « alors » comme aux lignes 5,9,21,32 qui marque la succession.

- Déresponsabilisation : M pas responsable de tout, pas responsable de la demande → passif. Comme nous le montre la ligne 12 lorsque M dit « d’ailleurs, c’était elle qui le demandait »

- M retranscrit les événements tels qu'ils se sont passés. Il ne leur donne donc aucune couleur particulière. Les événements sont tous vécus sur le même plan. C'est d'ailleurs le sens de « aucune importance » l.10 que Meursault emploi souvent.

- Un personnage sans consistance, passif → verbes neutres qui n’indiquent aucune intonation affective → Meursault est réduit à « dire » l.3,9,13,20,33,36 et à « répondre » l.6,15,31

- fait dépendre son acceptation de la proposition de Marie elle-même → « si elle le désirait », l. 11 → montre qu’il ne s’implique pas.

- « je me contentais de dire oui », l.13 → à conscience de sa passivité

- La vision de Meursault : cela m'est égal ou n'a aucune importance. En ce sens c'est un être passif, il n'agit pas selon un désir propre mais selon les circonstances qui s'offrent à lui. C'est un être de sensations et non de sentiments.

- Des personnages opposés par leur logique et leurs valeurs

Marie a une conception traditionnelle de la vie et de la femme.

- Voie l’amour comme un engagement → pour elle, l’amour est un sentiment important, « une chose grave », l. 15→ se traduit par des gestes « pris le bras en souriant », l. 29.

- Le mariage est un accomplissement → une suite logique à l’amour « Elle a voulu savoir alors si je l’aimais », l. 5; « Pourquoi m’épouser alors ? » l. 9

- Fait des projets → Marie a des projets, des envies « elle aimerait connaître Paris », l. 34. Elle vit dans le présent et dans l’avenir.

- Marie est un personnage cohérent → cohérente dans sa logique elle aime Meursault et donc veut l'épouser. Or Meursault accepte de l'épouser mais il ne l'aime pas.

Il n’accorde donc aucune importance aux valeurs traditionnelles de la société

- Mise en relief du moi de M → antithétique : pas la même vision de l’amour

- Si Meursault est un personnage « bizarre » selon les mots de Marie à la ligne 25, c'est qu'il consent aux événements alors qu'ils n'ont pour lui aucun sens. Il ne se prononce pas parce qu'il n'a rien à dire et le silence est une des réponses qu'il donne.

- En effet, à Marie « je me contentais de dire oui » l.13.

- Il est bien avec Marie comme il pourrait l'être avec une autre femme. Sa réponse à cette question « naturellement » l.21 est d’ailleurs significative.

- Meursault déclare que pour lui l'amour ne signifie rien et que le mariage n'a « aucune importance » l.10.

- Se marier lui est « égal » l.3.

- Le terme égal est employé ici au sens propre : le mariage est un événement comme les autres, il n'a pas d'importance supérieur. La mort de sa mère, l'amour de Marie, tout est vécu par Meursault de manière égale.

- Sa vie est dans le déroulement des jours, de la vie qui elle-même n'a pas de sens : pas de direction ou de signification particulière. Rien ne l'ordonne, aucun Dieu, aucune destinée. Seul le hasard et la fatalité → notion d'absurde de Camus.

- Des perspectives d’avenir qui les différencient

Marie envisage l'avenir :

- elle fait des projets de mariage → engagement dans le temps,

- en se projetant elle donne un avenir à leur amour.

- Si elle envisage le futur, c'est parce qu'elle est capable de se détacher du présent.

- Elle s'en détache par ce qu'elle réfléchit, elle cherche à comprendre et à connaître parce qu'elle observe parce qu'elle prend le temps et la distance nécessaire pour envisager autre chose que ce que lui offre le présent.

- Ainsi, elle se détache du présent pour envisager la possibilité de changer de sentiments : pour émettre des hypothèses, imaginer d'autres situations, comme nous le montre le conditionnel employé à la ligne 34 « elle aimerait connaître Paris »

Or Meursault est incapable de se détacher du présent.

- ni dans le passé par le souvenir ou de la nostalgie comme le

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