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Technique d'expression - sociologie

Par   •  24 Novembre 2018  •  16 529 Mots (67 Pages)  •  495 Vues

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Cependant, ces évolutions ne sont pas sans contradictions : on s'appercoient qu'au XVIe siècle, le mouvement de réformes religieux divisent la chrétienté entre catholiques et protestants, les mouvements d'idées de la Renaissance (humanisme) s'appuient sur une représentation différentes des personnes mettant en valeur l'autonomie politique, économique ainsi que la responsabilité ethnique. Ce mouvement va s'achever dans la rupture juridique et institutionnelle lors que la Révolution Française qui accéléra la centralisation politique et remet en cause l’ordre établit.

Les relations marchandes s'étendent sur le contrôle des bourgeoisies urbaines (les échanges se monétisent et se normalisent grâce à la généralisation des méthodes comptables, de plus, commence une diffusion des liens juridiques contractuelles), également, des accords se mettent en place entre partie nominalement égales. Le pouvoir des classes bourgeoises basé sur la propriété est légitimé et le pouvoir politique se laïcise peu à peu.

L'ordre social se construit alors sur de nouveaux liens : l'évolution des idées fait de l'Homme un être unique, autonome, raisonnable et conquérant. Les lumières représentent alors une étape essentielle de ce changement radical : d'après Kant (1784 « Qu'est ce que les Lumières ? ») : « Il s'agit pour l'Homme de sortir de la minorité dans laquelle il s'était lui même enfermé et en se servant de son entendement il se libère », d'autre part, Newton affirma « Dieu a placé la raison dans le monde autant que dans l'esprit humain », en effet il veut dire par là qu'on peut comprendre le monde nous même.

Dans cette nouvelle société, la multiplication des machines s'expliquent par le fait que la nature fonctionne mécaniquement : ce progrès technique entraîna une réelle expansion économique mais dont les résultats de croissance demeuraient inégales dans les sociétés. De nouvelles frontières apparaissent également tel que travail/famille, ville/campagne, pauvreté/richesse, vie publique/vie privée ou encore civilisé/sauvage.

La société moderne semble favoriser l'établissement de la raison, l'émergence des individus mais également la liberté d'entreprendre : elle dicte elle même les règles de conduite en dehors des contraintes religieuses (c'est donc le présent qui fait l'autorité et non plus les traditions ancestrales). Le devenir est alors marqué par une indétermination : une grille de lecture nouvelle naît alors pour tenter de mieux comprendre.

B. Contrat et individu.

La sociologie apparaît quand s'effondre l'ancien régime. La notion de « contrat social » dominent le XVII et XVIIIe siècle affirmant l'individualisme politique, renversant les anciennes hiérarchies héréditaires et s'opposent à l'ordre politique traditionnelle. Certains auteurs développent une pensée sociale en prenant les considérations politiques, d'autres encore s'appuient sur des préoccupations économiques dans la mesure où elle modifie profondément les relations sociales. Épicure est le premier vrai penseur du contrat social, au IVè siècle avant notre ère. Il est dans une logique d’immanence c'est à dire qui vient de l'homme, la réflexion, les loi, l’organisation sociale en opposition à la transcendance où c'est Dieu qui va apporter ses lois : avec l’immanence, on est dans la démarche matérielle. La loi n'est pas la parole des Dieux c'est une convention des hommes. Comme il y a un contrat social, il y a les règles du jeu : avant le contrat, selon Épicure, il n'y avait pas de lois et non plus de justice. On pouvait faire ce que l'on voulait dans l'état de nature. Il y a eu alors la nécessité de créer des règles du jeu de manière contractuelle pour le bien commun et le bien vivre en communauté. Selon cette conception, la règle du jeu correspond à une période donnée or ce contrat peut donc changer dans le temps. Dans les pensées qui marquèrent l'Europe, le christianisme qui s'est beaucoup inspiré de Platon et qui pense que la loi est transcendante, et donc que la loi entretient une relation particulière ou sacrée. Et si, la loi vient de Dieu, à ce moment là l'histoire des hommes ne compte pas (le temps ne change rien). Selon Platon, la justice doit maintenir chaque chose à sa place dans l'ordre naturel : la justice doit faire en sorte que rien ne change. Il existe encore des platoniciens qui pensent qu'on ne doit pas réfléchir à l'origine de la loi qui est dites « sacrée ».

Le philosophe anglais, Thomas Hobbes (158-1519) parle d'un homme qui redevient un loup, c'est à dire un animal sauvage pour les autres hommes dans l'état de nature., en d'autres termes, l'homme n'est pas vraiment un être bon : c'est un prédateur pour sa propre communauté. Il veut donc justifier la nécessité de la loi par cette image : loi qui doit créer une société stable et pacifique.

Le penseur Jean Jacques Rousseau (1712-1778) inverse la problématique par rapport à Hobbes : il considère que l'homme est bon à l'état de nature et il doit s'opposer aux injustices de la société politique. Il ne peut y avoir de société libre qu'à deux conditions : chaque individu accepte le contrat qui le lie aux autres, également, il faut que la loi soit l'expression de la volonté générale (faite par tous et pour tous) : ainsi la société peut être libre. Rousseau met en avant l'individualisme politique qui est la véritable clé du changement de société. Cette conception du contrat social nie d'une certaine façon une négation de la possibilité d'une science sociale car, si on a dans une société donnée, tous les individus en accord sur le contrat, c'est alors une société idéale et transparente donc pas besoin de science sociale. On aurait donc pas besoin de clé de lecture.

Enfin, l'économiste anglais Adam Smith (1723-1790) pense que chez l'individu existe un pôle moral qui le conduit à s'entendre avec les autres et également un pôle égoïste tourné plus vers la jouissance (le plaisir personnel). D'après « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776), Adam Smith dit « Ce n'est pas de la bienveillance des marchands que nous attendons notre dîner mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons à leur humanité mais à leur égoïsme, et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons,

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