Spleen LXXVII, Spleean et Idéal, Les Fleurs du Mal, Baudelaire

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L’irruption de l’hallucination (de la crise) est prise en charge par les verbes « sautent » « lancent » qui traduisent la douleur atroce et persistante que l’hallucination provoque. Le complément « avec furie » et l’adverbe « opiniâtrement » (accentué par une diérèse) renforcent cette impression.

Les termes « affreux hurlements », « geindre donnent l’impression d’un combat acharné contre le spleen.

Le poète décrit dans cette strophe l’envahissement brutal du spleen et sa lutte…

- Accablement qui marque la victoire DEFINITIVE DU SPLEEN et fait sombre le poète dans la dépression

L’auteur marque une rupture avec le combat et l’agitation de la strophe précédente :

- Baudelaire utilise le TIRET marque un effet de coupure et un silence … qui crée une impression d’abattement, de lutte difficile. Les négations devant les instruments de musiques accentuent cette impression de silence : d’abattement du poète face au spleen et en réalité de sa défaite mentale.

- Le poète fait le deuil de sa liberté, de son esprit. Ce deuil est marqué par le champ lexical de la mort « noir » « âme » « corbillard » « vaincu » comme si l’auteur assisté à sa propre mort.

Le contre rejet « L’Espoir » indique la fin de l’hallucination….

- Et le règne du chaos, le désespoir a pris le dessus : avec la déconstruction du rythme du v.19/20 et le terme le dernier vers du poème sur « mon crâne incliné plante son drapeau noir » fait référence à la piraterie, au sabordage. (bateau sombré)

→L’imagne finale du poète est celle d’un esprit possédé, envahi de visions morbides. Il est desarticulé, privé d’autinomie, livré aux ennemis de la terreur et de l’effroi.

CONCLUSION

Ce poème illustre la manière dont le spleen prend possession du poète en 3 étapes : tout d’abord la montée progressive de l’angoisse, ensuite la crise de nerf pour ensuite se clôturer par l’accablement du poète et donc la victoire définitive du spleen.

On retrouve la lutte entre l’Idéal représenté par L’Espérance et l’Angoisse génératrice du spleen.

On reconnait ainsi les thèmes favoris de Baudelaire dans ce poème :

→Le drame du poète, prisonnier du spleen, déchiré entre la Réalité et l’idéal. Ces thèmes sont présents dans plusieurs poèmes du Spleen de Paris tels que dans le confiteor de l’artiste, les foules, enivrez-vous ( le poète est conscient du temps qui passe, et de l’angoisse qui est ressentie par tous les hommes, propose une forme d’échappatoire dans l’ivresse)