Rapport de stage
Par Andrea • 12 Janvier 2018 • 3 029 Mots (13 Pages) • 416 Vues
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mes observations, les élèves m’ont semblé plutôt intéressés par le français. En effet, bien que les activités en équipes se faisaient principalement en anglais, les interactions en groupe ou avec l’enseignant étaient en français. D’ailleurs, j’ai été impressionnée par le lien qu’ils avaient avec l’enseignant, ainsi que l’enthousiasme qu’ils démontraient lors des discussions. Évidemment, le degré de participation variait d’une période à l’autre. Par exemple, j’ai remarqué que le lundi et mardi matin, les élèves semblaient plus amorphes, contrairement au jeudi et vendredi, ou l’atmosphère était davantage animée. Dans le même ordre d’idée, l’attitude des apprenants envers moi a considérablement évolué au fil des jours. En effet, lors des trois premiers jours, les élèves étaient beaucoup plus distants, et semblaient déstabilisés par ma présence. Puis, lors de la semaine intensive, ils ont tranquillement commencé à me reconnaitre et à être plus à l’aise. Au terme de celle-ci, certains me saluaient même dans les corridors.
IV) L’interaction du stagiaire
Tout d’abord, je dois dire que j’appréhendais un peu mon stage à l’école secondaire. Avec le portrait que l’on se dresse de l’adolescent typique, j’étais intimidée et nerveuse. Dès la première période, j’ai assisté à quelques évaluations d’interactions. Par groupe de quatre, ils devaient s’exprimer sur un sujet pigé. J’avoue avoir été impressionnée par le raisonnement mature des élèves, cela m’a aidé à être plus à l’aise avec eux. De ce fait, j’ai multiplié graduellement les interactions avec les apprenants au fil des jours.
Lors de ma cinquième journée de stage, j’ai dû prendre en charge une classe de vingt-sept élèves de secondaire trois. Je dois dire que je ne me sentais pas préparée à cette éventualité, et j’ai réellement saisi «l’importance d’élaborer un plan d’urgence», dont nous avons tant parlé lors des deux derniers cours siglés DLS. Tout d’abord, j’ai eu peine à commencer le cour, car les élèves parlaient fort et tenaient à peine en place. Lors des jours de stage précédents, M. Desrosiers m’avait conseillé de ne pas commencer à parler avant d’obtenir le silence, ce que j’ai mis en pratique. Par la suite, j’ai travaillé les synonymes avec les élèves, à l’aide d’un document distribué lors du cour précédant (voir annexe 1). Ayant en tête les principes de l’approche communicative, j’ai décidé de faire l’activité en groupe, afin de rendre le contenu plus interactif. À l’aide de la liste de présence, j’invitais les élèves participer et à répondre aux questions. Par ailleurs, ceux-ci ne semblaient pas convaincus par mes propos et certains mettaient un peu ma crédibilité en doute. Par la suite, je leur ai permis de se regrouper en équipes, afin de terminer l’activité. Cette expérience, que j’ai trouvée plutôt éprouvante, m’a fait réaliser l’importance d’une bonne préparation, afin d’instaurer un lien de confiance avec les élèves et une meilleure collaboration avec ceux-ci.
J’ai eu de très bons échanges avec mon enseignant associé. En effet, M. Desrosiers et moi avons pris le temps de faire plusieurs rétroactions sur mes observations et impressions. J’ai apprécié ces discussions, car elles m’ont permis d’identifier quelques éléments à travailler. De plus, certains membres de l’équipe m’ont fourni du matériel (exercices, grilles de correction, activités) afin d’avoir quelques outils à l’avenir. Par ailleurs, je me suis bien adaptée au climat du département de français. Les enseignants(es) étaient sympathiques, et dynamiques. D’ailleurs, j’ai pu m’identifier «professionnellement» à quelques jeunes enseignantes, ce qui m’a rassuré.
V) Le portfolio
Le profil
La session passée, j’ai décidé d’illustrer ma conception de l’enseignement sous forme d’itinéraire «Google Map», en utilisant les directions pour illustrer les éléments-clefs de ma philosophie. En effet, cette profession nécessite, selon moi, une constante évolution. Encore aujourd’hui, je trouve que l’idée représente bien le métier d’enseignant. Par contre, à la lumière de ce tout premier stage, j’y intègrerais aussi l’importance de se faire confiance, d’user d’humour et d’être en contrôle de sa matière. Ce sont trois éléments qui à mon avis, sont nécessaires à la crédibilité d’un enseignant et, par le fait même, permet le lien de confiance entre l’enseignant, l’élève et la matière.
Compétence une
La première compétence implique selon moi une maitrise de sa discipline, afin d’y établir des liens pertinents avec la réalité socioculturelle des élèves. Je crois avoir été conscientisée à cette compétence, puisque mon école de stage accueille une population majoritairement italienne. À quelques reprises j’ai remarqué l’enthousiasme des élèves lorsqu’ils comparaient leurs traditions, leurs expressions, à celles québécoises. De ce fait, ce stage m’a aidé à avoir une meilleure idée quant à la façon d’intégrer la culture québécoise, tout en laissant place à leur culture première. D’ailleurs, j’ai remarqué que la langue première (L1) est plutôt tolérée, et que la plupart du temps, les erreurs de structures de phrase ne sont pas corrigées. Après en avoir discuté avec mon enseignant associé, je comprends qu’il est important de distinguer l’enseignement de la L1 et de la L2. En effet, l’enseignement du FL2 aspire à rendre les apprenants capables de communiquer clairement et efficacement, contrairement à l’enseignement d’une L1, qui a pour but une maitrise plus technique de la langue. De plus, il insiste sur l’importance de ne pas décourager les élèves en corrigeant chacune de leurs erreurs. Je crois donc que ce stage m’a permis d’avoir une idée concrète quant à la façon d’intégrer les notions à l’étude, tout en rendant la classe interactive et enrichissante.
Compétence deux
En tant qu’héritière de la langue, j’ai compris lors de ce stage, toute l’importance de maitriser le français. En effet, il est primordial d’avoir un lexique élaboré afin de pouvoir s’exprimer clairement et précisément, tout en s’adaptant au contexte. D’ailleurs, j’ai remarqué que cette compétence est fréquemment sollicitée, par exemple lorsqu’un apprenant ne comprend pas un mot
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