Plan détaillé des Colchiques d'Apollinaire
Par Ramy • 7 Novembre 2018 • 920 Mots (4 Pages) • 752 Vues
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- Idée d’un amour mortifère : cô dans « Zone », amour comparé à une MST. « L’amour dont je souffre est une maladie honteuse »
- Idée d’une femme sorcière, qui ensorcèle le poète avec « ses yeux ». La beauté des fleurs « joli » cache en fait une dimension « vénéneuse »
- Le motif de l’amour malheureux
Amour malheureux, allusion biographique à Anne Playden. Comme dans « Le pont mirabeau », parle à une femme qui est absente. Fuite à Londres, puis aux Etats-Unis.
« lentement », puis le pré se vide de ses vaches = désertion, abandon, vide
errance après avoir été éconduit par Anne.
Ma vie // les vaches : lenteur ressassement obsessionnel de l’amour qu’il mâche et remâche comme les vaches. Répétition « lentement s’empoisonne » à la rime marque cette obsession, cette lente violence (Pont Mirabeau)
Analogie du poète avec les vaches qui mangent les colchiques, et les enfants qui les cueillent : caractère stupide, inconscient (bovin), et naïf (enfantin) de cette attirance pour une femme qui le rend malheureux.
Personnification : le vent « dément » = tentation de la folie ? peut-être plutôt une image des sentiments du poète qui le bousculent.
le berger chante « doucement » : caractère mélancolique, élégiaque de son chant, tout comme le dernier vers du poème + effet d’étirement de l’avant dernier vers , antéposition des épithètes « lentes et meuglant » effet de retardement du sujet. Lenteur mélancolique, ralentissement final. « pour toujours » caractère irrémédiable, sans espoir de cet amour non réciproque.
- un chant d’amour moderne
Schéma du sonnet que l’on retrouve dans ce texte, mais distendu et éclaté.
Deux hexasyllabes : alexandrin coupé en deux.
Plusieurs vers excèdent l’alexandrin. V. 9, 11 introduit déséquilibre lié au blason amoureux ironique : « couleur de tes paupières »
La douleur amoureuse crée un dérèglement dans le sonnet classique, à l’image du vent « dément » qui bouleverse et bouscule tout dans le rythme même du vers.
Absence de ponctuation contribue à cette impression de dérèglement : ambiguité du vers « fleurit tes yeux /ont cette couleur »
Pourtant on retrouve dans tout le poème la thématique du chant, et il a une dimension mélodieuse : Harmonica, chant du berger vaches « meuglant ». Poème qui est mélodieux par ses sonorités et la naïveté apparente de son propos (simplicité syntaxique joli).
Mais derrière cette apparence, dimension éclatée du poème, marque le dérèglement, par le rythme et le collage d’éléments composites (cubisme)
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