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Plan comparatif : Dans les textes de Cartier et Lahontan les Français sont-ils présentés de la même façon ?

Par   •  16 Octobre 2018  •  2 013 Mots (9 Pages)  •  4 043 Vues

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Argument principal 3

Même s’il existe certaines similitudes entre ces deux textes, il y a de grandes différences dans la façon dont les auteurs présentent les Français. En effet si Cartier fait apparaitre les Français comme des colonisateurs, qui apporte les connaissances et la religion à un peuple de sauvages, qui n’est pas éduqué et qui lui est inférieur en tout point, Lahontan dénonce le fait d’imposer un mode de vie occidentaux aux amérindien et fait passer les Français pour des êtres dépourvus de sens critiques et qui ne vivent que de superflus. De plus il se moque et critique l’état ainsi que ses contemporains, en prenant les traits d’Adario, un « sauvage d’Amérique », qui à l’inverse du baron s’avère réfléchi et doté d’un sens critique. Cette différence de point de vue peut s’expliquer par le fait que ces deux auteurs n’ont pas vécu à la même époque. En effet, deux siècle séparent ces auteurs, et durant cette période a eu lieu la canadianisation des mœurs qui a entrainé une scission au sein de la colonie entre les canadiens et les français. De plus durant cette période apparait la notion de « Bon Sauvage » présent dans les textes religieux appelé les « Relations », de nombreux auteurs utiliseront cette figures de « Bon Sauvage » pour critiquer la vie occidentale.

Sous-argument 3.1

Sous-argument 3.2

Les Amérindiens apparaissent comme peu intelligents, faciles à berner et à amadouer.

Adario, qui représente le peuple amérindien, apparait comme réfléchi et doté d’un sens critique à l’inverse du baron.

Illustration 3.1

Illustration 3.2

« Et après qu’il eut fini sa dite harangue, nous lui montrâmes une hache, feignant de la lui bailler pour sa peau. À ceci il acquiesça et peu à peu s’approcha du bord de notre navire, croyant avoir ladite hache » (Extrait de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier, lignes 15 à 17).

« Il est vrai qu’elles le seraient extrêmement pour ces Français qui ne vivent, comme les bêtes, que pour boire et manger, et qui n’ont été élevés que dans la mollesse » (Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, du baron de Lahontan, lignes 6 à 7).

Explication 3.1

Explication 3.2

Le capitaine des « sauvages » apparait comme naïf, facile à amadouer puisqu’il suffit de lui montrer une hache pour le faire approcher. Cette naïveté fait passer les Amérindiens pour un peuple peu réfléchi et facile à manipuler. Ils apparaissent alors comme inférieurs aux Français, qui eux sont dotés d’une intelligence supérieure à la leur. Durant tout cet extrait, les Amérindiens apparaissent comme des animaux sauvages, que les Français arrivent à apprivoiser et à dompter.

Lahontan utilise le personnage d’Adario pour comparer les Français à des bêtes quand il s’agit de manger et de boire. Cette manœuvre permet dans un premier tant de critiquer le mode de vie occidental en faisant passer les Français pour des animaux, et en même temps cela permet de donner a Adario l’image d’un homme sage et averti, qui sait prendre du recul et se faire une opinion sur un sujet donné. De plus, le ton ironique utilisé dans la tirade d’Adario est accentué par l’emploie de l’adverbe « extrêmement », donnant une représentation des Français comme étant des couards puisqu’ils sont incapables de survivre dans les mêmes conditions que les Amérindiens. Il ajoute même que les Français ont été élevés dans « la mollesse », ce qui insinue que les Français manquent de vigueur, d’énergie et de fermeté dans leur manière d’agir. Dans cet extrait, les Français apparaissent comme inférieurs au « sauvage » représenté par Adario. Lahontan utilise les traits d’Adario pour dénoncer le mode de vie occidental et le fait de vouloir l’imposer au peuple amérindien.

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Étape 2 : Rédaction de l’introduction

Parmi les premiers récits de voyage en Nouvelle-France, les plus beaux sont sans aucun doute ceux de Jacques Cartier. Dans ses écrits, il évoque la naissance de ce nouveau pays en présentant une multitude de détails sur le plan géographique et ethnique. L’extrait de « Voyages en Nouvelle-France » (1534) décrit la rencontre entre les Français et les Amérindiens et la relation qui s’installe entre ces deux peuples. Presque deux siècles après les récits de voyages des premiers explorateurs, sont publiés des écrit qui décrivent la vie dans les colonies, l’un des plus célèbre auteurs de cette époque est Louis-Armand de Lom D’Arce, baron de Lahontan. C’est un journaliste et écrivain français qui séjourna une dizaine d’années au Canada et à l’inverse des explorateurs qui vantaient les exploits des Français, Lahontan dénonce avec véhémence l’imposition du mode de vie occidental et de la religion chrétienne aux Amérindiens. L’extrait de « Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage d’Amérique » (1703) met en scène une discussion entre Adario, un sauvage d’Amérique, et lui-même, le baron de Lahontan. Le texte de Cartier et celui de Lahontan font tous les deux parts de la rencontre entre les Français et les Amérindiens, cependant il ne présente pas les Français de la même façon. En effet, Cartier décrit les Français comme étant supérieur aux Amérindiens tandis que Lahontan critique sous les traits d’Adario la société française.

Nombre de mots [ 224]

Connaissances générales ou littéraires

Procédés formels :

Comparaison : « Il est vrai qu’elles le seraient extrêmement pour ces Français qui ne vivent, comme les bêtes, que pour boire et manger, et qui n’ont été élevés que dans la mollesse »

Les français sont comparés à des bêtes quand ils mangent et boivent

Hyperbole : « d’être obligé de gîter sous une misérable cabane d’écorce, de dormir sur quatre mauvaises couvertures de castor, de ne manger que du rôti et du bouilli, d’être vêtu de peaux d’aller à la chasse des castors, dans la plus rude saison de l’année ; de faire trois-cents

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