Meursault un personnage qui est décalé socialement

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Thème de la culpabilité.

Dès cet incipit le thème de la culpabilité est posé.

A cause du style d’écriture adopté par Camus nous n’avons pas accès aux émotions de Meursault. (-> Camus utilise une écriture blanche: pas d’motion, on voit ce qui se passe à travers Meursault sans qu’il n’exprime ses sentiments malgré la présence d’un « je »,)

« Ce n’est pas de ma faute » l.15. Meursault se sent coupable d’avoir pris des jours de congé. (Pendant ces jours il va au cinéma, rencontre Marie) + dors lors de la « veillée funèbre, « c’est à cause de », « sans doute » : Meursault se justifie d’être fatigué, il culpabilise. Ce sont ces faits qui lui sont reprochés lors du procès. Ces quelques mots contiennent les prémisses du jugement qui aura lieu lors du procès.

Le jeu des perceptions.

« Chaleur », « étourdi », ce sont les sensations physiques qui expliquent la fatigue et donc son état : « vient de manger », « monte les escaliers »). Accumulation des perceptions désagréables : « cahots », « l’odeur de l’essence, la réverbération »

Par rapport à l’absurde.

« Cela ne veut rien dire » l.3 C’est la première réaction de Meursault quand il reçoit le télégramme indiquant la mort de sa mère. : Ce début de roman nous prépare le cheminement de Meursault de la première rencontre avec l’absurde (la mort) vers la révolte (meurtre de l’Arabe, épisode avec l’aumônier)

Conclusion : Pour conclure, en ce début de roman, le lecteur est plongé dans une écriture déroutante, blanche. Les évènements son remplacés par des perceptions qui justifient les états du narrateur. Cette justification est inquiétante elle insiste sur le sentiment de culpabilité du narrateur. Le style d’écriture adopté par Camus est d’une part original mais est d’autre part troublant. Le lecteur a droit à un incipit lacunaire. Le lecteur doit combler les vides de sa lecture. Il est très difficile pour le lecteur de cerner ce personnage qui nous apparait comme en marge de la société. Il semble se sentir coupable de quelque chose mais est aussi innocent dans la mesure où cet incipit nous offre un récit véridique.