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L’organisateur, Saint Simon (1759)

Par   •  23 Avril 2018  •  1 191 Mots (5 Pages)  •  492 Vues

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Ensuite, Saint Simon utilise des procédés significatifs avec l’omniprésence de l’anaphore « ses cinquante premiers »qui devient au fil de la lecture une accumulation ce qui est un moyen d’insister fortement car cela utilise trois paragraphes entiers et donne un aspect scolaire au texte qui renforce l’idée de l’argumentation et de la parabole. La comparaison entre cette France privée de ses producteurs avec ces autres nations rivales est un stratagème de l’auteur pour toucher l’orgueil du lecteur en même temps que lui faire comprendre l’ampleur du désastre de cette situation hypothétique.

Enfin, l’auteur use de l’écriture inversée avec l’antiphrase : « qu’elle ait le malheur de perdre ». Les « producteurs » sont des anomalies selon les écrits de St Simon car ils sont bénéfiques à la société. Ce mot est utilisé pour faire comprendre au lecteur que ce genre de personnes est très rare et qu’il existe un nombre importants d’individus inutiles à la société.

Dans cette première partie, nous avons pu décrire l’écriture originale de St Simon. Dans cette seconde partie nous montrerons que cette écriture originale permet une critique profonde de la société.

Tout d’abord, ce passage de l’Organisateur est une critique aigüe de la société de l’époque de St Simon. Tout d’abord, celui-ci fait l’éloge de ce qu’il nomme, « les producteurs », car selon lui, la perte de 3000 producteurs causerait plu de mal que la perte des 30 000 individus réputés les plus importants de l’Etat.

L’auteur conduit cet éloge à l’aide d’un vocabulaire mélioratif : « capables », « important », « utile », « prospérité », mais également avec des métaphores. D’après lui, ces producteurs représentent » la fleur de la société française » et « l’âme de la nation ». Ils sont la « tête »de la France ; ils dirigent donc en quelque sorte le pays, contrairement à ce que laisse penser les nobles.

Ensuite, il blâme sévèrement la noblesse. En effet, la perte de 30 000 nobles n’est réduite qu’à un simple « accident ». L’expression « réputés les plus importants de l’Etat » demeure une remise en question de cette affirmation et possède un caractère ironique et une connotation négative. De plus, l’utilisation du terme « compatriotes » signifie que les représentants de l’Etat sont égaux à leurs sujets, remettant ainsi en cause les trois ordres établis et leur légitimité. De plus, la disparition de ces 30 000 hauts personnages de l’Etat n’engendrerait « aucun mal » selon l’auteur, et leur utilité dans la société est inexistante.

Enfin, ce texte introduit la Révolution industrielle qui suivra. En effet, à travers cette parabole et son argumentation, St Simon conseille l’abolition du régime militaire et monarchique et souhaite l’avènement d’un pouvoir industriel, plus utile à la société, à son bon fonctionnement et à son évolution. L’auteur exige une meilleure reconnaissance des producteurs, seuls à pouvoir mener le pays vers la « prospérité ». De plus, on ressent le commencement d’une concurrence entre les pays avec des termes comme « gloire », « rivale » ou encore « subalterne ».

Ainsi St Simon, utilise une écriture inversée dans un récit satirique mais également didactique afin de nous mener un enseignement. Dans la mesure où le progrès économique est le but premier de l’Etat, il vaut mieux attribuer le pouvoir à des individus qui font avancer économiquement la France, à savoir ces fameux « producteurs », les travailleurs et scientifiques. L’aristocratie profite de ses biens et leur rôle n’est en aucun cas bénéfique à l’avancée du pays en 1820.

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