Les quatre textes de ce corpus mettent en scène des héros de romans qui se montrent eux-mêmes en tant que héros
Par Matt • 16 Mai 2018 • 896 Mots (4 Pages) • 733 Vues
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Jean Valjean est capable de s’affranchir du regard de Javert, pour sauver Fauchelevent : « Madeleine leva la tête rencontra l’œil de faucon de Javert toujours attaché sur lui… » l°20-21, « Puis, sans dire une parole, il tomba à genoux » l°21.
Quand à Fantômas il affirma sa volonté de toute puissance : « je suis la puissance illimité ; je suis celui qui se raille de tous les pouvoirs, de toutes les forces […] je suis le maitre de tout de tous de l’heure, du temps » l°30-31.
Tous ces personnages se situent donc au-dessus des autres hommes. En cela ils acquièrent un caractère presque divin. Vautrin décide de la vie de Rastignac. Dantès évolue dans « les sphères supérieures que Dieu a peuplées d’êtres invisibles et exceptionnels ». Jean Valjean sauve la vie de Fauchelevent qui « l’appelait le bon Dieu ». Fantômas déclare : « je suis la Mort ! » l°32.
Enfin ces quatre personnages mettent en scène la révélation d’une identité mystérieuse. Vautrin fait état d’une extraordinaire expérience d’aventurier : « Voilà, ma vie antérieur en trois mots » l°3.
Edmond Dantès fait état de ses multiples visages : « Ali, mon Nubien me croit Arabe ; Bertuccio mon intendant me croit Romain ; Haydée mon esclave me croit Grec » l°23-24.
M. Madeleine laisse apercevoir Jean Valjean quand il réalise son tour de force sous les yeux de Javert : « et il fixait son œil tranquille sur Javert qui le regardait toujours » l°36-37.
Le clochard Vagualame se révèle être Fantômas dans une métamorphose spectaculaire à l’issue de laquelle il admet : « Eh bien, oui ! Je suis Fantômas ! » l°28.
Nous pouvons conclure en disant que ces quatre personnages ont besoin du regard de l’autre pour exister en tant que héros. Ils affirment tous leur immense volonté de puissance et essaient de se rapprocher du divin. Ils diffèrent dans leur manière de se servir de leur pouvoir : soit ils veulent aider leur prochain, soit asservir le monde à leur volonté.
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