Corpus de textes
Par Matt • 4 Janvier 2018 • 1 031 Mots (5 Pages) • 700 Vues
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ils ignorent l’usage du métal, des armes à feu et de la roue » mais il compare aussi les indiens à des animaux à la ligne 13 : « ils portent leurs fardeaux sur le dos comme des bêtes ». La présence d’un lexique péjoratif lignes 14 : « détestable », ligne 15 « grossièrement », ligne 15 « affreuse » , ligne 16 « haïssable », d’adverbe à la ligne 20 « de toute évidence » et de superlatifs ajoutés aux adjectifs à la ligne 16 : « la marque la plus haïssable, et la plus offensante à Dieu » marquent la certitude et l’assurance de Sepúlvada. Malgré les arguments délimitant les différences entre les deux extraits, nous pouvons encore faire le lien grâce à Las Casas qui prend la défense des indiens : la locution interjective « Eh Bien ? » (l.24) suivie du verbe s’écrier montrent la conviction avec laquelle Las Casas s’exprime. A l’aide d’une subordonnée de cause : « Parce qu’ils n’adorent pas l’or et l’argent au point de leur sacrifier corps et âmes, est-ce une raison pour les traiter le bêtes ? N’est-ce pas plutôt le contraire ? » (l.24-25), Las Casas démontre que les Indiens ne sont pas cupides, ce qui est une vertu chez les chrétiens. Avec ce contre-exemple, Las Casas rapproche les indiens du statut d’homme libre. Concernant la structure des textes, les extraits A et B sont semblables : ils sont divisés en deux parties. Dans la première partie du texte A , les oiseaux décident si « l’animal est homme » puis dans la seconde partie, ils cherchent des arguments à son encontre pour justifier sa mort. Dans la première partie du texte B, le vieillard s’adresse aux Otaïtiens, les prévenant de l’arrivée des colons français tandis que dans la seconde partie, il s’adresse à Bougainville, l’accusant de l’avoir trahi et défendant sa communauté.
Après avoir constaté que les trois textes, malgré leurs différences d’époque, abordaient le même sujet qui est la question de l’homme dans le monde, nous avons trouvé les différentes stratégies argumentatives utilisées par chaque auteur. Alors que Cyrano effectue une inversion des rôles entre les animaux et l’homme, Diderot, lui, défend la pureté de l’homme. Chez Carrière, la critique sur l’ethnocentrisme est omniprésente. Mais Diderot, Cyrano et Carrière ne sont pas les seuls auteurs à se poser la question de l’homme dans le monde. Au XVI ème siècle, Montaigne, un humaniste, s’intéresse aussi sur ce sujet et publie Les Cannibales un chapitre des Essais où il aborde le sujet de la justice, du bonheur et de la liberté de chacun.
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