Les objets
Par Raze • 22 Décembre 2017 • 2 848 Mots (12 Pages) • 444 Vues
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en permettant la gestion de tâches, … Mais elle pose aussi des problèmes : le risque de perte définitive des données, la difficile voir impossible protection des donnés personnelles et nominatives, les problèmes environnementaux liés aux déchets électroniques. Cf doc 6
D’après la FEVAD :
En France, le e-commerce représente un CA :
- 2013 : 33,8 milliards d’euros
- 2014 : 56,8 milliards d’euros
- 2015 : 62,4 milliards d’euros
III.LES FONCTIONS DE L’OBJET
A. Fonctions utilitaires
C’est la fonction première, la plus nécessaire qui a permis à l’homme d’évoluer, fruit de l’intelligence humaine, l’objet n’a cessé de progresser à mesure que les besoins humains ont augmenté créant par contre coup des usages et des besoins qui débordent l’objet.
En effet, comme la rappelé Jean Baudrillard Roland Barthes, l’objet n’a pas seulement une fonction d’usage mais il a également une fonction symbolique et celle-ci peut être sociale.
B. Fonctions sociales
Bon nombre d’objets de notre quotidien sont des marqueurs sociaux : indicateurs du niveau de vie, de la place qu’occupe leur détenteur dans la hiérarchie, ils affichent pouvoir politique.
3) le chapeau
Ici, le jeune Charles Bovary est disqualifié par sa casquette improbable, hétéroclite, qui ridiculise le pauvre garçon
C. Fonction esthétique : le luxe et l’art
Malgré leurs différences, le luxe et l’art ont en commun de ne pas être nécessaire à la survie de l’homme. Ils répondent à des besoins supérieurs, ils peuvent être considérés comme des objets superflus dans le sens où ils ne sont pas vitaux.
1) l’objet de luxe
Il désigne par nature des biens rares, onéreux, et inutiles à la survie de l’homme. Donc le luxe est plus que tout autre facteur de distinction sociale, il apporte à l’individu un supplément d’être. Citation de Philippe Perrot, dans son œuvre Le Luxe, 1995, « N’est de l’inégalité, l’égalité le ferait disparaître. Si le luxe est consacré par ceux qui en jouissent, il l’est aussi et autant par ceux qui le contemplent sans jamais pouvoir en disposer. » Parce qu’il est fondé sur les inégalités, le luxe a divisé les penseurs et philosophes : Voltaire en fait l’appologie dans le poème « Le Mondain » 1736 : le superflu chose très nécessaire.
A cette apologie du luxe s’oppose la position de Rousseau, homme du peuple, républicain, qui prône un bonheur simple, dès 1755, dans le discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes. Rousseau dénonce la propriété source de l’inégalité, elle a amené le travail forcé et l’esclavage. C’est le début de la brouille entre Voltaire et Rousseau.
Dans le contrat social, 1762, il met en question tout l’édifice social de l’ancien régime en déclarant qu’il faut renoncer à ses intérêts et à sa volonté particulière au profit de la volonté générale.
Rousseau se situe dans une tradition philosophique de critique des biens matériels qui remontent à l’antiquité.
Diogène, cynique, il vivait conformément à ses principes, il méprisait les biens matériels et il vivait dans un tonneau et qu’il ne possédait que son manteau.
Sénèque, stoïcien, prône une grande rigueur morale.
Mais cette vie ascétique, est une sagesse que peu d’hommes peuvent atteindre. C’est pourquoi le luxe demeure un puissant facteur de rêves et de fantasmes pour le commun des mortels car il satisfait des besoins liés à l’estime de soi à l’accomplissement personnel qui sont au sommet de la pyramide de Maslow.
2) l’objet d’art
L’objet d’art est unique, il est par nature inutile, il est une création gratuite de l’homme qui a une vocation avant tout esthétique. Certes l’art a pu servir de support à toute sorte d’idéologie, art de propagande, art propagé, ce qui est proprement artistique est sa dimension esthétique. L’oeuvre d’art nous fait partagé l’univers de son concepteur, elle peut émouvoir, surprendre, provoqué. Dans l’histoire de l’art, le 19ème siècle est une époque charnière car les artistes bousculent les règles, les conventions en peinture, en musique, en littérature. Fin 19ème, on assiste peu a peu à la naissance de l’art moderne.
Au début du 20ème siècle, un peintre et plasticien, Marcel Duchamp invente le ready-made en 1913 : il s’agit d’objets préexistants légèrement modifiés par l’artiste et détourné de leur utilité première. Ce détournement, en fait un objet d’art. Il s’agit d’une provocation de la part de Marcel Duchamp qui vise à remettre en question les critères du bon goût, et a réglé ses comptes les critiques d’art. En faite son œuvre annonce le dadaïsme (1916) et le surréalisme (1924). Marcel Duchamp invente l’art conceptuel qui inspirera les plus grands surréalistes et plus tard le pop’art.
Le dadaïsme nait en pleine première guerre mondial, et remets en question la logique, la rationalité, fait table rase de la tradition pour exalter l’humour, la fantaisie, c’est une révolution artistique.
Doc 13, Dali représente une sorte de métaphore, c.à.d. qu’il rapproche deux réalités qui n’appartiennent pas au même environnement, il sort ainsi ces deux objets de leur fonction utilitaire. Le téléphone homard est donc un objet d’art.
La poésie depuis toujours opère des rapprochements inattendus entre des idées, des concepts, des mots : elle est fondée sur la métaphore.
La démarche de Marcel Duchamp, des dadaïstes, et des surréalistes illustre la définition de la beauté par le poète français Lautréamont en 1869 : « Beau comme la rencontre sur une table de dissection
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