Lecture analytique: "des cannibales" de Montaigne
Par Junecooper • 10 Avril 2018 • 1 095 Mots (5 Pages) • 1 800 Vues
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-Euphémisation (atténuation) de la cruauté de l’acte : « Je pense qu’il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu’à le manger mort, […], que de rôtir et manger après qu’il est trépassé. » → il veut atténuer l’acte des cannibales pour les humaniser un peu et pour enlever les préjugés et l’attribution sauvages à ces cannibales, par l’utilisation de phrase à valeur symbolique.
C) Construction du mythe du bon sauvage
-Nudité, éloge de leurs qualités morales et physiques : « ils vont tous nus, n’ayant autres armes que des arcs ou des épées de bois » → il veut montré la pureté de leurs combats.
-Lien avec la nature / enfance des âges de l’humanité : « au-delà de leurs montagnes », « épées en bois » → Pour montrer qu’on peut seulement les qualifier de sauvages par leur lien fort avec la nature.
-Définition du mythe du bon sauvage : raisonnement par analogie : « de même que nous appelons sauvages les fruits que nature » → montre encore une fois que le mot sauvage peut qualifier une personne proche ou même vivant dans la nature.
II – La dénonciation de l’homme civilisé
- La prise de distance de l’énonciateur
-On passe de « je » à « nous » : Début : « Or je trouve, pour revenir à mon propos » ; puis : « il semble que nous n’avons autre mire de la vérité et de la raison que l’exemple et idée des opinions et usages du pays où nous sommes. »
-Litote : qui montre les oppositions lexicales entre pureté et dégradation → « C’est une chose émerveillable que de la fermeté de leurs combats, qui ne finissent jamais que par meurtre et effusion de sang »
B) La dénonciation de l’ethnocentrisme
-Ethnocentrisme : Pour les européens toute personne qui n’est pas de sa même classe sociale est bizarre et barbare → « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » ; montre que ce n’est pas parce qu’on est différents qu’on est barbare.
-Comparaison grammaticale : avec une allusion aux guerres de religion → « Après avoir longtemps bien traité les prisonniers, et de toutes les commodités dont ils se aviser, celui qui en est le maitre, fait une grande assemblée de ses connaissants.
C) Une mauvaise imitation
-comparaison sauvages / portugais : « Et qu’il soit ainsi aperçu que les Portugais […], la ceinture » → pour montrer que les Portugais sont pires que les cannibales.
-Vocabulaire animal : « le faire mordre et meurtrir aux chiens et aux pourceaux » → Pour montrer que les hommes se comportent comme des animaux.
Conclusion :
Pour conclure, on peut dire que Montaigne décrit plutôt les cannibales positivement. Il essaye d’enlever les préjugés de al société en montrant qu’on est sauvage seulement en étant proche de la nature, et que les cannibales ont seulement des rituels différents aux nôtres. Il va relativiser les actes des cannibales en les comparants à ceux des européens. Enfin il va dénoncer l’homme civilisé par l’ethnocentrisme.
Ce texte peut être mit en relation avec des coches de Montaigne (III, 6), qui par une vision idéologique, critique les européens avec humour et ironie. Cet extrait représente la rencontre entre les conquérants et les indiens. On peut aussi voir que les indiens critiquent tout ce que disent les européens. Enfin Montaigne va jouer sur l’étymologie, en se basant sur des exemples et des anecdotes.
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