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Le monologue de Figaro

Par   •  26 Novembre 2018  •  2 168 Mots (9 Pages)  •  464 Vues

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...

l 13

« je voyais de loin arriver l’affreux recors » (l 28) (= huissier)

« las d’attrister des bêtes malades » (l 18)

« me fussé-je mis une pierre au cou ! » (l 20)

-L’ énumération des pays offensés par la comédie de moeurs écrite par Figaro est absurde par sa

longueur : « j’offense dans mes vers »...l 22 à « d’Alger et de Maroc » l 24.

- Il se moque de la censure « un envoyé...de je ne sais où » l 22, des« puissants de quatre jours » l

34, de l’huissier « la plume fichée dans sa perruque » ( l28).

Les registres ironique et satirique sont donc aussi présents dans ce monologue.

II La critique sociale.

1- La colère

Après s’être tournée d’abord vers Suzanne, cette colère se retourne ensuite contre le Comte.

Figaro revoit en pensée la scène d’humiliation qu’il a subie à la fin de l’acte précédent : « Il riait en

lisant, le perfide ! »l 5) Il s’agit du billet de Suzanne que le Comte a lu.

Figaro se venge en s’adressant directement au Comte et en l’invectivant , à la deuxième personne du

pluriel :

- « parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !... »l 6

- L’invective prend des apparences de procès imaginaire à travers l’exclamation et la question

rhétorique: « Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? »l 7-8

- L’affirmation « Non, Monsieur le Comte » (l 5) et la répétition de « vous ne l’aurez pas » (l5-6) a

l’allure d’un défi, lancé à nouveau avec « et vous voulez jouter... » ( l 12).

En son absence , Figaro se révolte contre son maître en lui disant « non ».

C’est ensuite la méditation sur sa propre vie qui va permettre à Figaro de dresser un réquisitoire

contre l’injustice sociale.

2- Un récit autobiographique

A partir de la didascalie, « Il s’assied sur un banc » (l 14), commence un long paragraphe narratif

dans lequel Figaro évoque ses expériences passées.

l s’agit donc d’un récit autobiographique.

Le présent de narration rend ce récit plus vivant et théâtral.

- Il se demande qui il est et son incompréhension se traduit par des phrases exclamatives.

- Il ignore tout de son origine sociale : « Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits... » (l15)

- Il a construit toute son identité sur la volonté de savoir. Il fait état des sciences qu’il a étudiées

« j’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie... » (l 15).

- Il a multiplié les emplois et les compétences : vétérinaire, auteur de théâtre…

Malgré tous les efforts fournis, il n’est que le valet d’un noble.

-Tout ce passage est construit sans connecteurs temporels, Beaumarchais crée ainsi une

impression d’accumulation.

Cette variété des activités et la rapidité avec laquelle elles s’enchaînent montrent l’habileté de

Figaro et sa capacité à s’adapter. ( A noter la grande parenté entre le personnage de Figaro et l’auteur

Beaumarchais dans la grande diversité des activités exercées).

Figaro a tous les talents :

- Il a d’abord une bonne nature : élevé par des « bandits » (l 15), il n’a pas voulu suivre leur voie :

« je m’en dégoûte et veux courir une carrière honnête » (l 16).

-Il est intelligent, ce que montrent ses études : « « j’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie »

( l 17) et il écrit.

- Mais chacune de ses entreprises se heurte à un obstacle : « Partout je suis repoussé !» (l 16).

Son mérite ne permet pas à Figaro de réussir.

3. Un réquisitoire contre les privilèges de la noblesse

Figaro se révolte contre les privilèges de la noblesse.

- D’abord contre le droit de cuissage avec le « vous ne l’aurez pas » répété deux fois , l 5.

- Ensuite, dans le passage suivant, contre l’injustice sociale :

« Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! ...noblesse, fortune, un

rang, des places, tout cela rend si fier ! qu’avez-vous fait de tant de biens ? Vous vous êtes donné la

peine de naître, et rien de plus : du reste, homme assez ordinaire ! Tandis que moi, morbleu, perdu

dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement,

qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes ». (l 6 à 11)

- L’opposition entre le maître et le valet est marquée par l’antithèse entre « vous » et « moi »

- Elle est aussi fortement marquée par le « tandis que moi » ( l 9) qui souligne la différence entre

la vie du Comte, marquée par l’énumération « noblesse, fortune, un rang, des places » (l 7) et sa

propre vie, marquée par l’échec.

- L’hyperbole « plus de science et de calculs(…) qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner

toutes

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