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Le Diable au corps, Radiguet

Par   •  19 Juin 2018  •  1 951 Mots (8 Pages)  •  624 Vues

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pavoisé ».

Transition ce récit divertissant clos sur lui-même nous renseigne cependant sur le contexte de l’intrigue, le pers principal et annonce d’une certaine manière la fin du roman. Il fait donc office d’incipit

II) …Un incipit de roman à forte portée symbolique

1) Une époque étrange « propice » à l’extravagance ou une présentation de la soc d’avant-guerre

-Outre lui-même et ses parents le narrateur met en scène différents pers :

le conseiller municipale Marechaud, sa bonne (« devenue folle »), la femme d’autre conseiller (« adversaire des marechaud »), la foule composée de « voyous » et de gens ordinaires. Cette galerie de pers représente bien la soc d’avant-guerre clivée dans des usages et un ordre social en apparence immuables , mais que la guerre va recomposer : d’un côté les notables et de l’autre la foule. Le comportement des marechaud témoigne de ce renversement (pdt tte la scène, ils n’osent sortir car cette scène qui se déroule sous son toit n’est pas conforme à sa fonction de notable→image et préfiguration du chaos généralisé que va provoquer la guerre).

- De + fête et drame sont racontées de manière simultanée, de telle sorte qu’ils se mélangent (cf actions des voyous qui «voulaient « combiner les plaisirs » cf lexique de la fête associé à celui du drame et de la mort + la folle se jette du toit au moment de la retraite aux flambeaux). Les 2 evts se concluent en même temps ds une sorte d’apothéose tragique (cf cris de la foule et évanouissement du narrateur Cf lexique du spectacle associé au registre tragique et pathétique)→Ce mélange de lumières (« feux de Bengale », « torches éclairaient soudain la -folle »), de pétards et de mort renvoie ss doute à la guerre et à la représentation qu’on s’en faisait avant les premières batailles et l’enlisement dans les tranchées.

-ce passage offre par ailleurs une image dépréciative des notables dont l’autorité est détruite.

2 Clans de notables sont représentés : Les maréchaud, son adversaire politique et l’épouse de ce dernier. Ils sont disqualifiés : Marechaud est présenté comme lâche (« ils avaient clos leurs volets », son adversaire et sa femme sont d’un opportunisme révoltant (cf modalisateurs « s’apitoyer bruyamment »+ expression qui sonne comme un oxymore « charité bruyante » + discours inapproprié de la femme. Le notable n’hésite pas à envenimer la situation en excitant la foule (« il improvisait un discours. On l’applaudit») contre son adversaire, au mépris de la victime qui finit par se jeter du toit.

→Ainsi L’autorité des notables a été bafouée et détruite (cf humiliation ressentie par les marechaud + passage qui suit le : « prestige détruit »), la tragédie a été ressentie comme un spectacle amusant pour la foule et le suicide d’une obscure comme un triomphe (cf fin du texte « cent torches éclairent la folle » qui devient « une étoile »)→renversement des valeurs : l’ordre devient désordre, la fête se mue en tragédie, le drame en spectacle féérique. L’orée de la guerre est montrée comme un moment d’abolition des règles, de fête, une sorte de carnaval de fous. Ainsi Cet épisode permet de comprendre la période qui précède la guerre. Il est donc utile à la compréhension de l’intrigue. Cette scène sonne finalement comme une sorte de justification du roman.

2) Une scène qui nous renseigne sur le personnage principal

Le narrateur enfant est subjugué par le spectacle (cf lexique relatif au boulversement)→il apparaît sensible et rêveur (cf comparaison du suicide à un spectacle féérique+ comparaison de la folle à une « fille capitaine corsaires »). Il semble par ailleurs attiré par le spectacle de la mort et de l’étrange (interprétation possible du titre) : la folle est grandie, elle devient « étoile ». De plus, Il se présente d’ors et déjà comme un être mue par le désir de dissimuler ses sentiments (cf propos rapportés « je trouvais le prétexte des feux de Bengale »+ lexique relatif à la dissimulation et la dualité entre l’être et le paraître CF lignes57/60)

3) Une scène à forte portée symbolique qui annonce la fin du roman

- la scène prépare à la suite du roman : elle nous renseigne sur le caractère étriqué de cette société enfermée dans des valeurs bourgeoises et annonce le désordre propice au renversement des valeurs.→Le narrateur prépare le lecteur pour le disposer à écouter le récit qui va suivre.

--On peut analyser cet épisode comme une mise en abyme du roman cad une image réduite de son déroulement total : la jeune femme folle vit « une passion » ss tenir compte de l’ordre social ; elle est observée par la foule et les notables, comme le seront les amants par des voisins conseillers municipaux ; la jeune fille meurt et le narrateur s’évanouit, comme Marthe et le narrateur, la première mourant, le second se glaçant (cf fin du roman)

- La scène fait écho à la fin du roman (le narrateur apprend la mort de Marthe de manière bruyante, son père et sa mère se trouvent à ses côtés, Il se pétrifie et tombe en syncope.)

Conclusion

Dresser un récapitulatif de la L.A

Ouverture possible : on peut renvoyer à la suite du texte qui confirme nos analyses « si j’insiste sur un tel épisode, c’est qu’il fait comprendre mieux que tout autre l’étrange période de la guerre, et combien plus que le pittoresque, me frappait la poésie des choses »

Autre ouverture : on peut ouvrir sur la fin

Autre ouverture on peut souligner la double influence du texte : l’influence classique (écriture de facture classique et personnage qui peut s’apparenter aux pers classiques) et l’influence surréaliste (transformation à la manière des surréalistes d’un banal fait divers en une sorte de sabbat poétique dans lequel chacun perd conscience (au sens propre pour le

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