La première rencontre amoureuse

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● Manon Lescaut est une charnière entre le roman classique et celui du 18ème siècle qui se définit par l’idée d’émancipation. Par exemple, dans Manon Lescaut, cette dernière s’émancipe en tant que femme grâce à un esprit industrieux ; la vie est possible, l’élévation sociale aussi même pour les classes les plus basses (Marivaux écrit aussi un roman de ce type avec La vie de Marianne et Le paysan parvenu). Ce nouveau type de roman du 18ème est le roman Picaresque, un roman d’aventure qui permet au héros, au fil d’épisodes, de parvenir à sortir de sa condition sociale, en général il s’agit de romans joyeux et progressistes.

● « Le roman est un miroir qui se promène sur une route ».

Au 19ème siècle, associé à la restauration, on voit apparaître le romantisme puis, le réalisme.

◦ Le romantisme (Hugo, Vigny, Lamartine) naît de la révolution, c’est un mouvement poétique et théâtral qui fait intervenir le « moi » du locuteur. En effet, il se caractérise par l’expression des sentiments, du pessimisme, de la mélancolie, et fait apparaitre l’idée d’un héros contre la société avec la naissance des drames romantiques. Le roman romantique (avec pour modèle, Les souffrances du jeune Werther de Goethe mais aussi Chateaubriand et Musset) met en évidence les troubles des personnages, un héros s’exprimant à la première personne et exprimant sa douleur ; le héros représente le mal-être d’une société.

◦ Avec l’Empire, on assiste au retour d’un régime autoritaire avec Napoléon à sa tête. L’Empire fait naître le modèle du parvenu, l’homme du peuple arrivant au sommet (modèle pour les personnages tels que Julien Sorel). Or, avec la destitution de Napoléon et la Restauration de la monarchie (même constitutionnelle) (Louis XVIII et Charles X), les nobles récupèrent leurs terres, leur rente et leurs titres : c’est le retour des privilèges de la noblesse.

La Restauration et le roman réaliste naissent en même temps et racontent l’histoire d’une société française, qui a connu la domination d’un homme célèbre à sa tête, qui se fige de manière rétrogradée ; le roman réaliste est une fresque sociale peinte par des auteurs tels que :

. Balzac : qui représente la société. Il est ultra (de droite, pour la Restauration) et compose La comédie humaine, avec des personnages récurrents. Il montre une société similaire à la société française de façon fictive (pas historique).

. Stendhal : il n’est pas partisan de la Restauration, il est « Napoléonien ». Pour lui, la Restauration est la déchéance totale, une période creuse. Il montre une société française avec la nostalgie de Napoléon en montrant des personnages détestant les nobles. Il a parfois des relans de romantisme.

. Flaubert : il est un auteur de la seconde moitié du 19ème, il connaît le second Empire (1852). Il est « nihiliste » : il ne croît pas en le progrès. Avec Madame Bovary, il montre une femme mariée malheureuse à cause des expectations dues à la lecture des romans romantiques : critique du romantisme. Il montre une société corrompue par l’argent et les rêves corrompus par le romantisme.

. Maupassant : Il est en quelque sorte le fils spirituel de Flaubert, il a la même vision pessimiste de la société.

A cette période, la littérature est associée à la politique.

● Quelques auteurs comme Zola ou encore les Frères Goncourt veulent faire de la littérature une science anthropologique et sociologique, biologique et lancent un nouveau courant : le Naturalisme. Les personnages sont alors définit par leur hérédité et on retiendra l’œuvre des Rougons Macquart de Zola.