L'étranger - Camus : Meursault Héros ou Anti-héros

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l’Algérois, un homme qui ne croit pas en Dieu et qui refuse, même peu de temps avant son exécution, le secours que lui propose la religion.

3) Meursault, un héros païen

- Il semblerait que Meursault soit passé de l’ « autre côté » : dans le passé, il a connu le désir, l’ambition … mais il a plutôt choisi de vivre dans le présent où seul compte le bonheur immédiat.

- Il refuse, simplement et sans provocation, de se prêter au jeu social et de tricher avec les apparences ; c’est la raison pour laquelle il ne simule ni le chagrin, ni la tristesse à la mort de sa mère. Face à ces juges qui lui demandent de reconnaître sa culpabilité, de s’expliquer et de manifester du repentir, il refuse les longs discours de justification et les bons sentiments. Et c’est pour son silence qu’il va être condamné à avoir la tête tranchée.

- Lorsque l’aumônier vient le voir dans sa cellule et tente de lui faire reconnaître l’existence d’un Dieu qui donnerait un sens à sa vie, Meursault se révolte et prend la parole pour réfuter les propos mensongers du prêtre. Il lui oppose son principe d’indifférence, son attitude négative. Il rejette toutes les vérités hypocrites et sort de son silence pour adopter la révolte de l’homme libre.

- Meursault est finalement une sorte de Christ, qui vit sa passion, celle d’un homme qui rejette tous les mensonges qui l’éloigneraient du bonheur, pourtant toujours à portée de main.

Meursault n’est donc ni un héros, ni un antihéros, mais un subtil mélange des deux ; tellement habile qu’il oblige le lecteur à relire l’œuvre ou à s’interroger sans fin sur le statut de son personnage.