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L'assommoir, Emile Zola, 1877

Par   •  17 Octobre 2018  •  794 Mots (4 Pages)  •  453 Vues

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de l’amener à réagir.

IIè axe : Représentation pathétique de la misère au service d’une dénonciation politique et sociale

A) Volonté de choqué

-> Outre la violence des relations, cette peinture de la misère met en lumière d’autres aspects avilissants: la maladie et la mort. En effet, dès la première ligne, la référence

à la rage («existence enragée»), au râle («elle entendait râler autour d’elle»).

«Le silence de crevaison» et la référence aux pouilleux soulignent les conséquences terribles de la misère.

-> Toute la misère semble d’ailleurs concentrée dans le personnage du père Bru.

Comparé à un animal («comme une marmotte», «comme un chien») sa condition est ramenée en dessous même de la condition humaine car il est figure l’abandon total: «dont les équarisseurs ne voulaient même pas acheter la peau ni la graisse», «jusqu’à la mort qui l’oubliait»

B) Satire sociale

-> Dans cet extrait, tout est mis en ceuvre pour émouvoir le lecteur et l’amener à suivre l’auteur dans sa dénonciation de la misère.

-> Zola choisit un vieil ouvrier pour souligner combien la société se sert des hommes sans faire cas d’eux. La voix de Gervaise s’élève comme la conscience collective et est renforcée par la prose puissante et lyrique de Zola.

-> L’invitation à ne plus être indifférent à la misère sociale est évidente ici: à la cruauté d’un monde où «les murs sonn[ent] creux, comme des ventres vides» Zola oppose l’image bourgeoise de la société qui gaspille sans même s’en rendre compte: « des oranges qui se racornissent sur les cheminées.»

Conclusion:

Grâce à une écriture du détail, Zola épouse les causes de la pauvreté.

Par la description, il convainc son lecteur de l’horreur de la misère.

L’argumentation fait le détour par une évocation romanesque mais ne perd rien de son efficacité. Cette structure circulaire du récit renforce le caractère clos de l’espace et souligne l’enfermement du personnage dans une situation sans issue autre qu’une mort misérable.

Nous pouvons ainsi rapprocher cet extrait à d’autres textes qui mettent en scène l’insoutenable inégalité sociale du XXème, comme Les Effarés de Rimbaud écrit en 187o.

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