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Germinal Partie IV chap I depuis "A cinq heures jusqu'à ... C'est bon, dit-il en la quittant.Ne décommandons rien".

Par   •  9 Mai 2018  •  2 804 Mots (12 Pages)  •  594 Vues

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autorités

d) Montrez en étudiant et classant le champ lexical des métiers, que nous avons affaire à un pouvoir organisé et hiérarchisé.

Corpus : « directeur » « messagers » « préfet de Lille » « régisseurs de la Compagnie » « autorités ».

Le corpus des métiers référant au pouvoir montrent que Hennebau n’est pas isolé. Il appartient à la classe dirigeante, bien représentée par le champ lexical des métiers. Sous l’hyperonyme « autorités » L10, il est possible de classer, dans l’ordre hiérarchique : « le préfet de Lille » L9, « les régisseurs de la Compagnie » L10 « le directeur »L3 « des messagers ». Nous constatons ici la collusion du pouvoir politique (le préfet) et du pouvoir industriel (les régisseurs de la Compagnie) sous les ordres desquels travaille Hennebeau.

Signalons que dans ce passage, la force de ce pouvoir repose avant tout sur le rôle du directeur et sur la communication des informations par un service de renseignements modernisé (dépêches, télégraphiant).

e) Etudiez dans ce passage les discours rapportés (discours indirect, discours indirect libre, discours narrativisé…). Quel rôle jouent-ils dans le récit ?

Corpus :

Discours indirect : « que pas un homme n’était descendu au Voreux » L 1-2

Discours indirect libre plus difficile à repérer en raison de l’absence de verbe introducteur et le mélange de marqueurs de discours indirect et de discours direct :

« Le coron des Deux-Cent-Quarante … portes closes »L 2-3 ; « c’était Mirou ….en dehors du mouvement »L6-9.

Discours narrativisé : « dicta des dépêches » « prévenant les autorités » « demandant des ordres ».

Les discours rapportés, qui ont pour effet de différencier les énonciateurs ( Dansaert, les messagers, les émetteurs de dépêches, Hennebeau ) donnent au texte sa dimension polyphonique, représentative du récit et de la fiction romanesque. Dans ce récit, ils nous montrent aussi l’ampleur du service de renseignements mis en place par la Compagnie, comme redoutable moyen de communication et de surveillance.

Remarquons pour le discours indirect libre que les énonciateurs peuvent ne pas être précisément identifiés. Aux L6-9, on peut se demander qui du narrateur ou de Hennebeau prend en charge le discours. Cette ambiguïté est intéressante à relever par la double interprétation qu’elle induit : du point de vue de Hennebeau, les présentatifs « c’était, c’étaient… » revêtent une tonalité dysphorique. Mais il est possible, aussi d’entendre ici la voix du narrateur, porte-parole des mineurs qui énumèrerait les sites en grève comme autant démonstrations de force victorieuses et euphoriques de la part de ceux-ci. Le style indirect libre, par cette superposition des voix, nous invite ici à ne pas considérer qu’un seul point de vue, qu’une seule interprétation.

Les mineurs :

6. Dans cette première partie, les mineurs (à une exception près que vous relèverez) ne sont pas directement nommés. Relevez les expressions et noms propres qui les désignent et identifiez la figure de style employée. Quel est d’après vous l’effet recherché ?

Corpus : L1 à 12

« le coron des Deux-cent-Quarante » L2 « Mirou » « Crevecoeur » « Madeleine » « La Victoire et Feutry-Cantel » « les deux fosses » « un homme » « son monde » « palefreniers » L6-8

Les mineurs, à l’origine de la grève, ne sont qu’indirectement évoqués, par les lieux où ils résident « coron » ou ceux où ils travaillent « Mirou, Crevecoeur … ». La figure de style employée, soulignée par le verbe « dormaient » ou les adjectifs renvoyant à des êtres animés « les mieux disciplinées » est la métonymie. Elle révèle que du point de vue des autorités, les mineurs ne sont pas considérés comme des individus, mais comme une masse anonyme « Deux-Cent-Quarante », « monde » assignée à la rentabilisation des mines de la Compagnie. Mais ici aussi, il est possible de faire valoir le double point de vue, à la faveur du discours indirect libre : la grève n’est pas une « révolte » L5, mais un « mouvement » massif et organisé dont la généralisation révèle la puissance. Les métonymies, dans leur ensemble, signaleraient ainsi l’émergence d’une nouvelle identité, de classe cette-fois ci, par delà les individus et les lieux. La mention des palefreniers, seule désignation précise de cette catégorie de mineurs qui s’occupent des chevaux de trait dans la mine, lesquels doivent être soignés et nourris tous les jours, sert le réalisme par sa dimension sociologique, et le récit, car elle montre que les mineurs bien qu’en grève, ne se départent pas de leur humanité.

C. Les Hennebeau

7. M. Hennebeau

a) Relevez les différentes expressions anaphoriques du personnage. Qu’en concluez-vous sur sa fonction dans le récit ?

Corpus : M.Hennebeau L1,12, le directeur L3, il (passim) l’, lui qui L13, nous L16 vous L21-22 vos L22 , « homme de discipline » L24

Les différentes expressions anaphoriques de Hennebeau sont : M.Hennebeau, le directeur, il, l’, lui, qui, vous, « homme de discipline ». Elles sont attestées tout au long du texte, en particulier par l’emploi récurrent du pronom sujet « il ». Nom propre, périphrases, pronoms sont autant de reprises anaphoriques principalement en position de sujet agent, qui assurent la cohérence et l’unité du texte. Hennebeau est le personnage principal du point de vue duquel les événements sont relatés.

b) « Il la regarda, agité d’un léger tremblement, et son visage dur et fermé d’homme de discipline exprima la secrète douleur d’un cœur meurtri »

Etudiez le rythme et les sonorités de cette phrase. Montrez qu’elle signale aussi l’intervention du narrateur dans la description.

Il la regarda, agité d’un léger tremblement, 14

et son visage dur et fermé d’homme de discipline exprima la secrète douleur d’un cœur meurtri 28

Cette phrase complexe comporte deux propositions de longueurs inégales, dans un rapport du simple au double (14 vs 28 syllabes). Cadence majeure donc, la deuxième proposition représentant une amplification rythmique tant par sa longueur, que par la reprise

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