François Marie Anouet dont le pseudonyme est Voltaire

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-D abord La dispute entre les deux personnage introduit une problématique : l’excistance d’humains sur Terre? lorsque le saturnien » s’ imagina bien vite qu’ il ne l’ était que par des baleines »ou que l » les deux voyageurs »pensaient « qu il n’y a point d’ esprit dans notre habitation »

Ont-ils une âme? s’ interroge-t-il:

« qu’il n’y avait pas moyen qu’une âme fut logée la ».

La question de l'âme des animaux était une des questions philosophiques de l’époque.La Fontaine pensait qu'ils en avaient une, notamment dans la fable "Le Rat et l'oeuf", où les personnages parlent entre eux, montrant donc ainsi qu'ils ont une âme

Puis Dans le conte, les deux personnages sont présentés comme des philosophes qui font un voyage initiatique, lorsque le narrateur dit: » les deux voyageurs s’ inclinaient donc penser... »

Le passage renvoi à l’actualité des années 1737-39 lorsque les voyageurs découvrent un vaisseau sur lequel se trouvent des humains ,je cite « on sait que dans ce temps-là même une volée de philosophe revenait du cercle polaire » allusion à l’expédition en Laponie de Maupertuis pour mesurer le méridien , c’est la polémique des découvertes du temps

Mais l auteur place Micromégas comme un modèle et le nain comme un faire-valoir à cause de la différence de taille avec leurs choix de microscope puisque le nain prit celui de « cent soixante pieds de diamètre « alors que MICROMEGAS « deux mille cinq cents cinquante pieds »

Les observations de la Terre provoquent une dispute assez vive entre les deux personnages et met en évidence la supériorité de Micromégas qui donne une leçon au saturnien sur la bonne manière de juger. Ce qui illustre bien l’ esprit d’ examen de l'esprit des lumières

Enfin le détournement au profit de la satire de Micromégas met en valeur la capacité de réflexion et l intelligence du héros par rapport aux jugements hâtifs du saturnien (mauvaise manière de raisonner)

"il s'imagina bien vite" : il fait des conjectures, il juge trop vite. On le constate dans ses conclusions car il pensait qu'il n'y avait pas d'habitants sur Terre. Un jugement trop hâtif arrive à une conclusion fausse et hautement contestable.Ensuite arrive à la conclusion absurde aux yeux des hommes; la Terre n'est occupée que par des baleines.

Tandis que La prudence de Micromégas est mise en évidence car Il retarde son jugement, utilise un ton plus prudent Tant qu'il n'a pas vérifié, il ne conclut pas, il attend de voir pour conclure et faut noter les signes d'énonciation qui sont des indices montrant le degré de certitude. "S'il n'y avait pas moyen de croire" : atténuation du jugement (on est dans le doute).

Ainsi Le principe auquel il obéit (avant de raisonner, on observe)

est l'esprit philosophique, un esprit d'examen. On le voit ici illustré à travers la phrase "il examina l'animal fort patiemment".Micromégas se base donc sur le principe d'observation (l'instrument scientifique par excellence étant le microscope). Il ne faut donc pas se limiter à l'observation de ses sens. Il faut donc se souvenir que nos capacités sont limitées.On en tire deux leçons : Tout d'abord qu'il faut vérifier avant de raisonner puis qu'il faut se méfier de ses limites.Il ne faut pas juger ce que l'on ne connaît pas en fonction de ce que l'on voit

Pour conclure,on peut dire que sous le couvert de la fantaisie, Voltaire évite la censure politique et religieuse et parvient à dénoncer les défauts humains sur l’alterité au profit des idées des Lumières pour proposer une réflexion sur la vision de la condition humaine que les dimensions extraordinaires des personnages fictifs placent sous une sorte de microscope .

Il souscrit ainsi parfaitement à La devise du conte « Plaire pour instruire »