Fiche Jeorge Semprun l'ecriture ou la vie

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1-Antithèse de la faiblesse du corps et de la grandeur d’âme :

Le kapo méprise la science et la culture en indiquant que le professeur va mourir. Cette réaction s’oppose à celle de Semprun qui se montre amical et fait preuve de respect envers Halbwachs « d’une voix amical », « d’un regard fraternel ». Il rend son identité civile au mourant. La désignation du titre professeur montre que le personnage a une valeur en tant qu’homme, c’est un intellectuel. Le connecteur logique « mais » marque une opposition entre la grande faiblesse physique du mourant et sa grandeur d’âme inaltérée. On relève: « Détresse », « honte », « déliquescence », « vaincu », « mort »,en opposition avec « dignité », « inentamée », « immortel », « librement », « souverainement » (l.13-17). Ces termes opposent e la grande faiblesse physique du mourant à sa grandeur d’âme inaltérée.

3. Le triomphe de la raison et de la spiritualité

Semprun utilise un vocabulaire très rationnel pour décrire la pensée du professeur :« constate l’approche de la mort » (l.15), « qui sait à quoi s’en tenir, qui en a fait le tour » (l.16). Cela permet de lui restituer sa raison et ses facultés intellectuelles car l’homme prend conscience de sa mortalité. Semprun veut manifester une présence fraternelle auprès du professeur, pour que celui-ci ne parte pas seul, comme un animal. Il est donc obligé de faire une sorte de rituel improvisé, « d’administrer le dernier sacrement » à Halbwachs. Il remplace alors la prière par la poésie, une culture commune qui permet de transmettre une certaine spiritualité et d’élever l’âme bien que le corps soit détruit, contrastant avec la barbarie du camp de concentration. L’absence de guillemet efface l’idée de citation d’un texte et le présent dramatise et actualise l’action. La mort est raconté de façon atténuer dans la dernière phase par le participe présent mourant elle est mise au second plan après l’idée de sourire portée par le verbe principal. Le poème s’apparent à une sorte de tombeau. Le terme tombeau s’utilise en poésie pour désigner une œuvre écrite en l’honneur d’un mort c’est une façon d’accompagner cette personne dans la mort est de l’honorer. Le poème a donc une fonction viatique (parole que l’on prononce aux mourants) à connotation religieuse. Ainsi l’œuvre d’art vient inverser la mort et sa signification. Elle permet de rendre son humanité au personnage et vient affirmer sa dignité. L’art donne un sens pleins d’espoir et contraste avec la volonté du kapo de déshumanisé le personnage de l’anéantir.