Ecume des jours cas

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l'obscurité, se heurtaient à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leur ventre blanc et leur dos argenté.»

Ces images entraînent le lecteur dans un univers se rapprochant du rêve.

Cette œuvre est également poétique dans ses idées et émotions suscitées au lecteur, avec les registres types des poésies, comme la tragédie, qui émeut le spectateur en lui présentant des situations sans issues (ici, avec la maladie de Chloé qui ne cesse de s'aggraver), le pathétique, qui provoque une grande émotion et un sentiment de pitié, et enfin le merveilleux, où la présence du surnaturel est considérée comme normal, comme une banalité de ce monde présenté: c'est une description du quotidien des personnages, d’un quotidien merveilleux et poétique. Des patineurs s'écrasent contre les murs et y restents collés «comme une méduse de papier mâché écartelée par un enfant cruel». Mais cela ne choque personne, des «varlets-nettoyeurs» viennent nettoyer puis tout rentre dans l'ordre, p45.

Nous voyons là aussi quelques ressemblances avec les poésies surréalistes rappelant ces thèmes de l'onirisme, de la fantaisie, du surnaturel ou encore d'une poésie imagée.

L'écume des jours, publié en 1947, est donc une approche d'un genre nouveau à cette époque dans le domaine littéraire, ce qui expliquera son manque de succès: ce monde créé de toutes pièces nous embarque dans un univers imaginaire, beau mais triste à la fois. On découvre dans une première partie du livre toute la beauté et la montée du bonheur au travers des yeux de Colin, puis à une succession d'événements qui ne cesseront d'empirer la situation, rendant l'oeuvre tragique.