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Devoir 4 première L français CNED

Par   •  14 Décembre 2017  •  3 413 Mots (14 Pages)  •  664 Vues

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ce n’est pas pour de mauvaises attentions mais uniquement par amour). En effet, la situation amoureuse des textes A et C retire quelque peu ce caractère négatif. Néanmoins, nous nous demandons si l’amour peut légitimer cette situation? En effet, seul le texte B ne comporte pas cette notion de voyeur car la jeune Esméralda danse devant toute une foule, sur une place et est donc visible de tous. Les jeux de regards permettent de mettre en avant le caractère proche voir intime que les personnages ont entre eux, car même si dans certains passages la femme ne sait pas qu’elle est observé, le paratexte nous permet de comprendre la relation qu’ils avaient entre eux avant et ainsi, de mieux saisir les intentions de l’homme. Ces différents textes et leurs jeux de regards laissent espérer au lecteur que les personnages vont réellement entrer en contact un jour.

Commentaire de texte :

Le XVIIe siècle fut marqué par l’arrivée du roman dans la littérature française. Dans l’extrait de l’œuvre Notre-Dame de Paris, II, 3 « Besos para golpes » de Victor Hugo, écrivain du IXXe siècle appartenant à la période littéraire du romantisme et écrit en 1831 que nous allons étudier dans ce commentaire ; Esméralda est une jeune bohémienne dans le Paris du XVe siècle, dansant sur la place de Grève, sous les yeux d’une foule ébahit. De celle-ci se dégagent deux hommes différents : Gringoire, un jeune étudiant ainsi qu’un homme mystérieux, brûlant d’un amour interdit pour la bohémienne et dont l’arrivée dans cette scène remplie de magie la rendra soudainement triste. Nous étudierons donc comment l’auteur fait-il d’une scène à caractère magique un moment triste et douloureux ?

Pour cela, nous parlerons tout d’abord de la scène de coup de foudre que nous retrouvons dans ce passage, puis nous étudierons le personnage d’Esméralda et enfin, nous aborderons l’arrivée d’un homme mystérieux dans l’extrait.

Tout d’abord, le début de ce passage est marqué par la scène de coup de foudre, présente dès le début. En effet, on y retrouve une mise en place du charme de la jeune fille qui capte à elle seule tous les regards ainsi que l’attention de la foule entière sur sa personne. Celle-ci charme le public par sa danse et sa prestance que même le lecteur retrouve en lisant le texte. L’extrait s’ouvre sur une phrase faisant comprendre immédiatement au lecteur que la jeune femme est le centre de l’attention « Autour d’elle tous les regards étaient fixes, toutes les bouches ouvertes » (l.1). La description d’Esméralda que nous étudierons plus tard, permet de faire entrer le lecteur dans le tableau et le placer comme l’un des spectateurs du spectacle. Celle-ci le charme d’autant plus que la description est presque de l’ordre de la perfection et du fantastique.

En effet, on retrouve une transfiguration du passage en scène extraordinaire.

Devant tant d’agilité et de grâce, Gringoire songe en effet à des créatures fabuleuses, ce qui contribue encore à présenter la danse décrite comme une représentation. A la ligne 6, celui-ci pense : « En vérité, pensa Gringoire, c’est une salamandre, c’est une nymphe, c’est une déesse, c’est une bacchante du mont Ménaléen ! »

Cette accumulation de pensées divines permet de renforcer le caractère extraordinaire de la jeune femme. Car en effet, ces métaphores mettent le lecteur dans l’impossibilité de définir qui est vraiment cette jeune femme.

La salamandre, nom cabalistique donné aux esprits du feu, s’oppose à l’aquatique nymphe et la bacchante, qui contre balance la déesse, incarne une féminité pour le moins agressive. Aussi le spectacle et le rôle joué par Esméralda apparaissent-ils d’une virtuosité effectivement « surnaturels », mais d’une « surnaturalité » ambiguë, tendue entre le divin et le malin, l’ange et le succube ; à moins qu’il ne s’agisse en vérité d’une représentation complète de l’humanité, comme tend à le confirmer la suite du spectacle. Car même si le côté extraordinaire se retrouve quelque peu coupé par le dévoilement de la vraie nature de la jeune femme (bohémienne), et désenchante quelque peu Gringoire, il est dit ici que « l’ensemble de ce tableau n’était pas sans prestige et sans magie » (l.14-15).

Les visages sont ici « absorbés dans la contemplation de la danseuse » (l.20) comme envoûtés par cette figure divine et magique qu’est le personnage d’Esméralda.

La scène de coup de foudre est ici marquée par la mise en charme de la jeune fille qui capte sur elle toute l’attention de la foule ainsi qu’un jeux de regards de la part de personnages en particulier, dont Gringoire qui donne une description mythique de la jeune femme, transfigurant ce passage en scène extraordinaire. Mais cette scène est bien-sûr marquée par la description d’Esméralda…

Nous pouvons justement parler du personnage de la jeune femme, marquée par la longue description de bohémienne dans ce passage. Esméralda est présentée comme un être fascinant qui ensorcèle ; on retrouve notamment une notion de regards « tous les regards étaient fixes » (l.1), les bouches des spectateurs sont ouvertes « toutes les bouches ouvertes » ; Esméralda les envoûte en dansant au rythme du tambour de basque. Tous sont en admiration devant elle, ébahit par la jeune femme. La description est détaillée dans les moindres détails, Esméralda est admirée sous toutes ses coutures. Son portrait est construit en mouvement et est marqué par le champ lexical du corps : les détails de celui de la jeune femme alternent avec des descriptions de ses mouvements, comme si le regard suivait l’activité du personnage ; en effet, Esméralda est en train de danser (ce verbe est d’ailleurs répété trois fois) : « tandis qu’elle dansait ainsi » (l.1-2) ; « Elle se remit à danser » (l.12) ; « tandis que la folle jeune fille de seize ans dansais et voltigeait » (l.25) : on y retrouve une amplification du mouvement. Esméralda se caractérise notamment par sa finesse : elle est « mince, frêle et vive comme une guêpe » (l.3) ; elle a des « jambes fines » (l.4) … On retrouve une harmonie de son corps et de ses vêtements « ses bras ronds et purs » (l.2-3), « son corsage d’or sans pli, sa robe bariolée qui se gonflait » (l.4) et sa sensualité : « ses épaules nues, ses jambes fines que sa jupe découvrait par moment » (l.4-5).

Mais nous retrouvons également des antithèses qui opposent l’ombre à la lumière ; « ses cheveux noirs » qui s’opposent à « ses yeux de flammes » (l.5) et montrent aussi l’ambiguïté

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