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Cosette dans la nuIt, Les Misérables, Victor Hugo

Par   •  20 Septembre 2018  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  610 Vues

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De plus les caractères oppressant de cette forêt ressemble à une vaste prison : « De tous les côtés, il y avait des étendues lugubres » ligne 19-20. Ils provoquent chez Cosette un sentiment d’effroi : « et qui lui faisait peur » ligne 3. La montée de l’angoisse s’exprime aussi par la peur ancestrale, instinctive décrite par Hugo: « dans la nuit…il y a de l’anxiété » ligne 24-25, « Nul ne marche seul dans la nuit dans la forêt sans tremblement » ligne 26. Cette angoisse prend possession de la personne : « dans son propre cerveau » ligne 31, « comme si l’âme s’amalgamait à l’ombre » ligne 45-46. Il paraît impossible de résister : « Pas de hardiesse qui ne tressaille et qui ne sente le voisinage de l’angoisse » ligne 43-44. Les règles valables le jour ne sont plus utilisables dans l'obscurité : emploi de la périphrase “le contraire du jour” ligne 22, oxymore “réalité chimérique” ligne 28, “netteté spectrale” ligne 30 ; le parallélisme “quand l’oeil voit noir,l’oeil voit trouble” ligne 23-24 souligne le lien entre l’obscurité et manque de lucidité. Ce qui devient impossible de reconnaître et d'identifier ce que l’on voit “L’inconcevable s’ébauche à quelques pas de vous avec une netteté spectrale. On voit flotter, dans l'espace ou dans son propre cerveau, on ne sait quoi de vagues et d'insaisissable comme les rêves des fleurs endormies.” ligne 29-33.

La peur a pour effet de ne plus distinguer le réel de l'imaginaire: “on voit flotter, dans l'espace ou dans son propre cerveau” ligne 29-30, “on a peur et on a envie de regarder derrière soi “,ligne 34-35, « être inconnu possible »,ligne 40. L’imagination donne naissance à un environnement indistinct, flou : “chimérique” ligne 28, “indistincte” ligne 29, “vague et insaisissable “ ligne 32, il y a également une comparaison “comme les rêves des fleurs endormi” ligne 32. L’imagination crée la peur, on peut voir un champ lexical très étendue « cœur serré »,ligne 23, « anxiété » ligne 25, « tremblement » ligne 26 , « on a peur » ligne 34, « tressaille » ligne 44, « angoisse » ligne 44. Cette peur porté à son paroxysme débauche sur une imagination macabre : « funèbres,sépulcrale » ligne 39 et une perte de l’identité: « comme si l’âme s’amalgamait à l’ombre » ligne 45-46, « pénétration des ténèbres » ligne 45. Il y a donc une perte de contrôle sur les visions issues de la nuit.

On peut en conclure que ce passage des Misérables nous offre une description très imagée d’une forêt hostile. La diversité des points de vue, et la réflexion de l’auteur sur la peur primitive des hommes face à cette nature dangereuse apportent du réalisme à ce texte. Cependant, l’écriture de Victor Hugo reste romantique par des hyperboles nombreuses, et de manière générale une insistance appuyée sur la peur, les émotions de Cosette, et l’oppression de la forêt. Il utilise aussi le registre fantastique en créant un décalage avec la réalité, en transformant cette forêt de monstres divers, qui provoquent l’angoisse de Cosette, comme celle de tout homme. A travers cette description terrifiante, Hugo fait une métaphore sur la vie de Cosette. Cernée de toutes parts, la petite ne paraît pas avoir d’issues, et paraît vivre dans un perpétuel cauchemar. Cette extrait rappelle les contes de fée,ou l'adjuvant se fait souvent connaître au moment où tout semble perdu pour le héro.

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