Corrigé washington 2014 bac français

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plus riche aussi : « Ce million, je vais vous le donner. » Alors qu’ils s’apprêtent à se

battre en duel, le charisme de Vautrin qui semble tout prendre avec légèreté a de quoi déstabiliser

le jeune Rastignac.

Le Comte de Monte-Cristo est tout aussi charismatique lorsqu’il affirme à Villefort être « un

de ces êtres exceptionnels ». En usant d’hyperboles (« Les royaumes des rois sont limités »), le

Comte se prétend au-dessus de tous (« Mon royaume est grand comme le monde »). Il se donne

l’air d’un homme mystérieux, d’une puissance inégalée. Sans appartenir à aucun pays, il affirme

une ubiquité symbolique. Par sa parfaite maîtrise des langues, sa capacité à s’adapter à tout,

véritable caméléon, le Comte est un personnage extraordinaire, capable de tout anticiper, de

s’émanciper de toute contrainte humaine, son discours tend à en faire un être surhumain,

adversaire de « la distance et du temps ».

La toute-puissance de Jean Valjean s’exprime d’abord à travers le courage de cet homme qui, en

sauvant le vieux Fauchelevent, fait un acte héroïque qui suscite l’admiration de tous. Surtout, M.

Madeleine, sous l’identité duquel se cache depuis son retour du bagne Valjean, hésite un moment

à sauver le vieillard de peur d’être reconnu par Javert qui, en discutant avec M. Madeleine, lui dit

qu’il n’a connu qu’un homme capable de pouvoir soulever la voiture sous laquelle est le vieux, et

que cet homme n’est autre que M. Madeleine, alias J. Valjean. Mais il finit par le sauver, l’action

est rapide : « Tout à coup.. » (l.34). Une fois sauvé, Madeleine ressent une « expression de

souffrance heureuse et céleste », content d’avoir été brave et conscient d’avoir risqué de trahir

son identité.

Dans Fantômas, le personnage du criminel inspire une sorte d’effroi mêlé de fascination sur

l’espionne Bobinette qui, lorsqu’elle découvre son identité, paraît mourir : « hurla d’une voix

rauque, inhumaine, mourante » (l.21/22). Paralysée, elle ne peut rien dire d’autre que l’anaphore

« Fantômas !ah ! vous êtes Fantomas ». Enfin, la dernière réplique de Fantômas permet de le

représenter à travers des allégories qui entourent le personnage de tout son mystère : « je suis le

Crime ! Je suis la Nuit ! » (l.35/26).

III. COMMENTAIRE

Contexte : en savoir plus

Décidé à devenir bon après sa rencontre avec Mgr Myriel, Jean Valjean a sauvé deux enfants

dans un incendie à Montreuil-sur-Mer. Il est acclamé par la population et personne ne pense à lui

demander son passeport. Il prend alors le nom de Monsieur Madeleine et une nouvelle vie

commence pour lui. Il invente un procédé de fabrication très intéressant qui le rend riche, et il

devient le bienfaiteur de toute la région. Mais quelqu’un se doute de sa véritable identité :

l’inspecteur de police Javert, homme impitoyable qui est persuadé qu’un voleur ne peut pas devenir

honnête. Il recherche Jean Valjean pour le renvoyer au bagne à perpétuité, à cause du vol de Petit

Gervais et de sa dissimulation sous une fausse identité. Un jour, Jean Valjean, alias M. Madeleine,

passe sur le lieu d’un accident : un vieil homme (qui le déteste), le père Fauchelevent, est écrasé

sous sa charrette. Si personne n’agit rapidement, le vieil homme va mourir.

I) Au secours d’un homme

II) Valjean face à Javert

III) Un acte héroïque

Mieux comprendre : « Expression de souffrance heureuse et céleste »

J. Valjean est comparé au Christ. Il s’est sacrifié, a risqué sa vie pour sauver l’un des habitants.

Javert contribue à cette transformation puisqu’il pousse Jean Valjean à montrer le meilleur de lui

même et ainsi prouver à Javert qu’un criminel peut changer. Devenu M. Madeleine, en référence à

Marie Madeleine, jeune femme présente aux côtés de Jésus. Jésus l’aurait sauvée de ses démons

et celle-ci, reconnaissante, parcourrait les routes de Palestine avec Jésus et ses disciples.

Tout comme Marie Madeleine, Jean Valjean a été sauvé par Mgr Myriel qui a « racheté son

âme ». Depuis, il s’emploie à faire le bien autour de lui. L’acte de M. Madeleine est doublement

héroïque car il met sa vie en danger mais aussi sa fausse identité.

A travers le sauvetage de Fauchelevent, Victor Hugo fait un portrait en actes de Jean Valjean

: il montre un homme qui met sa force, son courage et sa volonté au service des gens de sa ville.

L’inspecteur Javert rappelle que Jean Valjean est un ancien forçat : rigide, il ne peut accepter

qu’un ancien bagnard puisse devenir honnête et bon.