Corpus bac 2015

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La fatalité est présentée comme une vengeance des Dieux avec le champ lexical du monstre « char fracassé », « œil mourant » dans le texte A. Dans l’œuvre d’Ionesco, Marguerite présente la mort comme un acte banal. Elle guide le roi Bérenger 1er vers la mort, désignée par des verbes à l’impératif « laisse-toi », « tiens-toi », « regarde-moi». Enfin, l’œuvre de Laurent Gaudé nous montre un monologue héroïque car il remet en question ce qui a guidé sa vie, son ambition, sa soif de conquête et s’aperçoit que la mort le ramène à un statut équivalent aux autres.

Hippolyte se montre comme un homme puissant par rapport au monstre. Le roi Bérenger 1er, s’en va vers la mort sans aucune réaction et Alexandre le Grand se rend banal, il demande d’avoir pitié de lui. L’opposition entre l’anaphore de « je pleure » soulignent les regrets du héros de n’avoir pas poursuivi. Les personnes subissant la mort restent muettes tout au long des extraits.

Enfin, le caractère épique du texte A repose sur des hyperboles qui permettent de montrer Hyppolite « fils d’’un héros » victime d’un monstre surgi des flots. Le texte de Gaudé repose sur des phrases négatives, cela accentue la démarche du dénouement envers la mort, et une dégradation de sa personnalité avec le champ lexical de la mort. L’œuvre d’Ionesco est une critique qui ridiculise le roi Bérenger 1er car Marguerite le manipule comme un pantin « donne moi un doigt, donne moi deux doigts… trois… quatre… cinq…les dix doigts », « Abandonne le bras droit, le bras gauche, la poitrine, les deux épaules et le ventre. ».

Le récit de Racine illustre combien les exigences du théâtre classique peuvent être source d’inspiration. Le Roi Bérenger 1er est dans une situation sans issue : il hésite entre clamer la mort et son destin. Laurent Gaudé renouvelle la tragédie, dans un but précis : illustrer sa vision de la littérature et surtout de la vie. Hyperbolique, excessif, poète alors que la mort approche, son héros pourrait être celui de Racine.

Ces trois extraits mettent en scène des hommes de pouvoir confrontés à la mort qui les ramène à la précarité de leur condition d'humain et leur fait retrouver leur humanité, avec ses faiblesses. Cela leur permet aussi d'aller à l'essentiel de ce qu'a été leur vie.