Commentaire la cartreuse de parme
Par Plum05 • 14 Mai 2018 • 1 569 Mots (7 Pages) • 660 Vues
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Le tableau de ce personnage dépeint celui d'un anti-héros. En effet la description du jeune soldat tourne souvent au ridicule à travers cet extrait. Effectivement dès le début le personnage est vu comme un soldat qui fait mal son travail et qui est seulement préoccupé par les bruits extérieurs. "Fabrice était tellement troublé" (l2) on retrouve une assonance en "t" qui insiste sur le mot "troublé" et qui ridiculise encore plus le personnage. Par la suite, on voit que Fabrice est tourné au ridicule lorsqu'il ne fait pas attention et se met devant la vue des généraux, en effet on retrouve une allitération en "r" "précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes" ce qui accentue la faute du jeune noble. De plus il est dit explicitement dans le texte que le personnage est un anti-héros puisqu'on retrouve à la ligne 9 "nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment". Cette phrase est très importante dans le texte puisque c'est elle qui fait l'opposition entre le héros et le "fort peu héros" soit l'anti-héros. Enfin Fabrice est encore une fois tourné au ridicule lorsqu'il pose des questions sur un homme dont il ne connaît pas le nom. On retrouve alors une série de phrases interrogatives "quel est-il ce général qui gourmande son voisin?" (l43) ainsi que "où as-tu servi jusqu'ici?" (l47) dans lesquelles le personnage est ridiculisé puisque c'est à ce moment qu'il demande qui est cet homme. La personne qui répond à sa question utilise des phrases exclamatives dans lesquelles Fabrice est raillé : "Pardi, c'est le maréchal !" (l44), "le maréchal Ney, bêta! Ah ça!" (l46). Ici on voit bien que Fabrice est montré comme un anti-héros en étant ridiculisé que ce soit par sa gestuelle ou sa parole.
Le jeune homme qui est un anti-héros, est à plusieurs reprises opposé au maréchal ce qui fait de lui un être encore plus faible. En effet on retrouve une opposition entre "blanc-bec" (l30) qui désigne Fabrice et "ce fameux prince de la Moskova" (l50) "fameux" accentue l'importance du maréchal. Le jeune soldat est fasciné devant cette personne célèbre jusqu'à en devenir enfantin : "il contemplait, perdu dans une admiration enfantine" renforcé par une assonance en "d" qui permet de bien faire la distinction entre Fabrice, jeune homme à la limite de l'enfance et ce grand et célèbre maréchal. On retrouve le champ lexical de l'importance qui met en valeur le maréchal Ney "autorité" (l37), "fameux" (l50) et "brave"(l37) qui est répété deux fois de suite pour donner un effet d'amplification. A contrario Fabrice est décrit avec des adjectifs qui sont plus péjoratifs et qui font de lui un anti-héros en total opposition au grand maréchal d'Empire : "bêta" (l46), "susceptible" (l48) et "perdu" (l49). De part cette opposition entre le jeune homme et le maréchal, le portrait de l'anti-héros est mieux perçu.
On retrouve à travers cet extrait de La Chartreuse de Parme des soldats en proie à la guerre de Waterloo. L’atrocité de la situation avec les cadavres gisants sur le sol est atténuée grâce au jeune noble que Stendhal tourne au ridicule. Fabrice est montré comme une personne en proie à ses sentiments et à sa forte sensibilité. Le héros qui est ridiculisé et perdu face à cette réalité devient donc un anti-héros. De plus, pour montrer sa faiblesse, le personnage est en opposition avec le maréchal qui lui est grand et fort. La jeunesse de Fabrice et son comportement face à ce désastre est donc montré à travers la guerre et nous permet de voir le portrait d’un anti-héros. On retrouve beaucoup d’anti-héros dans la littérature, qu’elle soit médiéval ou moderne ce personnage-là est souvent utilisé pour créer un contraste ainsi que de l’originalité face aux autres personnages.
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