Commentaire de texte, Mme Bovary, Flaubert
Par Orhan • 18 Juin 2018 • 1 324 Mots (6 Pages) • 655 Vues
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Le décor de la rencontre est donc ici très banal, il n’y a rien de romantique, l’ambiance est pesante et donc peu favorable à l’échange amoureux.
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2ème partie : La relation
La rencontre entre Charles et Emma est ordinaire, le premier contact est très cordial. Flaubert y ajoute une petite touche de sensualité mais très vite les deux personnages retombent dans la banalité.
A- Le cadre de l’apparition
Alinéa Charles n’a pas été reçu de manière chaleureuse, « il entra dans la cuisine » (ligne 1 et 2) sans être accueilli puisque « tout le monde était aux champs ». (ligne 1) et il « n’aperçut point d’abord Emma ». Il semble être venu dans l’intention de la rencontrer.
Le premier contact entre les deux personnages montre qu’ils se connaissaient déjà ou qu’ils étaient informés de leur future rencontre « elle lui proposa de boire quelque chose » (ligne 10).
Emma n’apparaît qu’à la fin du premier paragraphe. Flaubert nous renseigne sur l’activité qu’elle pratique ; un travail de couture. Contrairement au personnage de Charles, Emma est dans l’action, elle agit et décide « elle se rassit et reprit son ouvrage » (Ligne 18) tandis que lui reste dans la contemplation « il la regardait se trainer » (Ligne 21).
B- La mode de la campagne et les coutumes
Alinéa Le premier échange entre Emma et Charles s’organise autour de la proposition de boire un verre « selon la mode de la campagne » (L10). Le ton est donc au départ très cordial, Flaubert en profite pour y aborder les mœurs de la campagne d’où le sous-titre de l’œuvre « Madame Bovary, Mœurs de Province ».
On peut retrouver différentes coutumes dans le texte. Par exemple, le travail des champs était réservé aux hommes, les femmes n’y allaient pas, ainsi Emma reste à la maison pour coudre. On retrouve également les cendres froides dans la cheminée qui servaient pour chauffer la pièce ou pour la cuisine.
Le dialogue est cordial entre les deux personnages ; « elle lui proposa de boire quelque chose. Il refusa, elle insista. » (lignes 10-11), ils utilisent des formes de politesse et de convenance, notamment lorsqu’Emma se contente de ne boire qu’un peu pour accompagner son invité, « emplit l’un jusqu’au bord, versa à peine dans l’autre » (ligne 13). Avec cet épisode, la jeune femme parvient à attirer l’attention de Charles.
C- De la sensualité à la banalité
Alinéa Emma fait preuve d’une grande sensualité dans sa manière de boire, lorsqu’elle porte le verre à sa bouche, elle lèche «à petit coup le fond du verre. » (lignes 14-17). Flaubert insiste sur les parties du corps d’Emma qui soulignent sa féminité, « sa bouche » (ligne 14), ses « lèvres » (ligne 15 » et son « cou » (ligne 16). Charles est troublé par la jeune femme, d’où le « battement intérieur » (ligne 21 et 22) dans sa tête. La cordialité de la scène s’estompe derrière les rires et la sensualité d’Emma.
Après ce court instant, Emma retourne à son travail de couture, Charles la contemple à nouveau dans le silence.
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Conclusion :
Le thème de la rencontre amoureuse est abordé ici par Flaubert de manière réaliste, il ne cherche pas à idéaliser ou à embellir ce moment, si important dans une relation de couple. Il choisit un lieu banal, vu à travers le regard de Charles, avec un intérieur simple et une atmosphère pesante. Il s’arrête sur des détails peu romantiques, comme celui des mouches. L’auteur organise la première entrevue autour d’un verre de Curaçao, il en profite pour évoquer les mœurs de la campagne. L’échange est cordial avec une touche de sensualité. Cette rencontre quelque peu ennuyeuse est à l’image de leur vie de couple future. En effet, Emma va souffrir de la vie monotone qu’elle aura avec Charles.
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