Commentaire, La part des flammes, Gaëlle Nohant, 2015
Par Junecooper • 11 Octobre 2018 • 1 421 Mots (6 Pages) • 510 Vues
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L’Univers du Grand Monde de la fin du XIXe siècle est ici très bien représenté par une écrivaine du XXIe siècle: Paris, des personnes très attachées aux apparences (titres de noblesse qui font leur honneur) et ferait tout pour qu’on parle d’eux de quelconque manière, comme la participation a un élément de charité mondain, très en vogue en ce temps.
Apres avoir présenter l’univers et les personnages, concentrons-nous sur la situation: l’incipit décrit l’attente insoutenable de Violaine. Mais pourquoi attend-elle ?
Violaine de Raezal attend un rendez-vous avec la marquise Fontenilles pour qu’elle lui donne son accord non quant à sa participation au célèbre Bazar de la Charité. « Elle espérait tant de cette entrevue » (l.5), « sans son accord, la comtesse de Raezal avait peu de chance d’y obtenir une place » (l.8) ……………………………………………………………….
Gaelle Notant utilise plusieurs procédés pour évoquer son attente insoutenable: par une métaphore « érodée par l’impatience » (l. 3) éroder étant un terme plutôt réservé aux objets on peut alors parler de métaphore réifiante. L’allitération en [f] « La marquise de Fontenilles n’en finissait pas de la faire attendre dans cette antichambre » marque son exaspération. Il y a aussi le champs lexical de l’impatience « impatience » (l. 3) « espérait » (l. 5).
Cette dernière lui entraine même de l’angoisse voir du doute par le champ lexical de l’inquiétude « nervosité » (l.4), « l’humiliation d’un rejet » (l.30).La métaphore « l’assurance de Violaine de Raezal s’effritait » (l.4) qui montre son attente interminable lui entraine un manque de confiance en elle.Pour finir, « Ne pouvait-elle porte secours aux pauvres d’une lanière moins exposée » (l.26-27) ce passage de discours indirect traduit une réflexion de Violaine sur elle même.
On en conclue que l’attente insoutenable de Violaine quant à sa participation au fameux Bazar de la Charité se traduit par de l’angoisse, du doute voir même un reine en question d’elle même.
Mais toute cette angoisse est aussi liée au personnage mystérieux qu'elle joue. En effet, comme dans les style du nouveau roman en vogue au moment de l'écriture, le personnage n'a le droit qu'à une description réduite. Certes nous connaissons ses pensées au moment de l'attente " elle espérait tant de cette entrevue" (l.5), "elle questionna son obstination a vouloir participer" (l.24) "peut être se laissait-elle guider par de mauvaises raisons?" (l.27), mais son physique et son passé nous reste très mystérieux.
Mais l'absence d'informations sur le personnage principal est volontaire de la part de l'auteur, il permet au lecteur de vouloir en savoir d'avantage sur ce mystérieux personnage et plus particulièrement son passé qui est source d'inquiétude. "Elle était consciente que le mystère auréolant son passé ne plaidait pas en sa faveur" par cette métaphore, l'inquiétude augmente chez le lecteur et le mystère se renforce autour de Violaine. Aussi, l'hyperbole "Treize ans durant, Gabriel de Raezal avait dispersé ces arrière-pensées dans son regard perçant »(l.16-17). Cette figure de rhétorique qui consiste à exagérer un idée (ici l'idée de la dispersion des arrière pensées), est aussi une analepse car elle produit un retour en arrière, du temps où son mari était encore en vie. Elle est aussi composée allitération en [an] (ans/durant) et une assonance en [sé] (dispersé/pensées). Cette assonance va créer un effet de glissement comme pour faire disparaitre quelque chose de secret.
C’est surtout grâce a l’héroïne dont, au final, nous e connaissent presque rien, que nous allons avoir envie de poursuivre la lecture pour la découvrir encore plus, savoir si elle participera au Bazar et pourquoi e comment son mari est-il mort.
Pour conclure, la brièveté et la simpliste de cet incipit de ce roman réaliste est significatif. par l’absence d’information sur la description physique et sur le passé du personnage, cela donne l’envie au lecteur de poursuivre sa lecture pour en découvrir plus. Certes, peu d’informations sont donnée mais on peut déjà être mis sur des pistes grâce aux figures de styles toujours significatives et aux répétitions notables de mêmes sons auxquels on est libres de trouver leur significations pour l’auteur.
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