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Antologie du Voyage

Par   •  12 Novembre 2018  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  586 Vues

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Paris, 1827

François-René de Chateaubriand, Poésies diverses

[pic 5]

J’ai choisis ce poème car il rappelle la solitude des marins qui perdus en mer n’ont plus que les albatros comme moyen de s’occuper.

L’albatros

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire

[pic 6]

J’ai bien aimé dans ce sonnet la métaphore du vaisseau d’or qui représente en réalité Emile Nelligan et raconte sa vie.

Le Vaisseau d’or

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l’or massif:

Ses mâts touchaient l’azur, sur des mers inconnues;

La Cyprine d’amour, cheveux épars, chairs nues

S’étalait à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil

Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,

Et le naufrage horrible inclina sa carène

Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d’Or, dont les flancs diaphanes

Révélaient des trésors que les marins profanes,

Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?

Qu’est devenu mon coeur, navire déserté ?

Hélas! Il a sombré dans l’abîme du Rêve !

Emile Nelligan

[pic 7]

J’ai choisi ce poème car il est récent et reprend des termes de la mythologie afin d’exprimer son désir de partir.

Fuite

Et Je me suis enfui

Je suis devenu Sphinx

Et mille ans sont passés

au doux son de Syrinx

Et Je me suis enfui

J’ai accosté à Tyr

Et quand le soleil fût

je ressortis ma Lyre

Et je me suis enfui

Et coupait au silex

Je m’enivrai la nuit

des horizons convexes

Et je me suis enfui

Pour ne jamais revoir

l’Aube

Winston Perez, 2013

[pic 8]

J’ai bien aimé ce texte car l’auteur voyage à travers le ciel en observant les millions d’étoiles.

Bel astre voyageur

Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives

Des profondeurs du ciel et qu’on n’attendait pas,

Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?

Toi qui vogues au large en cette mer sans rives,

Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint,

N’as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?

Dans ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?

T’ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?

Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre

L’homme aura disparu. Du fond de ce séjour

Si son œil ne doit pas contempler ton retour,

Si ce globe épuisé s’est éteint solitaire,

Dans l’espace infini poursuivant ton chemin,

Du moins jette au passage, astre errant et rapide,

Un regard de pitié sur le théâtre vide

De tant de maux soufferts et du labeur humain.

Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

[pic 9]

J’ai choisi ce poème car l’auteur nous rappelle qu’on est toujours les mêmes, peut importante où nous partons nous ne changerons pas.

L’appel du large

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,

Le coeur gros de rancune et de désirs amers,

Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

Berçant

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