We are making a new world

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Le général Haig, nonobstant les difficultés du terrain, la résistance allemande et l’épuisement des hommes, relance en vain les assauts pendant trois mois. Il se résigne enfin à interrompre cette deuxième bataille des Flandres après un ultime assaut le 6 novembre 1917.

Avec plus de 250 .000 morts dans chaque camp, cette bataille est l’une des plus sanglantes et des plus absurdes de la première guerre mondiale

IV) Description

1) les formes représentées sur le tableau

→ les bosses de terres ( a droite du tableau)

→ les trous creusés par les obus

→ le tronc des arbres ( dont l'un est abattu)

→ les flaques d'eau qui remplissent certains trous

→ les montagnes au fond

→ le soleil et ses rayons

→ le ciel

En rouge : premier plan

En noir : arrière plan

2) les plans du tableau

1er plan : le sol (en rouge).

2eme plan: les arbres (en bleu).

3eme plan: la montagne et le ciel avec le soleil ( en vert).

3) la palette de couleur

→ le marron clair au sol.

→ le blanc des deux flaques d'eau en bas du tableau et du soleil ainsi que ses rayons.

→ le brun sombre des arbres et de certains trous.

→ le gris foncé d'une colline à gauche à mi-hauteur et le gris clair du ciel.

→ l'ocre des montagnes.

4) les lignes

→ les courbes des bosses ( en vert).

→ la verticalité des arbres ( en rouge).

→ l'horizontalité des plans (limites sol/montagne) et des rayons du soleil ( en jaune).

V) Analyse

1) la palette de couleur

Une palette de couleurs froides (gris, blanc, beige, marron, noir) sauf l’ocre du sommet des montagnes éclairées par le soleil ; la plupart de ses couleurs sont appliquées en aplats, à l’exception du premier plan où l’on observe un modelé pour les bosses.

2) les lignes

L’organisation en lignes géométriques rend ce paysage presque abstrait (où l’on peut déceler l’influence du cubisme) ; on peut parler de « paysage brisé » par les destructions.

L’absence d’être vivants renforce l’impression de désolation

VI) Conclusion

a) le titre et le sens du tableau

L’ironie du titre : « Nous CONSTRUISONS un monde nouveau » alors que la toile ne montre que des DESTRUCTIONS.

Il s’agit donc d’une critique du caractère destructeur de la guerre : destruction de la nature mais aussi des hommes dont la disparition rend l’effet de désolation plus puissant.

Le lever de soleil sur un paysage, habituellement l’occasion pour les peintres de célébrer la nature et la naissance d’un monde, associé au titre, est une critique implicite de la propagande patriotique répétant que les soldats se battent pour un monde meilleur alors que le tableau montre que la guerre a engendré le pire.