Le Second Empire colonial français
Par Stella0400 • 15 Septembre 2018 • 1 462 Mots (6 Pages) • 508 Vues
...
- Le débat sur la reconnaissance des crimes coloniaux français.
- Une avancée mémorielle des politiques qui reste insuffisante face à un déni toujours présent.
Il y a un début de reconnaissance politique et de la société civile depuis le commencement du 21ème siècle, mais qui reste très faible.
La première véritable reconnaissance c’est fait avec les lois mémorielles qui sont des lois qui imposent le point de vue de l’Etat sur des évènements historiques. Par exemple la loi Taubira du 21 mai 2001 qui a établis la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité.
De ce fait ces lois limitent l’expression de point de vue différent, par conséquent de multiples débats sont apparus. Le plus connu est celui sur la loi du 23 février 2005 qui a engendré une grande polémique qui a opposé historiens et juristes à cause de son article 4 alinéa 2 qui reconnaissait le rôle positif de le France dans les colonies françaises et qui mettait en avant les combattants de l’armée française dans les programmes scolaires, ce dernier a été abrogé par un décret le 15 février 2006. Cet alinéa faisait abstraction des crimes français sur les colonies.
Face aux lois mémorielles les députés en novembre 2008 décident de ne plus les voter, pour se prononcer seulement sur des résolutions mémorielles. Ces dernières permettent de construire et de reconnaître la mémoire sans contrainte. Le 18 février 2014, l'Assemblée nationale vote une résolution sur l’Affaire des enfants de la Creuse, où de 1963 à 1982 environ 1600 enfants réunionnais furent déplacés de force dans les départements français touchés par l’exode rural afin de les repeupler. Malheureusement ce fut la seule résolution sur les violences faites par la France sur les colonies.
Par ailleurs, le 5 décembre en 2002, le mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie fut érigé par le président Jacques Chirac. Il rend hommage aux soldats français mais aussi aux victimes civiles. Ce fut le seul monument historique français en mémoire des victimes des colonies, alors qu’il existe de nombreux monuments coloniaux qui rendent hommages aux soldats français présent dans les colonies.
Le rôle positif de la colonisation reste majeur dans l’esprit des français, on le voit dans les manuels scolaires qui éduquent cela aux futurs citoyens. De ce fait de nombreuses évolutions doivent avoir lieu avant d’avoir une reconnaissance des crimes coloniaux.
B) Les ambitions actuelles contre le déni du passé coloniale vis-à-vis de la politique française.
Les partis politiques français sont divisés sur la reconnaissance des violences françaises. La droite ainsi que le Front national sont hostiles pour cette reconnaissance, ils soutiennent les effets positifs de la colonisation en évitant de mentionner les crimes coloniaux, ils restent dans la pensée du mythe colonial. La gauche quant à elle est plus favorable et à réaliser plus d’actions pour les admettre. Par exemple le président François Hollande lors de son discours du 20 décembre 2012, qualifie la colonisation de « système profondément injuste et brutal » et avoue les souffrances commises durant la colonisation de l’Algérie. Il a d’ailleurs promulgué la loi du 19 mars qui proclame « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Malgré cette reconnaissance des crimes les Algériens attendent encore les excuses de l’Etat français.
Nous constatons que les efforts politiques ont été réalisé par la gauche. C’est ainsi qu’un appel pour la reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France a été mis en place sous forme de pétition pour toucher les personnalités politiques françaises sur le passé colonial. Cet appel a comme but de faire réagir les dirigeants et les institutions de l’Etat pour qu’ils réalisent des lieux de mémoires, qu’ils ouvrent entièrement les archives pour avoir une histoire officielle des évènements et qu’ils reconnaissent enfin tous ces crimes. Les immigrés de la colonisation ainsi que leurs descendants attendent une fin des discriminations qu’ils subissent encore et une reconnaissance complète de leurs blessures.
Enfin le mouvement anticolonialisme est encore très présent. Il remet en cause les principes et l’existence du système colonial. Ce mouvement réalise des manifestations et la plus connue est la semaine anticoloniale et antiraciste à Paris.
...