Le Second Empire
Par Junecooper • 9 Juin 2018 • 958 Mots (4 Pages) • 543 Vues
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dont la tâche est de préparer les lois, et du Sénat, un corps établi de façon permanente en tant que partie constitutive de l’Empire. Un serment de fidélité à la personne du chef de l’État ainsi qu’à la Constitution est instituée pour les fonctionnaires et les élus. Le président nomme par ailleurs à tous les emplois civils et militaires et la justice se rend en son nom. Le chef de l’État est aussi seul apte à déclarer la guerre et à conclure les traités de paix ou de commerce. La presse fait l’objet d’une nouvelle loi restrictive de liberté avec mise en place d’un système d’avertissement préfectoral. Quant à la garde nationale, elle est réorganisée en une armée de parade.
La marche vers l’Empire[modifier | modifier le code]
Pièce de monnaie à l’effigie de Louis-Napoléon Bonaparte
Timbre Louis-Napoléon, République française de 1852
Parallèlement à la mise en place de la nouvelle Constitution, le statut du président de la République évolue pour devenir celui d’un monarque : il signe Louis-Napoléon, se laisse appeler Son Altesse impériale tandis que l’effigie du prince-président fait son apparition sur les pièces de monnaie et les timbres-poste13. Les aigles impériaux sont rétablis sur les drapeaux alors que ses amis et partisans se voient récompensés pour le prix de leur fidélité.
Le code civil est rebaptisé code Napoléon tandis que le 15 août devient le jour de la célébration de la saint-Napoléon, premier modèle réussi en France de fête nationale populaire14.
En février, il est procédé aux élections des membres du Corps législatif. Pour ces premières élections de la nouvelle république consulaire, les préfets ont reçu les consignes de mettre l’administration au service des candidats officiels15, depuis les juges de paix jusqu’aux gardes-champêtres et aux cantonniers16. Celle-ci utilise alors tous les moyens possibles pour faciliter l’élection du candidat officiel que ce soit par l’octroi de subventions, de faveurs, de décorations mais aussi de bourrage d’urnes, de menaces contre les candidats adverses et de pressions exercées par les notables sur leurs dépendants16. Si ces pratiques ne sont en fait pas nouvelles pour avoir eu lieu sous la Monarchie constitutionnelle, cette fois, elles sont généralisées16. Au soir des résultats, les candidats officiels ont obtenu 5 200 000 voix contre 800 000 aux divers candidats d’opposition. Les authentiques bonapartistes ne représentent pourtant qu’1/3 des députés élus dont une bonne moitié issue de l’orléanisme, les autres étant d’origines et d’allégeances diverses. Ainsi, dans le premier corps législatif de la république consulaire, on trouve aussi 35 députés légitimistes (dont 3 élus sur liste officielle), 17 orléanistes, 18 conservateurs indépendants, 2 catholiques libéraux et 3 républicains16. Les opposants qui parviennent à se faire élire doivent néanmoins prêter serment de fidélité au chef de l’État et à la Constitution s’ils veulent siéger. En conséquence, les 3 députés républicains élus, qui refusent de prêter serment, ne
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