La mondialisation en débat cas
Par Andrea • 15 Mars 2018 • 1 252 Mots (6 Pages) • 423 Vues
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C. L’uniformisation culturelle et les formes de sa contestation
Dès les années 1960, le sociologue canadien Marshall Mac Luhan emploie l’expression "village global" pour désigner l’ouverture et la perméabilité culturelle des sociétés. Pour le sociologue, il n’existe plus de région du monde qui se développe en dehors du "village". Le monde est appréhendé comme une communauté et le développement des échanges accentue cette perception. La mondialisation favorise-t-elle l’uniformisation du monde sur le modèle dominant américain? Certes, la culture américaine exerce une influence très forte, et le terme de soft power se développe autour de cette thèse. Cependant, on observe une intense compétition culturelle mondiale, entre les USA, l’Europe et les pays émergeants, qui passe principalement par la nourriture ou la musique.
Le géant culturel principal est les USA. Il diffuse dans le monde une culture standardisée, et s’en sert pour accentuer leur domination. Le pays réalise 50% des exportations culturelles mondiales. Derrière les USA, l’Europe, et plus particulièrement l’Union-Européenne, sont à l’origine de 30 % des exportations culturelles. La culture de l’UE, bien que très vaste, se rapproche de la culture américaine. D’autre part, l’influence culturelle de l’UE est en recul au profit de l’émergence de nouveaux pays (Japon, Corée du Sud, BRICS).
L’américanisation entraîne des résistances et des crispations identitaires dans le monde entier. En Europe, les intellectuels s’expriment dans des livres et les médias pour dénoncer la perte des traditions. Au Japon, les consommateurs sont protégés par le protectionnisme qui bloque l’accès à la culture mondiale.
Dans certains pays musulmans, c’est le fondamentalisme religieux qui s’oppose à la culture américaine qui repose sur la consommation. La culture américaine, elle-même, est en passe de disparaitre du fait de la pénétration de la culture latino-américaine au sein de la société.
II. Les formes de la contestation : Antimondialisme et Altermondialisme
Antimondialisme: mouvement international strictement opposé au capitalisme et à la mondialisation économique.
Altermondialisme: mouvement international qui conteste l’orientation libérale de la mondialisation et la prééminence des logiques financières dans l’économie-monde.
A. Une nébuleuse de courants et d’organisations
Le mouvement de l’Antimondialisme prône un rejet de la mondialisation, du processus économique issu du capitalisme. Il est l’héritier d’anciens mouvements libertaires anarchistes. Dans les années 1990, il a été rejoint par des mouvements écologistes extrémistes. Ils sont néanmoins largement minoritaires.
Le courant altermondialiste est né dans les années 1990 et il se structure en 2001 à l’occasion du forum de Porto Alegre au Brésil. C’est ici que des centaines d’organisations se réunissent pour écrire et signer la Charte du Forum Social Mondial, avec la volonté d’orienter la mondialisation vers la solidarité et le respect de l’environnement.
Le repli identitaire constitue une forme plus insidieuse de protestation. Dans les pays du Nord, c’est surtout par la crainte de l’immigration, des culturelles étrangères qui s’expriment. Au Sud, la mondialisation déstabilise les sociétés traditionnelles, provoquant une remontée des nationalismes et des fondamentalismes religieux.
B. Les tentatives d’infléchissement pour un « autre monde »
Les actions de la contestation prennent des formes diverses. Par exemple, les ouvriers du textile dans les pays ouvriers ont protesté contre les conditions de travail déplorable. Le mouvement des Indignés, dans les pays du Nord en crise, manifeste contre les plans d’austérité mis en place par les gouvernements. Des organisations environnementales comme Green Peace alerte régulièrement l’opinion publique sur les problèmes écologiques. Ces actions, relayées par les médias, offre un écho vaste
Qui donne du poids à ces organisations auprès de l’opinion publique.
Le poids du mouvement Altermondialiste et l’impact des actions entreprises poussent les politiques à réévaluer leur manière d’agir. Ainsi, les ONG font pression pour l’amélioration des conditions de travail en Asie et obtiennent des résultats. Le commerce équitable, qui propose un partenariat entre les petits producteurs et les grands distributeurs, est le fruit de l’action des altermondialistes.
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