La construction des pyramides d'égypte et l'Etat égyptien
Par Stella0400 • 15 Janvier 2018 • 2 749 Mots (11 Pages) • 640 Vues
...
Ce personnel était composé de prêtres, délégués spirituel du roi, et de personnel chargé de différentes tâches, comme l’embaumement ou la momification.
La pièce où était entreposé le sarcophage était réservée exclusivement au roi, personne d’autre ne pouvait y être enterré.
A partir du souverain Chéops, le tombeau royal se situe au centre de la pyramide au lieu de se trouver en sous-sol.
Derrière la puissance royale affirmer par l’impressionnant édifice et culte funéraire, la construction elle-même de la pyramide constitue en enjeu de puissance pour l’Etat égyptien après de la population.
- La construction comme interaction entre l’Etat et le peuple
- Recrutement et gestion de la main d’œuvre
L’idée que l’on avait de la construction des pyramides était jusqu’à récemment faussée à cause des écrits d’Hérodote qui avait avancé que les pyramides de Giza avait été construites par une dizaine de millier d’esclaves. Cependant, nous savons désormais que cette affirmation est fausse, car d’une part les ouvriers n’étaient pas des esclaves, et leur nombre s’élevait environ à 20 000.
Au contraire, partir s’affairer à la construction du tombeau du souverain pouvait représenter un acte valorisé pour les égyptiens. En effet, comme l’avance François Thomas, ils travaillaient pour leur roi, mais aussi pour leur pays… Ils avaient une conscience professionnelle, et était fière de participer à l’embellissement et au rayonnement de leur Etat.
La main d’œuvre qui a servi à la construction des pyramides peut être divisée en deux grandes catégories : les artisans spécialisés et les simples ouvriers.
Le recrutement de ces ouvriers repose sur un système de conscription, ils doivent à l’Etat un temps de travail obligatoire, tout comme un service militaire. C’est ainsi que le souverain réussi à rassembler un nombre considérable d’ouvriers, qui sont estimés pour le chantier de Gizeh a environ 20-30 000. Un cimetière important fut en effet découvert à proximité du site des pyramides de Gizeh, ce qui prouve d’une part leur grand nombre et d’autre part l’incroyable organisation qui gravite autour de la construction des pyramides.
Les ouvriers spécialisés étaient moins nombreux, mais étaient très importants pour la gestion du chantier : ils étaient charpentiers, métallurgistes, tailleurs…
Les ouvriers pendant leur service étaient donc très bien encadrés, et vivaient dans des baraquements à proximité du chantier. On dénote la présence de boulangeries, d’ateliers, de brasseries… On a effectivement retrouvé des fours à pain à côté des pyramides, ce qui prouve qu’un véritable village d’ouvrier fut construit pour les accueillir le temps de leur contribution.
- L’administration (scribes, fonctionnaires, architectes)
La force de l’Etat égyptien et l’exploit architectural que constituent les pyramides vient aussi de son administration : l’Etat égyptien possède une véritable culture administrative. Dans la culture égyptienne, le fonctionnaire est en effet un serviteur du roi, des mains duquel il reçoit des prérogatives.
Le chantier est ainsi organisé avec des équipes d’ouvriers, auquel chacune se voit attribuer un scribe, chargé d’encadré les travaux et de marquer et contrôler la production : il s’occupait en quelques sortes de la comptabilité. Les fonctionnaires sont donc les légats du pouvoir, c’est en revanche c’est le roi qui possède tout. Le dieu créateur délègue en effet ses pouvoirs sur terre au roi, qui lui-même délègue son pouvoir aux fonctionnaires. Le pouvoir dans l’Etat égyptien est exclusivement d’origine divine.
Selon certains écrits, les fonctionnaires qui encadraient les ouvriers étaient en théorie comme des « pères » pour leurs ouvriers, chargés de s’occuper d’eux et d’assurer leur bien-être. Les fonctionnaires étaient donc là pour encadrer aussi bien le déroulement du chantier que les ouvriers.
- Gestion du chantier (logistique, choix du terrain)
Les pyramides étaient érigées à proximité de la capitale dynastique du souverain. Mais le choix du terrain était tout de même précis, car il fallait qu’il soit plat pour faciliter la pose de pierre. En revanche, le site des pyramides de Gizeh était sur un terrain avec du relief, qui a donc été aplani par les ouvriers. Cependant, ce site était propice à la construction car proche d’une carrière de calcaire.
Le terrain devait également être à proximité du Nil, car cela facilitait le transport des blocs de calcaire qui était extrait dans des carrières qui pouvaient être assez éloignée. Les blocs étaient acheminés jusqu’à un port par des haleurs et des mariniers. Le transport de pierre se faisait donc par bateau, puis arriver au port, ils étaient déchargés des bateaux par les mariniers puis traînés sur des rondins de bois lubrifiés, peut-être avec l’huile, jusqu’au chantier de construction.
Plusieurs hypothèses existent pour l’élévation des blocs de pierre, la plus vraisemblable étant celle de rampes construites autour de la pyramide. Plusieurs types rampes auraient donc servi à ériger des blocs de pierre mesurant près de 2 tonnes. Tout d’abord, la rampe frontale qui a soit une inclinaison qui ne change pas et qui s’allonge au fur et à mesure de la hauteur de la pyramide, soit une pente qui s’élève peu à peu, ce qui au final fait une pente très raide, où il est extrêmement difficile de hisser des blocs. Des vestiges semblables à ce type de rampe auraient ont été retrouvés à côté de la pyramide de Meïdoum, la « fausse pyramide ». Cependant, on a constaté que ce type de rampe n’aurait pas pu être érigé à Gizeh car la superficie terrain ne cédait pas de place à celle-ci, du fait de la véritable ville qui s’est construite autour des édifices.
La rampe hélicoïdale est également théorisée : elle entoure l’intégralité de la structure et donc permet d’ériger les pierres sur chaque face à et à chaque niveau de la pyramide. Cependant, ce type de rampe représente un volume énorme, presque comparable à celui de la pyramide, cette hypothèse comme le précédent est donc discutable
L’édification de ces monuments a donc mobilisés énormément d’acteurs et de moyens techniques. De plus, une quantité extravagante de matières premières
...