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Fiches Histoire des relations internationales

Par   •  21 Novembre 2018  •  34 387 Mots (138 Pages)  •  481 Vues

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· Un affaiblissement économique de la France par les indemnités de guerre

· Réorganiser les frontières du monde avec la constitution d’une Europe centrale sous influence allemande (Mitteleuropa). Au volet colonial, les allemands veulent réunir dans une Mittelafrika les possessions de l’Allemagne au dépend du Congo belge et des colonies portugaises.

L’Autriche-Hongrie adhère à ce programme même si elle serait subordonnée à l’Allemagne.

- Les plans de l’Entente : solidarité et marchandages

La grande différence entre les Empires d’Europe centrale et l’Entente réside dans le fonctionnement des alliances : il n’y a pas de hiérarchie entre les puissances dans l’Entente.

5 septembre 1914 : Accord de solidarité interalliée : engagement à ne pas conclure de paix séparée.

14 septembre 1914 : Les buts de guerre russes sont exposés. Ils reposent sur 3 axes principaux :

· Un affaiblissement de l’Allemagne grâce à des amputations territoriales. La France récupèrerait l’Alsace-Lorraine et la région d’Aix-la- Chapelle.

· La protection des petits frères slaves : remaniement de la carte des Balkans au profit de la Serbie. En revanche, la dislocation de l’Empire n'est pas envisagée.

- Quelles réactions des français et des britanniques ?

20 septembre 1914 : la France annonce qu’elle continuera la guerre au-delà des frontières nationales. Elle accepte le plan russe et finit par abandonner l’alibi de la guerre défensive.

Londres est plus réservé et ne contredit pas officiellement Saint-Pétersbourg.

Conclusion :

L’élaboration des buts de guerre est à relier aux deux jeunes puissances du continent (La Russie, l’Allemagne) en pleine croissance qui voient la guerre comme une occasion d’expansion.

Aucun de ces plans ne prévoit de rayer de la carte une puissance ou un pays.

Cette dialectique alliances-buts de guerre s’inverse quand on s’intéresse aux entrées en guerre des pays après la crise de juillet. Ils pèsent les avantages de la neutralité/intervention.

- Le grand marchandage : l’élargissement des alliances.

- L’entrée en guerre du Japon (23 août 1914) : la « guerre égoïste ».

Cette entrée en guerre surprend les puissances. Le Japon est ennemi de la Russie, car ces deux pays ont des ambitions en Sibérie Orientale. Or, le Japon se place aux côtés des Russes contre l’Allemagne. Tokyo y voit l’occasion de profiter du fait que les regards soient fixés sur l’Europe pour récupérer dans l’Asie Pacifique les miettes des possessions allemandes. Un ultimatum est lancé à Berlin afin qu’elle cède ses concessions en Chine. Berlin ne répond pas.

- L’entrée en guerre ottomane (1er nov. 1914).

Il existe des liens étroits entre Istanbul et l’Allemagne depuis le XIXe siècle, dus surtout aux investissements économiques importants et à la coopération militaire.

Cependant, l’Empire ottoman hésite car il a contracté d’importantes dettes auprès de la France et l’Angleterre. Une défaite de la France et de l’Angleterre entrainerait l’annulation de la dette.

Après des hésitations, le 2 août, un accord secret est signé entre l’Allemagne et l’Empire ottoman.

Au déclenchement de la guerre, l’Empire ottoman reste en dehors du conflit armé, donc la France et le Royaume-Uni cherchent à détacher l’Empire ottoman de l’influence allemande.

Fin août 1914, l’Entente fait la cour à Istanbul pour tenter d’obtenir la neutralité et garantir l’intégrité territoriale de l’Empire Ottoman. Encore une fois, l’Empire Ottoman hésite.

Berlin multiplie les pressions et promet beaucoup à l’Empire ottoman : gains de territoires sur la Russie, annulation de la dette...

1 novembre 1914 : déclaration de guerre de l’Empire Ottoman. Si l’Empire ottoman veut perdurer, il faut qu’il gagne parce qu’il a refusé l’intégrité territoriale proposée par l’Entente.

20 novembre 1914 : la Grande Bretagne et la Russie s’entendent sur le partage de l’Empire Ottoman

21 novembre 1914 : l’ambassadeur de France en Russie s’entend avec Nicolas II pour inclure la France dans le partage : le Tsar promet une partie du Levant qui borde la Méditerranée occidentale.

Automne 1914 : les fronts se sont stabilisés, la guerre promet d’être longue.

Fin 1914 : pour obtenir des avantages sur l’adversaire, on se lance dans une véritable « course aux alliés ». Un pays monopolise encore l’attention : l’Italie.

- Les marchandages de l’entrée en guerre italienne (26 mai 1915).

Été 1914 : la neutralité italienne est considérée comme une petite victoire de l’Entente.

L’Italie alterne entre négociations et position monnayée.

-Février 1915 : débarquement franco-brit dans les Dardanelles, échec contre l’Empire Ottoman. -4 mars 1915 : Rome adresse un mémorandum avec 16 revendications pour entrer en guerre. Londres et Paris acceptent et multiplient les promesses. --26 avril 1915 : Traité de Londres secret, l’Italie change de camp, c’est un moment diplomatique fort. -26 mai 1915 : déclaration de guerre italienne à l’Autriche et à l’Allemagne (un an plus tard).

Cette entrée en guerre est susceptible de faire bouger les choses sans pour autant déséquilibrer la situation.

- Les choix divergents des États balkaniques (1915-1916).

- La Bulgarie :

Par tradition, la Bulgarie entretient est proche de Saint-Pétersbourg, mais ses ambitions territoriales sont tournées vers la Grèce, ce qui la pousse vers les Empires Centraux malgré les liens forts avec la Russie.

5 septembre 1915 : signature d’un traité avec Empires centraux.

Début octobre : attaque de la

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