Extrait des "Institutione regia" - Jonas d'Orléans.

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« (…) Tyran qui est adapté à ceux qui gouvernent dans l'impiété, l'injustice et la cruauté »

Le fait de régner ne suffit pas pour porter le nom de Roi. Si ce dernier ne remplit pas les qualitées première reçu de dieu. Il devient donc un Tyran si il agit avec péché, partialité et amertume.

« en aggissant avec rectitude, (…) qu'il exerce le pouvoir temporal dans la paix et la concorde, dans la charité et la manifestation de toutes les autres bonnes œuvres »

Jonas, qui a séjourné à la cour de Charlemagne et vécu dans l'entourage des princes, connaît donc bien le sujet dont il traite. Un roi doit être ouvert d'esprit et agir selon les recommandations de Dieu, c'est à dire il doit gouverner dans l'harmonie et la bienfaisance.

Le roi est le maître de son royaume, cependant s'il veut que son peuple vive en harmonie, il doit lui-même être en accord avec les demandes de son peuple et agir en « bon roi ». De ce fait, il doit être sensible aux attentes du peuple.

B/ Un gouvernment sensible au peuple

La justice est une fonction royale au moyen âge. C’est même la raison d’être de la fonction royale. Dieu est le juge suprême. Le roi tient son pouvoir de Dieu. C’est de la Bible que les rois du Haut moyen âge tirent l’habitude d’être des guerriers. A l'époque Carolingienne le roi prend des décisions avec des plaids afin d'être plus apte à diriger.

« la justice pour le roi consiste à n'opprimer personne par abus de puissance ; à faire justice sans acception de personnes ; à reprimer les vols, puniers les adultères, châtier de mort les parricides et les parjures (…) à exterminer les impies de son royaume »

Pour remplir sa mission que le peuple vivent avec alégresse le roi dispose du droit. Il en est le dispensateur. C'est un roi justicier, il fait respecter le droit. Il dispose également au besoin de la force et s'engage parfois dans des opérations armées c'est un chef de guerre. Le roi est aussi créateur ddes lois par les capitulaires, se sont des dispositions promulgués sous l'autorité du roi.

« à confier à des hommes justes les affaires du royaume (…) des conseillers âgés, sages et sobres »

Le roi n'est pas seul. Il peut s'entourer de conseils et déléguer une partie de ses tâches. Parmis les proches conseillers, souvent très influent, l'époque invitait à faire appel à des clercs, évêques ou abbés, qui comptent parmis les plus instruits et les mieux formés de leur temps. Avec le développement de l'administration royal et l'accroissement de ses tâches, la place accrue des contraintes juridiques et financières sera fait de plus en plus par des hommes préparés à l'administration et formés au droit canonistes ou romanistes.

« à défendre la patrie avec courage et avec justice contre ses ennemis »

On peut ratacher deux soucies majeurs aux missions qui incombent le roi, assurer l'ordre et faire régner la paix. Tous deux répondant à l'exigence suprême, assurer le bonheur du peuple.

Le roi doit répondre à de nombreuses qualités pour conserver l'unité de son royaume, il doit être humble envers lui-même et son peuple. Les coutumes ont voulu l'hérédité des rois, toutefois il ne doit pas oublier la source première de son rang qui provient de dieu. Il accomplit ses tâches comme un vicaire du christ.

II/ Le roi : un élu de dieu, sous la grâce de dieu

Il convient d'introducire cette seconde partie par l'origine du pouvoir royal (A), qui s'en suit d'une description religieuse dans cette extrait (B).

A/ Un pouvoir divin

L'accession au pouvoir est effective dés le décès du roi précédent , immédiate et automatique. Mais des cérémonies l'accompagnent. Elles sont nécessaires pour faire du successeur un véritable roi. Le sacre qui confère au roi un caractère religieux et le couronnement qui lui assure la fonction royale.

« (...) pour autant que la volonté divine le lui accorde »

Le sacre fait du roi l'élu de Dieu. Pépin leBref prétend d'ailleurs être souverain de par la providence divine. A partir du règne de Charlemagne, le souverain est Rex Dei Gratia, roi par la grâce de dieu. L'utililisation du sacre relève également de contingences hautement politiques et ainsi d'assurer la couronne aux descendants.

« (…) il lui faut (…) avec l'aide de la grâce du christ, à se purifier, et à purifier sa maison (…) aifn que tous les autres sujets en recoivent toujours le bon exemple »

Le rituel du sacre singularise la personne royale en lui procurant une dimension surnaturelle et religieuse.

« que lui-même se conforme avec fidélité et obéisance aux préceptes salutaires du Christ »

Jonas rappelle au roi qu'il n'a pas directement accès à cette source de la science du gouvernement de soi-même et des autres qu'est la loi divine, et c'est lui rappeler qu'un tel accès passe nécessairement par la médiateur du prêtre. Le modèle d'un bon roi est donc un roi respecteux de l'auctoritas des évêques.

Le roi tire son pouvoir de Dieu. Il lui doit son titre. De ce fait le premier vicaire du christ qui est le pape assisté d'évêques joue un rôle primordial dans les décisions qu'il doit entreprendre. Jonas insiste particulièrement sur l'aspect religieux de son état.

B/ Une définition religieuse

A travers l'extrait à commenté, Jonas réinterprète le texte de gélase d'une manière plus affirmée. La lettre du pape Gélase fut repris dans l'histoire de la royauté franque présentant l'empereur comme le présidant « en dignité du genre humain ». De plus cite un passage de Saint Cyprien, rédacteur de nombreuses lettres ayant pour objet de défendre le christianisme et de soutenir la foi des chrétiens.

« en prenant garde au fait qu'il y aura à en rendre compte à Dieu, afin, (…) de devenir après cette pérégrination le compagnon des saints rois qui ont plus à Dieu en le servant avec sincérité »

Jonas réinterprète le texte de gélase pour marquer la supériorité