Athènes et la ligue de Délos contre Sparte et la ligue du Péloponnèse

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2. Les diverses manifestations de l'arché athénienne

Les cités ne peuvent quitter la ligue de Délos, elles ont prêté serment (elles peuvent la quitter lorsque les blocs de fer jetés à la mer seront remontés à la surface) face aux Dieux. Athènes va justifier les représailles en protégeant les cités membres contre la colère divine. Les représailles se traduisent par une multiplication du phoros, murailles rasées, amende exorbitante, confisquer les navires, réduction en esclavage des hommes, destruction de la cité. Les représailles doivent servir d'exemple. Les alliés doivent assister aux panathénées, c'est la plus grande fête religieuse, il y a une délégation de chaque cité membre. C'est une démonstration de force de la part d'Athènes qui impressionne les cités rivales. Elle n'impose pas la démocratie aux cités membres, même si bon nombre d'entre-elles le font de leur plein gré. Cette forme d'impérialisme est relativement bien vécue, car les petites cités sont habituées à perdre une partie de leur souveraineté au profit d'une grande puissance. En revanche, les grandes cités aimeraient avoir une politique indépendante. Cependant, Athènes ne fait pas preuve d'un impérialisme total, Cléarque, magistrat athénien, a voulu imposer une monnaie unique au membre de la ligue, mais face aux nombreuses révoltes, il cède et annule la loi. Finalement, la monnaie va s'imposer d'elle-même via les commerçants pour éviter le coût du taux de change.

3. Prospérité d'Athènes grâce à son empire

Elle doit sa puissance à la ligue de Délos et aussi grâce aux mines d'argent du mont Lorion, ce qui lui a permis de devenir la plus grande puissance militaire navale du monde grec. Le commerce est florissant à cette période, la sécurité des mers est assurée, et c'est ainsi qu'elle devient le premier port de commerce et militaire du monde égéen. La splendeur de l'Acropole est liée au phoros. Dans un premier temps les artistes vont venir, il y aura un bouillonnement qui va attirer des intellectuels, elle va devenir, selon Périclès, "l'école de la Grèce". La démocratie seule n'est pas liée à l'argent du phoros. Les thètes sont pour la guerre, ils reçoivent le misthos, une solde pendant la guerre qui leur permet de vivre décemment. Il y aussi le butin après une victoire. Ils sont également pour l'impérialisme en raison des clérouquies. Les citoyens riches sont pour la paix et l'oligarchie, ils doivent financer sur leur fortune privé l'entretien d'une trière et son équipage, c'est la liturgie de la triérarchie. Pendant la guerre du Péloponnèse, ils doivent payer un impôt de guerre, l'eisphora. S'il y a des guerres longues, il y aura une division au sein de la société, ce qui amènera deux coups d'états oligarchique.

Chapitre III : La guerre du Péloponnèse (-431/-404)

Thucydide écrit l'histoire de la guerre du Péloponnèse, il est impartial car il s'est fait ostraciser et par conséquent n'a pas de camp. Son récit est néanmoins inachevé car il meurt avant. Xénophon prendra le relais. C'est une guerre longue et complexe séparée par une paix qui n'est pas respectée. Pour schématiser, c'est la guerre d'Athènes et de ses alliés face à Sparte et ses alliés. C'est une guerre hégémonique mais aussi idéologique, entre deux régimes différents. Chaque cité connaîtra des guerres civiles à cause des divisions entre citoyens, c'est la stasis. Les alliances se feront et se déferont.

I. La guerre de dix ans ou guerre d'Archimados (-431/-421)

1. Les causes immédiates de la guerre

Le premier incident est à Epidamne, c'est la stasis entre démocrates et oligarques. Les oligarques appellent Corinthe, les démocrates Corcyre. Corinthe sera vaincue par Corcyre en -435. Elle veut se venger et en -433 attaque Corcyre. Il y a une arrière-pensée, Corcyre dispose de 120 trières, elle peut être considérée comme la troisième puissance navale, si elle gagne elle aurait toutes les trières et pourrait rivaliser contre Athènes. Corcyre demande le secours d'Athènes. Le seul fait qu'Athènes se mobilise fait reculer Corinthe. Elle demande le secours de Sparte et de sa ligue, mais cette dernière ne veut pas de cette guerre (oliganthropie) et souhaite respecter la paix. En -433, Potidée se révolte contre Athènes, Corinthe se mobilise pour venir à son secours, ce qui déclenchera la guerre. Ils se feront vaincre par Athènes, et demande à nouveau le secours de Sparte, qui refuse. Athènes veut se venger de Mégare (ldP), la ligue de Délos ne commercera plus avec Mégare ce qui la condamne à l'asphyxie économique. Sparte rentre en guerre pour sauver son statut d'hégémon, si elle ne réagit pas cela montre qu'elle n'est plus capable d'être l'hégémon de la ligue du Péloponnèse.

2.L'aléthestatè prophasis

La cause la plus profonde est la montée en puissance d'Athènes qui va faire de l'ombre à Sparte. En réalité, ce sont deux grandes puissances complémentaires (navale ; terrestre). Sparte n'est pas affaiblie par Athènes, contrairement à Corinthe.

3.Les forces et les stratégies en présence

La ligue du Péloponnèse a 60.000 hoplites et 150 trières, la ligue de Délos 13.000 hoplites et 25.000 en se mobilisant et 350 trières. Athènes a 6.000 talents d'avance, du côté de Sparte, les cités sont moins riches et il n'y a pas d'impôts. Sparte va miser sur une guerre rapide pour des raisons financières. Les guerres terrestres ne coûtent pas cher et ce sont les citoyens qui financent leurs propres équipements. Athènes, dirigé par Périclès, refuse le combat terrestre, ils vont se replier derrière les remparts pour éviter le combat. Pour vaincre Sparte, Athènes va se servir des trières pour faire le blocus du Péloponnèse, et elle prévoit de faire des raids pour ravager les biens et les cultures et s'enfuir à la vue de l'armée ennemie.

4. Les opérations

a. La guerre d'usure et la mort de Périclès

Les spartiates et leur ligue attaque et ravage l'Attique. Les paysans athéniens assistent impuissant au ravage des cultures, de leur maison qui sont incendiées, ça provoque un