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Les inégalités de 1850 à nos jours.

Par   •  6 Juin 2018  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  424 Vues

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de 37% de la population active en 1950 à 67% en 1970 : c’est la tertiairisation de l’emploi ainsi que le plein emploi. Encouragé par ces phénomènes, une partie de la classe ouvrière s’est « embourgeoisée » en même temps que la société elle-même pour créer un nouveau statut sociale : la classe moyenne. Au même titre que les bourgeois, la classe ouvrière continue de développer une société de loisirs grâce à des réformes qui font passer les congés payé de 2 semaine en 1936 à 3, 4 puis 5 semaine respectivement en 1956, 1968 et 1981. D’autre réforme sont passées pour réguler le temps de travail et pour créer les premières assurances maladie. Dans le domaine de l’éducation, le taux de bacheliers augmente, il est maintenant possible de s’émanciper par l’école. Entre les années 1950 et 1970, suite à la crise du logement, de grands ensembles sont construits. A l’époque, ils ont permis un large accès au confort moderne comme l’eau courante chaude ou froide, le chauffage centrale ou encore les ascenseurs à la classe ouvrière.

Pour les femmes, les trente glorieuses sont symbole d’émancipation à plusieurs niveaux. Premièrement dans le monde du travail les femmes prenne de plus en plus d’importance : elles sont plus de 80% à travailler lors des trente glorieuses contre 45% en 1870. L’écart de salaire entre homme et femme s’est considérablement réduit mais reste non négligeable. Dans l’éducation, à partir de 1968 l’enseignement qu’il soit primaire secondaire ou supérieur est rendu mixte. De nombreuses lois sont votées comme par exemple le droit des femmes de posséder un chéquier et d’avoir un compte en banque en 1965. Ou des lois à caractère politique comme le droit de vote qui leur est accordé en 1944 et avec lequel elles pourront voter pour la première fois en 1945. Cependant les mentalités n’ont pas encore totalement changé et les femmes sont encore discriminées dans leur vie quotidienne. Symbole de se mécontentement : Simone de Beauvoir qui en 1949 écrit un livre « Le deuxième sexe » dans lequel elle exprime que même si la place de la femme a évolué dans le monde du travail, la femme est encore perçue comme épouse et une femme de foyer.

Lors des trente glorieuses, l’immigration est encouragée. Au lendemain de la guerre, la France a besoin de beaucoup de main d’œuvre et plus particulièrement d’homme pour travailler dans les industries. On fait donc appel à des travailleurs étrangers. Du point de vue du patronat, c’est une bonne chose car ils craignent moins les étrangers que les syndicalistes français. Le 2 novembre 1945, l’Office national de l’immigration est créé et a pour but de recruter et d’introduire ses travailleurs sur le sol français. Les migrants essaient de faire valoir leur droit par le biais d’association. A cette époque, l’immigration est bien perçue. Symbole de cela, en 1974 lors du premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Marie Lepen obtient environ 0.5% des voies. Néanmoins ils sont les premières victimes de la crise du logement.

Les trente glorieuses sont donc une période d’enrichissement et de croissance économique importante avec une amélioration du statut des femmes et des immigrés ainsi qu’une amélioration de la condition ouvrière. Mais toutes ces évolutions sont stoppé net à la suite des chocs pétroliers de 1973 liées aux guerres du Kippour et d’Iran qui plonge le monde y compris la France dans une crise sans précédent qui perdure encore jusqu’à aujourd’hui.

Depuis 1973, les avancées social réussies jusqu’à présent vont connaître un rebond. Cette crise a engendré de nouveaux problèmes sociaux et économiques et a aussi changé notre rapport à l’immigration. Certaines de ces conséquences perdurent encore aujourd’hui et ont aggravé des inégalités déjà existante ou résolue.

Les conséquences sociales sont sans doute les plus importante. La crise sociale s’est accentué, le taux de chômage est de 15% en 1970 et les emplois précaires comme les CDD ou les poste en intérim augmentent. Dans les années 80, la crise des grands ensembles qui se sont dégradés commence. Dans l’éducation, le taux de bacheliers ne progresse pas depuis 1995 ce qui fait que 20% de la population n’est pas qualifié. C’est à cette époque que Pierre Bourdieu théorise l’habitus scolaire. Pour lui lorsque qu’un enfant est élevé dans un certain milieu, il va avoir tendance à le reproduire. Cela signifie que des inégalités entre les classes sociales persiste puisque un enfant né dans un milieu populaire aura du mal à s’émanciper par l’école alors qu’un enfant né dans un milieu sociale plus élevé aura plus de chance de réussir.

Les banlieues et les campagnes sont les deux territoires oubliés par la mondialisation. La crise sociale y est plus forte. Dans les banlieues par exemple, le chômage y est deux fois plus important, observe un faible accès à la culture, des problèmes de délinquance souvent accentué par les médias, des problèmes familiaux... Tous ces facteurs font qu’il est difficile de sortir de ce milieux. Ce sentiment d’abandon de la part de l’Etat et de la société envers ces milieux conduiras à la crise des banlieues de 2005.

En raison de cette crise, l’immigration n’est plus vu comme une bonne chose pour certaine personne. Une politique de contrôle des flux est alors mise en place en 1974.

Comme nous avons pu le constater, les inégalités ne sont pas un problème récent. En effet, l’industrialisation a provoqué de nombreuses inégalités que ce soit entre classe ouvrière, entre homme-femme mais aussi avec les migrants. Durant les 30 glorieuses, on observe une certaine amélioration puisque de plus en plus de femme travaillent et l’écart de salaire diminue, les inégalités entre ouvrier et bourgeois s’affaiblissent en raison du développement d’une société de loisirs et de consommation ainsi que de nombreuses réformes populaire. Mais ces améliorations sont de courtes duré à cause de la crise de 1973 qui creusent encore une fois des inégalités et exclu certain territoire comme les campagnes et les banlieues. Maintenant que nous avons vu ce qu’il advenait de la société française, il serait intéressant de se demander si des similitudes existe avec d’autre pays à propos du rapport aux inégalités.

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