Le sport en France entre pratique et spectacle 1919-1944.
Par Christopher • 10 Avril 2018 • 2 367 Mots (10 Pages) • 650 Vues
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Toutes ces constructions ne sont pas anodines évidemment, elles étaient destinées a la mobilisation de masses. Le Stade de Colombes construit en 1924 fut créé pour accueillir les Jeux olympiques de Paris, le Stade Rolland Garros afin d’accueillir la Coupe Davis en 1928, tout cela pour valoriser les équipes dans les championnats nationaux et internationaux, aux jeux olympiques (1924) ou lors de la coupe du monde de football en 1938.
En effet la construction de Stades rassemble énormément de monde pour les sport collectifs d’affrontement tels que le football et le rugby notamment.
Cependant certaines personnes et organisations ne sont pas réceptrices a la professionnalisation et la tournure spectaculaire que tends a prendre le sport c’est pourquoi en 1925, Georges Hebert est hostile à cette orientation hyperspécialisée, professionnalisée et spectaculaire du sport de compétition en publiant son ouvrage le sport contre l’éducation physique.
C’est a ce moment la que se mettent en places de certaines formes de politiques sportives, Georges Hebert contre ce professionnalisme, préfère préconiser la méthode naturelle que l’on retrouvera sous le régime de Vichy en France dans les années 1940. La forme du sport devrait selon Hébert être ramener a une éducation physique complète et économique et non pas a un spectacle mettant en avant les dix familles d’exercices (marcher, courir, porter, lutter, grimper, quadrupédie etc.…). Ces activités se font alors dans la nature pour rapprocher l’homme de l’élément fondamental qu’est la terre. Ces activités se faisant en plein air avaient la particularité de pouvoirs mobilisés un grand nombre d’élève. « Le sport désigne tout genre d’exercice ou d’activité physique ayant pour but la réalisation d’une performance et dont l’exécution repose essentiellement sur l’idée de lutte contre un élément défini, une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger, un animal, un adversaire et, par extension, contre soi-même ». Georges Hébert, Le sport contre l’éducation physique, 1925
« Etre fort signifie être bien développé d’une manière complète et utile »
Hébert conquiert de nombreux adeptes (« les hébertistes ») et fait école…La méthode sera utilisée par des Professeurs d’EP, mais aussi par des industriels et des patrons dans une politique de paternalisme d’entreprise (Raoul Dautry, Michelin…) Cette vision du sport deviendra méthode officielle dans le cadre de « l’Education générale et Sportive » pendant le Gouvernement de Vichy (1940-1944)…
Outre l’hébertisme, d’autres critiques du sport fusent… Elles viennent du scoutisme dont l’importation en France est difficile. « A la veille de la Première Guerre Mondiale, l’importation du scoutisme censé promouvoir une nouvelle forme d’activité physique, s’opère non sans difficulté. Venu de Grande-Bretagne, le scoutisme est un nouvel exemple d’importation de pratiques étrangères. (…) Contrairement aux bataillons scolaires (gymnastique militaire de type
« Dressage »), le scoutisme privilégie l’aventure dans la nature, le plein-air. De plus, il est pensé par des réformateurs de la pédagogie. Enfin, l’Etat ne s’engage pas dans le scoutisme : l’initiative provient de cercles réformateurs et militaires spécifiques ».(Nicolas Bancel et Jean-Marc Gayman, Du guerrier à l’athlète, 2002).
Le 1er promoteur français du scoutisme est Nicolas Benoît (officier du renseignement français) (1875-1914)
L’objectif est la « mission toute spéciale » avec la création d’une Ligue d’éducation nationale calquée sur le modèle du scouting britannique (1910’s) « apologie de la débrouillardise généralisée et institution de la division du travail »
Dans les différentes formes de révoltes, le sport est pris part dans le domaine politique de telle sorte que sous le régime de Vichy le sport devient un enjeu très important pour l’idéologie Vichyste.
. Le sport est considérer comme un outil a la politique de Pétain. Le régime de Vichy est symbolique du régime de Pétain caractérisant ainsi les sportif comme supérieur, tout de même dans l’optique de servir le régime de Vichy. Pétain vise les jeunes avec le sport, ils les trouvaient trop intellectuels et mous physiquement. C’est pour ça qu’il veut reformer cette jeunesse physiquement et lui inculquer les valeurs du régime de Vichy. Pour embrigader cette jeunesse il va, créer les chantiers de jeunesse le 18 janvier 1941, c’est un moyen de contrôler la jeunesse française, tout les français de 20 ans habitant en zone libre, sont obliger de faire un stage dans ces chantiers de jeunesse pour une durée de 8 mois. C’est à ce moment là que la jeunesse sera vraiment contrôler pour recevoir les valeurs de Vichy. Les chantiers étaient des camps de plein air ou les jeunes pratiquaient énormément d’activité sportif ou la méthode naturelle état mise en valeur. Pour justement former physiquement grâce a la méthode naturelle qui correspondaient au régime de Vichy avec le rapport a la nature. La dimension politique du sport va même aller plus loin puisqu’en 1936 lors des JO de Berlin le sport est utilisé a des vues de propagandes montrant la supériorité des Allemands sur le reste du monde. « L’Allemagne de Hitler, malgré une campagne internationale de boycott utilise cyniquement le pouvoir de légitimation internationale des Jeux, tout en maintenant -contre tous les règlements olympiques- l’exclusion des juifs des épreuves ». (Nicolas Bancel et Jean-Marc Gayman, Du guerrier à l’athlète, 2002) Suite a cette citation on s’aperçoit que le sport est bien prix a partis dans le domaine sociopolitique.
« Les gestes et les rituels des Jeux de Berlin en 1936 sont les plus célèbres exemples d’une politisation possible du sport. Tout y rappelle un ordre : foules contenues, omniprésence des officiels, hymnes incessamment répétés. Tout y est symbole : uniformes et insignes, drapeaux et croix gammées. Chaque moment de la cérémonie sportive est confisqué par le signe politique. Chaque référence olympique est noyée dans la référence nazie ».(Georges Vigarello, Passion sport, 2000)
C’est a ce moment par exemple que l’Allemagne montre sa supériorité sur les autres nations avec une sublime prestation qui lui vaut la première place du podium avec au classement du nombre de médailles : 33 médailles d’or, 26 d’argent et 30 de bronze (loin devant la France au 5ème Rang avec 19 médailles : 7 d’or, 6 d’argent et 6 de bronze).
Dans
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