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La colonisation grecque

Par   •  22 Mai 2018  •  3 247 Mots (13 Pages)  •  593 Vues

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Le choix des cités se fait simplement : premièrement if faut consulter l’oracle d’Apollon Pythien à Delphes, la Pythie, qui pourra dire dans quel pays il faut fonder une colonie. Puis, il faut un terrain près de population barbares , les barbaroï (c’est-à-dire qui ne sont pas hellénophones) pour pouvoir gérer d’une meilleure façon le territoire et éviter les conflits, ensuite avoir des sources d’eau, comme des fleuves, des ports naturels pour faciliter le commerce et les échanges, un sol fertile. Le plus souvent, les fleuves et rivières ne servent pas seulement de sources, mais aussi de frontières naturelles. Les sanctuaires ont aussi joué un rôle important : l’archéologie révèle la présence d’offrandes qui n’avaient pas d’origines grecques, permettant ainsi de savoir que le contact était possible et s’établissait surement avec les populations indigènes. De plus, la construction de sanctuaires et le développement du culte représentait la grandeur d’une cité. Ainsi Héraclès était un grand héros colonisateur, et la ville d’Héraclion sera fondée en Crète plus tard. Les divinités sont souvent celles qui permettent une installation correcte, mais aussi un lien fort avec la cité d’origine. Déméter et Héra, déesses de la moisson et de la fertilité, Hestia déesse du foyer, ou bien encore l’Apollon Pythien de Delphes, sont des dieux représentatifs de la colonisation.

Cette colonisation connut deux vagues d’expansion : la première commence dès le milieu du VII ème siècle et dure un siècle environ, de 770 à 675. Comme nous l’avons établi auparavant, diverses raisons ont poussés les Grecs à émigrer. Les Eubéens font parti des premiers colonisateurs avec les cités de Chalcis et Erétrie déjà puissantes, puis Corinthe, cité également renommée (notamment pour ses vases) et enfin des plus petites cités telles que Locride ou Achaïe. Si la tradition veut que Cûmes ait été la ville fonde la plus tôt, ce fut Pithécusses la première, si l’on en croit les découvertes archéologiques du site. Mais les premiers lieux de d’expansion eux furent bien l’Italie du Sud et la Sicile. C’est en effet sur ces terres que se fondèrent les premières cités et comptoirs, car les Grecs découvrirent vite que ces terres étaient riches en blé, et s’installèrent en plein coeur de ces territoires. C’est durant cette première expansion que sont fondées de grandes cités telles que Naxos en 757, Mégara en 750, Syracuse-Zancle en 734 ou bien Réghion en 730. C’est aussi le début d’un phénomène nouveau : les cités qui viennent d’être fondée se voit déjà surpeuplée, et les Chalcidiens qui s’était installés à Naxos sont contraints de fonder Catane et Léontinoi. C’est d’ailleurs eux qui fondent le plus de cités.

Plus tard, ce sont les Péloponnésiens qui, vers le VIII ème siècle, créent des poleis dans le Sud de l’Italie, à Tarente plus précisément, avec Sybaris et Crotone. A Tarente, fondée par des spartiates, une autre cause fait son apparition; une cause politique. En effet ce sont les Parthiniens, fils illégitimes de femmes spartiates, qui sont envoyés par leur cité. C’est donc un exil politique et forcé.

Enfin dans la fin de cette expansion, ce sont des colons provenant des îles qui fondent leurs colonies. Géla, située en Sicile, a pour oïkiste un Rhodien et un Crétois, et Siris, située dans le golfe de Tarente, a pour oïkiste un homme de Colophon.

C’est à la fin de cette expansion que les Grecs déjà établis décident de fonder d’autres établissements.

La seconde vague d’expansion commence vers le milieu du VII ème siècle et se termine au début du V ème siècle, de 650 à 400. Elle est définie par une large expansion des domaines que les Grecs vont coloniser : si avant ils se concentrèrent sur le Sud de l’Italie et la Sicile, c’est désormais les rives du Pont-Euxin vers l’orient, d’Afrique pour le sud, et enfin l’extrême occident. qu’ils vont coloniser. La mer Noire et les détroits, véritables trésors naturels pour les échanges la circulation et le commerce, semblent attirer les Grecs. Alors que les colons précédents étaient eux aussi peu variés, c’est désormais une multitude d’origines différentes qui émigre. La majorité des colons provient maintenant des îles Grecques (les Phocéens) et d’Asie Mineure (les Milésiens surtout). Cela n’empêche pas les précédents colons de renvoyer des troupes pour renforcer leurs cités déjà fondées.

Cette vague d’expansion se heurta à des conflits entre indigènes et émigrés. L’une des cités les plus importantes, Thasos, fondée par les habitants de Paros, était précédemment occupée par des Thraces qui furent extrêmement durs à vaincre. Pour ne pas faire une énumérations de cités et de dates, il est important de se rappeler les fondations et fondateurs cruciaux. Les Mégariens et les Milésiens marquèrent cette période avec les créations de Chalcédoine et Byzance (en 660) en Propontide, Héraclée du Pont dans les détroits pour les premiers et Abydos en Propontide, Sinope, Avisos ou encore Olbia en Asie Mineure et dans le détroit du Danube pour les seconds. Les Milésiens auraient fonder plus de 90 cités. Encore une fois, cette vague d’expansion nous rapporte à deux problèmes pouvant être les causes de l’immigration : trouver du blé pour nourrir la population et établir des comptoirs commerçants pour échanger plus facilement avec les cités et les indigènes. En Afrique, Cyrène est ainsi une colonie de peuplement et Naucratis en Egypte une colonie commerciale. Enfin, les Phocéens créèrent quant à eux la cité de Marseille.

Ces deux vagues d’expansion font apparaitre des raisons très diverses quant à la nature de l’expansion grecque : la sténochoria, la stasis, l’accroissement démographique, les besoins commerciaux ou bien encore les accaparements de terre par les plus riches.. Toutes ces raisons ont amenées à la création d’au moins une cité. Cependant plusieurs problèmes se posent ici : les rapports des poleis avec leur métropole d’origine, mais aussi avec les indigènes. Corinthe par exemple, utilisera ses colonies pour augmenter les ressources financières de la ville, et comme vu précédemment, certaines cités ont bien des difficultés à s’occuper des indigènes. C’est ainsi que se finit la période archaïque, qui pose les bases de la colonisation pour les futurs Grecs.

La période classique connut l’arrivée d’Athènes dans la colonisation. Après les réformes de Solon, il semble qu’Athènes ne connut aucun problème lié au démos. La colonisation commence après le règne de Pisitrate, à cause

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