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Jacques Chaban-Delmas

Par   •  29 Mars 2018  •  2 385 Mots (10 Pages)  •  484 Vues

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Une volonté de transparence que nous pouvons retrouver de la ligne 5 à la ligne 7 lorsque Chaban-Delmas dit : « Comme vous le savez, le secrétaire d’État à l'Information est supprimé. Désormais, c'est un porte-parole qui fera connaître aux journalistes et à l'opinion les travaux réalisés. » . En effet, le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas ne comporte ni de ministère ni de secrétariat d’État dédié à l'Information. La nomination d'un porte-parole permettra quant à elle aux Français de savoir sur quoi leurs Ministres travaillent, informations relayées par les journalistes qui ne seront donc plus contrôlés par un ministère.

Cette refonte de l'information participe à la volonté de Chaban-Delmas qui est de créer une « nouvelle société ». Cette dernière doit passer aussi par une prise de conscience de la part de l'opinion publique en ce qui concerne le rôle qu'elle a à jouer.

Chaban-Delmas envisage donc une politique sociale qui privilégie la société plutôt que l'individu. En effet, il prône une société plus jeune, plus libérée, généreuse et prospère. A travers le passage de la ligne 20 à 22 : « Pour qu'elle remplisse pleinement son rôle, il importe que ces décisions soient acceptées par l'opinion comme elles doivent l'être, c'est-à-dire sans que se manifestent ni le trouble ni le doute. », « son rôle » désigne ici le rôle de la « magistrature » évoquée à la ligne 15, nous pouvons voir à quel point Chaban-Delmas rejette tous les mouvements de foule, pour lui le peuple à le droit de répondre si les décisions du gouvernement ne leur conviennent pas, mais via des procédés démocratiques tels que le vote ou des prises de parole, qualifiés comme « aines règles du jeu » à la ligne 44. De la ligne 26 à 27, il dit : « Soucieux de maintenir et de renforcer les libertés publiques, le gouvernement a également la volonté de promouvoir la participation, en réponse au malaise des sociétés contemporaines. ». Pour soigner ce « malaise des sociétés contemporaines », qui fait fait bien sur écho aux événements de mai-juin 1968, Chaban-Delmas prône une participation plus importante des Français dans les décisions où ils sont les premiers concernés. Il souhaite rapprocher le choix des citoyens par la décentralisation car selon lui l’État est tentaculaire et inefficace . Ceci consiste en un transfert de pouvoirs de l’État vers des personnes morales de droit public distinctes de lui, ce qui va donc réduire l'écart entre les citoyens et les principaux décisionnaires. Chaban-Delmas évoque le terme de « libertés publiques », ce qui sous-entend les libertés fondamentales du citoyen. De la ligne 23 à 25 nous avons : « Dans cet esprit, le Gouvernement a le souci de veiller à ce qu'en aucun cas le moindre soupçon ne puisse naître sur les conditions dans lesquelles sont rendues les décisions judiciaires. », la liberté publique présente ici n'est ni plus ni moins que la transparence de la justice. En effet, c'est un élément essentiel au sein d'une démocratie. Le passage de la ligne 34 à 35 révèle que Chaban-Delmas a bien évidemment entendu les revendications des étudiants lors du mouvement contestataire de mai 1968, en effet nous pouvons lire : « Déjà, à l'école et à l'Université, de structures se mettent en place, de nouveaux comportements apparaissent, fondés sur le sens des responsabilités et l'exercice du dialogue. ».

A travers ces paroles, Jacques Chaban-Delmas revient sur les réformes que le gouvernement a entreprit. Ces dernières étant placées sous le signe du dialogue, nous pouvons envisager sans trop de doutes qu'il fait allusion à la loi Edgar Faure. Cette loi d'orientation de l'enseignement supérieur du 12 novembre 1968 est censée faire des universités de véritables établissements autonomes et pluridisciplinaires. Cette réforme de l'Université consiste donc en une autonomie universitaire renforcée, une suppression des facultés, la création des Unités d'enseignement et de recherches , et enfin la création du Conseil universitaire avec la participation des délégués des étudiants, des administratifs, des techniciens et des personnes extérieures tels que des syndicalistes.

La France a le besoin de se soucier des « ambitions humaines » pour relancer économiquement le pays.

En plus de la crise sociale, la crise monétaire subsiste en France depuis l'automne 1968. nous sommes à la fin de cette période faste dite des « Trente Glorieuses », c'est pour cela qu'à travers sa politique prônant une « nouvelle société », Chaban-Delmas va chercher à relancer l'industrie et à la moderniser. Il reprend tout d'abord cette volonté d'un dialogue social qui doit apparaître selon lui au sein même des entreprises. En effet, nous avons premièrement à la ligne 29 : « le respect mutuel des partenaires » qui signifie la nécessité de mettre au même niveau les personnes au sein même d'une entreprise par exemple, que ce soit le patron ou le simple employé, qu'ils apprennent à être des partenaires sociaux. Principe que l'on retrouve de la ligne 49 à 54 : « En multipliant les expériences, en s'attachant à en tirer des enseignements, les patrons et les salariés forgeront d'eux-mêmes la réforme progressive de l'entreprise et la transformation des rapports humains dont dépend largement notre efficacité économique ; car une société industrielle ne peut prospérer que si les travailleurs comprennent le sens de leur tâche et sont pleinement associés à l'élaboration des décisions qui les concernent. » . Premièrement, lorsque que Chaban-Delmas parle d' « expériences » et d' « enseignements », il fait allusion à des événements qui se sont mal déroulés. En effet, après 1968, l'insubordination des travailleurs est un phénomène récurrent, avec une partie prenante d'un processus de radicalisation des acteurs sociaux. La politique contractuelle prônée dans ce passage est fondée sur la reconnaissance du fait syndical. En effet, Jacques Chaban-Delmas souhaite réformer les rapports sociaux, il encourage les patrons et les salariés à développer les conventions collectives pour organiser le travail. C'est donc à travers ces réformes en interne que l'industrie doit être relancé, selon lui, la notion d'un dialogue est primordiale dans la recherche du meilleur rendement économique.

De plus, Chaban-Delmas dénonce un archaïsme des structures sociales, une société trop figée, il souhaite lancer une grande politique sociale fondée

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