Institutions publiques de l'Antiquité

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Cette pensée grecque est importante pour se voir en tant que citoyen mais nos politiques ont-ils toujours cette vision ?

La typologie des régimes politique, nous vient de la Grèce Antique, Démocratie, aristocratie, oligarchie, démagogie, tyrannie, tout nous vient de là.

La notion tripartite, la démocratie qui dégénère en démagogie, la monarchie… nous provient d’Hérodote et de Pindare ;

Au moyen-âge, Marcil de padoue, au XXe siècle, Kelsen, DAHL, ces grands noms ont réfléchies à cela.

La Grèce a expérimenté toutes les formes possibles de régime politique de la monarchie à la société spartiate régie par les militaires.

Pour Aristote, la démocratie se définit par le fait que les dirigeants sont élus, que leurs mandat est limité dans le temps et renouvelable, que leurs pouvoirs est limité et que leur élection se fait de manière démocratique, pour les grecs c’est le tirage au sort. (Grèce Antique = Tirage au sort) Tout autre mode ce scrutin est oligarchique et tends à créer une caste politique qui détient les pouvoirs.

Pendant des siècles nous avons pris en exemple la démocratie grecque, cependant, notre mode d’élection est resté différents mais de plus en plus d’essayistes politiques reviennent à penser que le tirage au sort est le seul mode d’élection démocratique.

Aristote nous dit que la démocratie c’est d’être tour à tour gouvernant et gouverné c’est cette alternance qui la fait.

Il nous dit aussi que la démocratie c’est un état de droit, on ne peut exécuter personne sans procès préalable.

Churchill a dit « La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres »

En 2005, lors des débats sur la constitution européenne, dans le préambule, la définition de la démocratie par Thucydide, « Du fait que l'État chez nous est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. » a été retirée.

Dans les suppliantes, Euripide déclare « … Au contraire, sous le règne des lois écrites, pauvres et riches ont les mêmes droits. Le faible peut répondre à l’insulte du fort, et le petit, s’il a le droit pour lui, peut l’emporter sur le grand. » chaque citoyen doit savoir le droit qu’il lui sera appliqué.

L’enjeu de la connaissance du droit applicable est la base de la démocratie

L’enjeu de l’ajout d’un pays à l’union européenne, pour rejoindre l’UE il faut adhérer aux normes de Copenhague, il faut être démocratique.

Les grecs anciens n’ont jamais pu s’unir comme les européens car ils n’ont jamais pu aller plus loin que la « cité-état », Aristote disait « Un état composé de gens trop nombreux ne sera pas un véritable état pour la simple raison qu’il peut avoir difficilement une constitution »

Paul Valéry, 1924, disait dans son « Mais qui est européen ? » : « il faut avoir l’influence de la Grèce, c’est la liberté, Rome c’est l’ordre, le droit »

La Grèce Antique est une période majeure pour la conception de notre monde politique contemporain, le droit romain, ses institutions ont façonné le nôtre, notre modèle politique a d’ailleurs un nom romain « République » (res publica = l’état sert le bien public) nous avons un sénat comme la république Romaine, comme les USA siégeant au Capitole rappel de Rome.

Certes le Sénat romain n’a pas les mêmes attributions que notre Sénat actuel ou le Sénat US mais les constituants français et américains ont éprouvé le besoin de référer à l’Antiquité

Les penseurs politiques se sont inspirés de Rome, Machiavel parle de Rome dans sa pensée, Montesquieu, écrit même « considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains» à son époque, il déclare avoir conçu son ouvrage sur Rome comme une introduction nécessaire à la conception des lois

Hane : « La Grèce et Rome ont été une source d’inspirations pour les hommes d’état voir une source d’adrénaline »

Parfois l’antiquité est revenue même dans les débats constituants (IV République), l’ostracisme (5e S av JC) serait-elle à remettre dans les constitutions ?

Saint Juste, peux s’exclamer « le monde est vide depuis les romains, leurs mémoire le remplit et prophétise encore la liberté »

Les grecs parlaient de la liberté de manière paradoxale, (cité, citoyens, philosophe…) pour eux seul le citoyen libre est véritablement civilisé.

Pour Montes, « la liberté est née en Grèce et s’est fortifiée à Rome » : la différence, notre régime est une démocratie parlementaire, c’est une démocratie directe pour eux.

Une démocratie directe serait incompatible avec un grand nombre de citoyens, les nouvelles technologies sont pourtant en train de permettre à nouveau, des théoriciens politiques sont à l’heure d’internet, en train de reparler de démocratie directe qui redeviendrait possible grâce aux technologies.

La pensée grecque nourrit notre monde.

Au XIXe S, J-S Mille prévoyait que le progrès des moyens de communication finirait par permettre, à nouveau, la démocratie directe.

L’antiquité est la première période connue de l’Histoire car il commence à y avoir des écrits, mais l’écriture est arrivé à des moments différents (Ex : Egypte -5000, Mésopotamie -3000).

Nous sommes sortis de l’antiquité vers la fin du Ve Siècle mais en Europe Orientale c’est l’Empire Byzantin qui y met un terme en 1453, jusque-là les byzantins se disaient Romains.

Le cours se concentrera sur la Grèce et Rome qui sont dans notre imaginaire collectif.

Rome est une référence en particulier pour son droit, plusieurs articles du droit civil allemands sont d’ailleurs des traductions littérales du droit romain.

Le droit est resté une immense source (Ius-Commune)

(Ex :Le Jazz pourrait provenir du droit romain, chez les Sudistes (1850) l’esclavage y est pratiqué mais il y a 2 sortes d’état du Sud, ceux du « Common Law » et ceux de tradition latine,