Histoire de la vie politique française.
Par Ninoka • 6 Juin 2018 • 28 120 Mots (113 Pages) • 584 Vues
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Cette révolution se termine le 9 novembre 1799 avec le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte, instaurant un nouveau régime qu’est le Consulat. Napoléon proclame officiellement la fin de cette décennie révolutionnaire.
En somme la révolution française ne se limite pas au 14 juillet 1789, une date symbole aujourd’hui, qui n’est pas un événement plus important que d’autres à cette époque. Jusqu’en 1918 la fête nationale célébrait le 14 juillet 1790 (Fête de la Fédération).
La Révolution Française est un évènement exceptionnel, par son ampleur, une forte violence qui vient par soubresaut entre périodes d’accalmie et touchant l’ensemble du pays (30 millions d’habitants..). En effet beaucoup d’autres villes de provinces et les campagnes n’ont pas été épargnées par la violence révolutionnaire.
Les conséquences de la révolutions française accordé une grande importance à la souveraineté du peuple car le retour en arrière est devenu impossible. Le type d’Etat dont on a hérité se caractérise par un Etat centralisé et unitaire, fort.. Des lignes de clivages idéologiques très structurantes, comme le clivage Etat / Eglise sur leur place politique dans le gouvernement du pays qui naît durant la révolution française avant d’être confirmée durant le 19eme siècle ou encore le clivage de l’Etat centralisé qui laisse peu d’autonomie aux régions
Les résonances de cet évènement au niveaux mondiales sont très importantes car la révolution française est devenu un modèle et a inspiré d’autres mouvements révolutionnaires aux motivations différentes (Amérique Latine, Russie, Chine…) Une interprétation particulière a été faite par les différents acteurs de ces mouvements révolutionnaires (patriote/nationaliste, terreur…)
Sur le plan idéologique cette Revolution Française est multi dimensionnelle
1- La vie politique à la veille de la Révolution française
Avant mai 89, la vie politique se caractérisait par l’Ancien régime, on considère que ce régime a débuté avec le règne de la famille des Bourbons, et avec le Roi Henri IV devenu souverain du royaume de France en 1589. Ce régime se caractérise à la fin par une disjonction de plus en plus forte entre les institutions politiques et l’opinion, en effet le régime connaissait une profonde crise de légitimité.
Cette monarchie absolue, régime dans lequel le détenteur d’une puissance attachée à sa personne, concentre tous les pouvoirs et gouverne sans aucuns contrôles est considérée comme un modèle dépassée par les révolutionnaire d’où « Ancien régime ».
Sous cette monarchie absolue, la séparation des pouvoirs n’existent pas et le roi ne peut être contesté, d’autant plus que le pouvoir se transmet de manière dynastique. Le conseil du Roi, l’ensemble d’organes collégiaux, institutionnalisés, chargés d’organiser les décisions du roi et guider ses avis. Cette monarchie a connu son apogée sous Louis XIV qui a vécu le règne le plus long.
Sur le plan idéologique, face à ce régime, certains philosophes critiquent ce modèle et opposent une nouvelle forme de gouvernement qu’est le type de régime républicain (Voltaire, Diderot, Rousseau). On insiste sur le fait que ce régime devrait s’appuyer sur la souveraineté du peuple.
A l’époque le catholicisme est revendiqué comme religion d’Etat, notamment depuis 1685 avec la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV..
Les protestants français (Huguenots) seraient à époque trop proche des britanniques de plus, l’idéologie du roi prônait l’unité du peuple grâce à une seule religion, cet édit de tolérance, reconnaissant le droit aux protestants de pratiquer leur religion sur le territoire français est annulé.
Sous le règne de Louis XIV on assiste à une forte centralisation du pouvoir ainsi qu’une revendication plus complète du monopole militaire et fiscal. Le roi arrivera alors à revendiquer le monopole de la violence politique légitime ainsi que le monopole de l’impôt qui fonctionnent communément.
Sous son règne la France connait une prospérité économique avec le développement du commerce extérieur, le développement d’infrastructures de transports et de manufactures.
On doit cette évolution au ministre COLBERT dont la politique économique donnera naissance au courant du « Colbertisme » (l’Etat intervient pour stimuler l’économie du pays). La France importe des matières premières à bas coup et les transforme dans les manufactures française pour les exporter. Le rayonnement de la monarchie absolu est à l’époque à son apogée
Toutefois, cette monarchie absolue a un caractère imparfait, car le contrôle militaire et fiscal sur l’ensemble du territoire est difficile, même si ce contrôle est beaucoup plus fort et dense sous Louis XIV, la communication peine. De plus le très fort pouvoir politique à part entière du clergé prend une place importante en quadrillant le territoire de 140 diocèses et ses propres tribunaux.
Le clergé, possède un très fort pouvoir spirituel, la noblesse possède le pouvoir politique et militaire, le Tiers Etat (90% de la population) regroupe un ensemble très hétérogène en termes de richesses.
- La noblesse possède surtout les terres et le foncier, en louant ces terres aux paysans du Tiers Etats, ces nobles (400 000) descendants des seigneurs médiévaux qui se sont ralliés à la cour du royaume de France et conclut des alliances en portant allégeance au royaume. Une grande hétérogénéité là encore se distingue entre la grande noblesse et la petite noblesse ou encore entre la noblesse de robe (pouvoir des activités de gouvernements, justice, finances…) et la noblesse d’épée (rang d’activités militaires…) Des lignes de fractures et une hiérarchie existe cependant au sein de ces ordres
- Le clergé (120 000) a pour mission principale d’encadrer les catholique en bénéficiant d’une partie des impôts sans les payer. Une hétérogénéité existe aussi entre le haut clergé (très riche) et le bas clergé (pauvre et proche du peuple)
- Ces hétérogénéité sont significatives des alliances qui vont se former à la révolution
- Le Tiers Etats n’ont aucuns pouvoirs politiques et sont les seuls à payer l’impôt, allant du petit paysan au grand bourgeois, parmi les représentants politiques on retrouvera les plus lettrés, riches et éduqués
La crise de légitimité est causée par le débat philosophique
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