Guerre civile en Sierra Leone
Par Junecooper • 26 Janvier 2018 • 4 568 Mots (19 Pages) • 462 Vues
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Les différentes forces qui se sont opposées aux rebelles ont-elles aidées à la résolution du conflit ?
Les gouvernements sierra-léonais dans le conflit
Le général Joseph Momoh est au pouvoir en 1991 au tout début du conflit, lorsque le front révolutionnaire uni, le mouvement rebelle commence ces attaques. Des tensions naissent au sein de l’armée sierra-léonaise, et Valentin Strasser alors capitaine en profite pour effectuer un coup d’état. Celui-ci exécute 26 soldats soupçonnés de rébellion, la Grande-Bretagne décide alors de suspendre son aide économique en Sierra Leone. [pic 6]
En 1996, le vice-président Julius Maada Bio prend le pouvoir grâce à un putsch. Deux mois plus tard et suite aux pressions internationales, des élections sont organisées et porte Ahmad Tejan Kabbah à la tête du pays. Celui-ci parviendra à négocier un plan de paix avec les rebelles. En 1997, les rebelles parviennent à prendre le pouvoir suite à l’arrestation de leur chef, le plan de paix est alors compromis. L’ONU parvient en 1998 grâce aux forces armées qu’elle a déployé à remettre Ahmad Tejan Kabbah au pouvoir. De 1998 à 2002, les gouvernements ne changeront plus mais la guerre continuera et fera plus de 120'000 morts.
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L’ONU
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En 1999, L’ONU créera une force d’intervention armée appelée MINUSIL, dans le but de faire respecter le traité de paix signé en 1996 et d’aider l’armée sierra-léonaise à faire revenir la paix.
La Grande-Bretagne
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La Sierra-Leone étant une ancienne colonie britannique, la pression internationale était forte pour la Grande-Bretagne qui se devait d’intervenir. Malheureusement, la majorité des forces armées étaient déjà mobilisées au Kosovo en 1999. L’intervention fût donc tardive et l’armée britannique vint soutenir la MINUSIL en 2000.
Pour terminer, les forces qui luttèrent contre les rebelles étaient uniquement composées de l’armée sierra-léonaise en début de conflit. L’armée se retrouva rapidement dépassée par les événements, l’intervention de l’ONU était donc nécessaire. Enfin l’intervention tardive mais très attendue de la Grande-Bretagne a permis au président Ahmad Tejan Kabbah de retrouver les clefs du gouvernement et la paix fut proclamée en 2002, deux ans après l’intervention armée de la Grande-Bretagne.
La proximité avec le Libéria et les mines de diamants sont-ils des facteurs qui ont alimenté le conflit ?
Le Libéria
Le conflit sierra-léonais est défini comme une extension du conflit libérien. Ce n’est pas très étonnant quand on connaît la relation qui unit le chef du front révolutionnaire, Foday Sankoh et le président libérien Charles Taylor, deux guerriers rebelles qui souhaitent prendre le pouvoir de leurs pays respectifs. Ceux-ci se sont rencontrés en Lybie, lors d’un camp d’entraînement au Siège social des révolutionnaires du monde, une « école » pour rebelles africains. Lorsque Sankoh, qui dirigeait le front révolutionnaire uni a attaqué le gouvernement en place, se fut avec l’appui d’un groupe de miliciens dirigés par Charles Taylor. Celui-ci a aussi largement contribué au conflit en fournissant des armes aux rebelles, il nuisait ainsi au gouvernement sierra-léonais et ne permettait pas à l’armée de Sierra Leone de prendre part au conflit libérien, celle-ci étant déjà occupée à stopper la progression des rebelles au sein de ses propres frontières.
L’exportation des diamants
Les diamants étaient la principale ressource des rebelles, en contrôlant les mines diamantifères situées au Nord du pays, ceux-ci pouvaient obtenir les fonds nécessaires à alimenter la guerre civile. En effet, les rebelles pillaient les mines et vendaient les diamants au Libéria qui leur fournissait les ressources nécessaires en armes. De plus, cela résolvait un problème majeur pour les rebelles car l’ONU avait voté une résolution qui interdisait l’exportation de diamants provenant de Sierra Leone. Foday Sankoh et Charles Taylor faisaient donc transiter les diamants par le Libéria qui les revendaient ensuite en Belgique, où se situe la plus grande bourse aux diamants du monde. Le front révolutionnaire uni et les milices contrôlées par Taylor avaient donc pour but de contrôler les mines de diamants qui leur permettaient d’une part de s’enrichir, et d’un autre côté d’obtenir les moyens pour continuer cette guerre et finir à la tête du gouvernement de la Sierra Leone.
[pic 10]Pour conclure, le Libéria et les diamants forment une composante essentielle du conflit, les diamants permettaient d’obtenir les ressources financières nécessaires à la guerre civile et le Libéria permettait leur exportation en toute légalité. Il n’y aurait surement pas eu de guerre civile en Sierra Leone sans mines de diamants puisqu’elles ont définitivement étaient l’enjeu majeur de cette guerre et que c’est le Libéria qui a permis leur commerce.
Avis personnel
Je pense que la situation géopolitique en Sierra Leone avant la guerre était propice à un conflit. En effet, plusieurs facteurs ont donné aux rebelles un contexte favorable. Le pays était plongé dans la misère, les sierra-léonais peinaient à obtenir des emplois stables et ils voyaient leurs gouvernements corrompus s’enrichir sur leur dos. Dès lors que le peuple est opposé à la manière dont le gouvernement agit et qu’il est opprimé, une guerre civile devient alors une option potentielle très probable. De plus, la proximité d’autres pays déjà en guerre et prêts à aider les rebelles, a été un facteur déterminant contre la Sierra Leone. Pour terminer, je pense que pour qu’un pays entre dans une guerre civile, il faut qu’un certain nombre d’éléments soient réunis et qu’en Sierra Leone, tous ces éléments concordaient.
Aspect éthique
Quelles sont les raisons qui amènent un homme à créer un conflit impliquant des massacres civils ?
Foday Sankoh
Foday Sankoh, père fondateur du RUF, était un homme éduqué, avec de solides connaissances dans l’art de la guerre. En effet, il était avant la guerre civile qu’il
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