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Geopolitique: accords commerciaux

Par   •  1 Avril 2018  •  5 250 Mots (21 Pages)  •  513 Vues

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Face à la perte d'autonomie des politiques nationales, les nations se trouvent privées d'un certain nombre d'outils classiques de politique économique (politique monétaire, politique budgétaire...). Pour faire face à cette contrainte extérieure nouvelle, on assiste à différentes tentatives d'intégrations régionales qui concernent un certain nombre de pays qui cherchent, grâce à cette stratégie d'intégration, à retrouver une certaine marge de manoeuvre en termes de politique économique.

Si le premier accord d’envergure de l’après-guerre remonte à 1957 avec le traité de Rome entre six pays européens, le phénomène prend toute son ampleur un peu plus tard, en deux vagues successives.

La première vague culmine autour des années 1970, du fait notamment de la CEE qui multiplie les accords bilatéraux avec les autres pays européens et les pays méditerranéens. La seconde vague s’amorce au tournant des années 1990 : Groupe andin (1987), Mercosur (1991), entrée progressive des pays de l’ASEAN dans une zone de libre-échange (1991), ALENA (1994). Ainsi, sur les quelques deux-cent cinquante accords commerciaux régionaux notifiés depuis l’accord du GATT en 1947, la moitié l’a été depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994.

La grande différence entre l’engouement régionaliste des années 1960-70 et le foisonnement observé aujourd’hui s’explique largement par le spectaculaire ralliement des États-Unis aux thèses régionalistes. Les États-Unis renouent avec une certaine tradition historique en participant à des accords d’intégration qui n’ont pas toujours de composante régionale (ALE avec Israël, 1985). Le virage majeur, opéré avec l’ALE passé entre les États-Unis et le Canada en 1988, est confirmé par l’ALENA, (États-Unis, Canada, Mexique), entré en vigueur en 1994. Cette attitude et ce regain de régionalisme peuvent en partie s’expliquer par une certaine « désillusion » vis-à-vis des négociations multilatérales, de plus en plus longues et complexes. Ils proviennent égale- ment de la progressive reconnaissance des « bienfaits » du régionalisme, après le constat sur le rôle d’accélérateur des échanges joué par la Communauté européenne.

3) Les différents degrés d’intégration

Balassa (1975) définit l’intégration soit comme étant un processus au sein duquel un ensemble de mesures visent à supprimer les discriminations entre unités économiques appartenant à différents pays, soit comme une situation désignant l’absence de toute forme de discrimination entre économies nationales. En dehors de la simple zone préférentielle (réduction des tarifs douaniers et de certaines entraves commerciales tels les contingents), Balassa distingue 5 degrés d’intégration qu’il classe par ordre d’intensité croissante, chacun des degrés retenus étant constitués du degré précédent auquel s’ajoute un élément nouveau :

- La Zone de libre échange

L'édification d'une zone de libre-échange suppose la disparition des freins aux échanges de marchandises entre les pays membres (barrières douanières) mais sans que ceci ne se traduise par la mise en place d'une politique tarifaire commune à l'égard des pays tiers.

- L’Union douanière

Le passage de la Zone de Libre-échange à l'Union douanière suppose qu'en plus de la suppression des barrières intérieures aux échanges de marchandises, les pays membres mettent en place un tarif extérieur commun s'appliquant aux pays tiers.

- Le Marché commun

Le passage au marché commun se traduit par la libre circulation de l'ensemble des facteurs de production (marchandises, travail, capital) entre les pays membres. Il s'agit donc d'une Union douanière élargie au facteur capital et au facteur travail.

- L’Union économique

L'Union Economique entraîne la mise en place d'une harmonisation des politiques économiques des pays membres. L'intérêt collectif s'impose donc par rapport aux intérêts individuels des pays membres dans un espace économique unifié.

- L’Union monétaire

L'adoption d'une monnaie unique peut constituer une étape particulière du processus d'union économique. La matérialisation de l'existence d'un marché unique passe alors par l'adoption d'une monnaie unique qui facilite les échanges et permet de favoriser la stabilité de ce nouvel espace économique en supprimant les risques de changes entre les monnaies des pays membres et en permettant la mise en oeuvre d'une politique monétaire unique.

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1) L'Union Européenne la forme la plus avancée d'intégration régionale

L’intégration économique:

L’Europe est la région qui est allée le plus loin dans l’intégration économique. En effet cette région a effectuée beaucoup de démarche afin de permettre au pays membre un épanouissement, aide économique par le biais des accords et des politiques visant à long terme de stimuler la croissance.

Si nous reprenons les notions d'intégrations selon Balassa, nous pourrons alors parler d'hégémonie d'intégration économique européenne. De plus elle fut la première à réfléchir à une intégration permettant à stimuler le PIB de chaque pays membre d'une même zone géographique.Par exemple: La politique européenne de concurrence est destinée à maintenir une concurrence saine et loyale sur les marchés. Cette politique s’appuie sur trois points principaux : l’interdiction des ententes entre les entreprises dominantes du marché (par exemple sur les prix et les quantités), les abus de position dominante et le contrôle des projets de fusion des entreprises

Degré d’intégration

Définition

Réalisation en Europe

Zone de libre échange

Libre circulation des biens

Traité de Rome (1957)

Union douanière

zone de libre échange doublée d’un tarif douanier commun

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