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Exposé de macro.

Par   •  27 Novembre 2017  •  2 704 Mots (11 Pages)  •  690 Vues

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2. La diversification agricole (exemple de cola culture)

L’agriculteur ivoiriens sont conscients que pour limiter la dépendance de l’économie à l’égard du binôme café-café, la diversification des cultures est une l’une des solutions. Aujourd‘hui, La production de cola connait un engouement réel dans les familles villageoises et les résultats sont indéniables. Selon les responsables de coopératives, la Côte d’Ivoire produit plus de 100.000 tonnes produites annuellement pour un chiffre d’affaires de 147 milliards de francs CFA, ce pays est l’un des grands pays producteurs et exportateurs de noix de cola. Plusieurs pays de la sous-région, d’autres parties de l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique sont approvisionnés à partir de la Côte d’Ivoire.

Le cola a longtemps été considéré comme un produit de cueillette, c’est-à-dire que la plante pousse par hasard dans une plantation de café, de cacao, de palmier à huile, de bananier, etc. Le paysan ne se contente que le ramassage des fruits tombés au moment venu. La seconde phase a été la culture, mais de façon désintéressée du cola. Ici, le paysan ne lui accorde pas une grande importance. Il met quelques plants de cola dans un champ d’autres cultures. Il était rare voir un champ exclusivement réservé au cola. Mais, aujourd’hui, les données ont changé. Dans toutes les zones qui lui sont favorables (régions, nord, sud, centre), il existe des plantations uniquement de cette culture. Parfois, le cola se fait en association avec d’autres cultures pérennes. Les raisons de cette nouvelle orientation sont données par Kipré Légré Jean, producteur de cola à Issia : «les conditions naturelles de la côte d’Ivoire sont favorables au développement de plusieurs cultures. Pour limiter la dépendance de notre économie à l’égard du binôme café-cacao, il faut diversifier la production. »

Tout comme ce paysan, beaucoup d’agriculteurs s’orientent de plus en plus vers la production de cola. Pour avoir de bons rendements, certains paysans sollicitent l’assistance technique d’agents d’encadrement. Kouamé Bi Dougoné Paul fait partie de ces agents. En effet, en vue de vulgariser la culture du cola, la Fédération nationale des professionnels de la filière cola de Côte d’Ivoire (Fenaproco-Ci) s’est attaché les services de ce technicien pour encadrer les membres de cette organisation dans les quatorze régions productrices du pays. Les superficies cultivées vont de 2 à 10 hectares et se trouve dans les zones favorables à la production du café, du cacao de l’hévéa… En effet, le colatier affectionne les sols meubles, profonds et bien drainés. Il tolère les teneurs en argile variable.

Par ailleurs, toujours selon cet agent d’encadrement du monde paysan, on dénombre environ 140 espèces de colatiers. Mais seulement, deux espèces de cette plante sont développées en Afrique. Il s’agit du colatier Acuminata et le colatier Nitida. Cette dernière variété est la plus cultivée en Côte d’Ivoire. On note quatre saisons de production correspondant à la traite du cola. La petite période de production s’étend d’avril à mai. Vient ensuite la moyenne saison qui part d’août à septembre. La grande période de traite va d’octobre à décembre. Enfin, une saison intermédiaire entre les mois de janvier et février. Ce qui voudrait dire que le colatier produit pratiquement toute l’année.

- L’AGRICULTURE, PILIER DE L’ECONOMIE IVOIRIENNE

1. Au plan financier

Le budget de la Côte-d’Ivoire a déjà dépassé le chiffre de 100 millions de francs CFA, chiffre dix fois plus important que celui du budget de pays comme le Niger ou le Togo. Cette prospérité, que d’aucuns s’obstinent depuis dix ans à affirmer fragile, s’explique non seulement par l’esprit d’entreprise qui règne à Abidjan, mais par l’essor continu de productions agricoles que le gouvernement ivoirien s’est appliqué à diversifier.

En 1970, pour 70 % la population ivoirienne reste composée de ruraux, et l’on estime que ces derniers constitueront encore 60 % de la population en 1980. Selon les statistiques les plus récentes — celles de 1969, — l’agriculture contribue pour plus de 32 % à la formation de la production intérieure brute et pour plus de 90 % dans les ressources d’exportation. D’autre part, de 1960 à 1969, la valeur de production agricole est passée de 61 milliards de francs CFA à 106 milliards.

Les experts les plus sérieux estiment par ailleurs que c’est au développement de l’agriculture qu’est imputable la croissance d’autres secteurs de l’économie ivoirienne. En effet, l’industrie, dont la progression est spectaculaire, s’est en grande partie développée grâce à la transformation de produits comme le coton, l’huile de palme ou les bois tropicaux.

Enfin, les revenus distribués aux paysans en paiement du café, du cacao et du coton représentent des sommes considérables : plus de 42 milliards de francs CFA, pour ces trois seuls produits, au titre de la campagne 1969-1970.

2. Au plan industriel

Dès son indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire a opté pour le libéralisme économique, l’initiative privée et l’ouverture de l’économie aux capitaux et échanges extérieurs. De 1960 à 1980, elle a bénéficié d’un contexte économique et politique stable, d’un environnement fiscal et institutionnel évolutif et favorable. Le pays a connu une croissance rapide au rythme de 7% par an en moyenne, liée essentiellement à une agriculture d’exportation qui a soutenu les investissements en matière d’infrastructures et d’industries. La politique industrielle mise en place, prônait la substitution aux importations, avec le développement de la production de biens de base (1960-1970) et le développement des industries d’exportation, avec la conquête des marchés extérieurs (1970-1980). Elle a porté concrètement sur l’intensification de la valorisation des ressources locales, la création d’unités industrielles tournées vers l’exportation, l’amorce d’une industrie tournée vers la sous-région, le développement de la coopération sous régionale et la promotion de l’ivoirisation du secteur industriel au niveau du contrôle du capital, des emplois et du management. Le code des investissements élaboré à la veille des indépendances (loi n°59-134 du 3 septembre 1959) avait pour objectifs de favoriser l’attrait des capitaux privés, le renforcement de la politique d’ivoirisation des cadres et l’émergence d’une agro-industrie

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