Exposé Saint Augustin
Par Junecooper • 22 Janvier 2018 • 1 787 Mots (8 Pages) • 783 Vues
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de la création du monde : méditation et célébration de Dieu.
Contenu : l’auteur s’adresse directement, dans un dialogue intime, à ce Dieu qu’il avait tant cherché ailleurs que là où le Dieu l’attendait. Le triple sens du titre :
Il s’agit tout d’abord d’une confession faite directement à Dieu, qui connaît déjà tout.
C’est ensuite aux hommes que s’adresse cet aveu des fautes passées
le troisième sens du titre est qu’il s’agit de confesser la grandeur de Dieu.
→ a louange de Dieu, doublée d’un chant d’action de grâces. double but : avouer ses péchés et ses fautes directement à Dieu (confession au sens chrétien) mais aussi proclamer la gloire de Dieu.
Vol des poires : Livre II (s’intitule 16e année), on y trouve ses désordres et ses débauches à cet âge-là.
B) Analyse du chapitre IV, livre II
- “le larcin est condamné par votre loi divine, Seigneur” Il s’adresse a Dieu qu’il vouvoie, et ne rejette aucunement la religion chrétienne, “la loi écrite au cœur des hommes”, qui parait ici immuable et suprême, indissociable de l’être humain.
- Grande différence dès le début: “j’ai voulu voler, et j’ai volé sans nécessite, sans besoin” alors qu’Eve était poussé et corrompu par le diable qui entra au paradis sous forme de serpent, et ce reptile était alors le plus rusé des animaux. Augustin lui, le fait sous aucune pression externe. il avoue sans chercher d’excuse quelconque et détail son péché avec recul et froideur. Il précise qu’il n’y avait aucune motivation particulière. Dans la bible, Adam se repenti et ressent des remords.
- Quand dieu dit “ne touche pas a cet arbre, dit l’éternel à l’homme. Si tu y touchais, tu mourrais. Mais tous les autres arbres tu peux te nourrir de leur fruits.” Malgré avoir donné la sentence même la peur ne fait pas partir l’envi du délit chez l’homme. Augustin dérobe quelque chose qu’il a pourtant à porter de main car son but n’est pas d’acquérir quelque chose d’inaccessible, mais il voulait jouir “du larcin même et du péché”, seul l’amour de l’acte en est la cause.
- Plus loin dans texte il insiste encore une fois que ce n’est pas pour profiter du fruit, ni pour le manger, même s’ils en volent un grand nombre ce qui est souligné comme complètement immoral mais fait en toute conscience. Tout de suite après ils les jettent aux pourceaux, l’objet volé n’a donc aucune valeur.
- Mais différence avec la bible, il s’agit ici d’un arbre ordinaire et sans importance car il “n’avait aucun attrait de saveur ou de beauté.” contrairement à l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
- Parallèle entre la poire et le fruit défendu car les “poma” d’augustin ne sont pas nommées directement, ça tend donc a n’être aucun fruit en particulier ou plutôt tous les fruits en général. Dans la traduction latine la poire d’augustin est “fructus”/”pomum”, fruit défendu symbole de la connaissance, la pomme et donc le mal. Le “poma” était alors encore représentatifs des fruits en général et pas encore “pomme”.
- Mise en place du décor, “dans nos vignes était un poirier chargé de fruits”. Ici nous ne sommes pas face à un duo comme Adam et Eve mais face à un groupe de “compagnons” qui vont l’aider à dépouiller l’arbre pendant la nuit.
Le fait que ça se passe la nuit apparait comme une transgression supplémentaire “ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre détestable habitude”.
“simple plaisir de faire ce qui était défendu” le fait d’aller contre moral est le point important de ce texte. Contrairement au péché originel ou l’homme ignore le bien et le mal, ici augustin en à pleinement conscience et c’est même ce qui pousse sa motivation
-On constate une relation proche entre Dieu et lui “ce cœur que vous avez vu en pitié au fond de l’abime.”. Augustin se repens de son acte “gratuitement mauvais”, et ne rejette pas le fait qu’il avait aimé cette infraction aux règles divines, cette “malice”.
-On retrouve comme pour Adam et Eve l’idée de damnation individuelle.
-Il ne cache rien, en tant que chrétien il est persuadé que Dieu sait tout, il assume donc tout ses actes avec sincérité, on voit clairement ici une véritable confession.
Conclusion
Saint-Augustin eut une influence prépondérante dans la pensée chrétienne occidentale. Il est le père du latin ecclésiastique, outil unique de toute la culture philosophique du Moyen Âge et de la Renaissance. Il a posé les fondements de la culture chrétienne.
Les Confessions est un ouvrage apologétique, créé par un esprit éperdument lancé à la recherche de la vérité.
Une visée argumentative : St Augustin dresse un portrait abominable de lui à cette époque pour accentuer le contraste avec son comportement religieux actuel. En exagérant l’ampleur de son péché, il glorifie d’autant plus la mansuétude de Dieu qui lui a accordé son pardon malgré le caractère à priori impardonnable de son acte. Son auto-accusation sert donc à souligner la grandeur de Dieu, mais aussi la dévotion et la gratitude que St Augustin lui manifeste.
Sources
AUGUSTIN. saint. Confessions. 1. Livres I-VIII. 8e éd. Paris: Garnier, 1961.
COURCELLE, Pierre. Recherches sur les Confessions de Saint-Augustin. Nouvelle édition augmentée et illustrée. Paris: Ede Boccard, 1968.
DUBREUIL, Laurent. “Les fruits symboliques. Sur le « vol des poires » d’Augustin (Confessions, II).” Rue Descartes 32, no. 2 (June 1, 2001): 61–76.
MARROU, Henri-Irénée. Saint-Augustin et l’augustinisme.. 7ème éd. rev. et mise à jour. Collections Microcosme Maîtres spirituels 2. Paris: Eddu Seuil, 1969.
SESÉ, Bernard. « CONFESSIONS, Augustin », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 3 avril 2015. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/confessions/
MESLIN, Michel et QUILLET, Jeannine, « AUGUSTINISME », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 avril 2015. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/augustinisme/
DUBARLE, André-Marie et DUMAS, André. « PÉCHÉ ORIGINEL », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 avril 2015. URL
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