Dossier de géographie Cancun
Par Plum05 • 21 Juin 2018 • 1 521 Mots (7 Pages) • 531 Vues
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- L’aspect social
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Nous pouvons voir avec ce croquis, la forte ségrégation socio-spatiale de Cancun
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Après les quatre voies de la zone hôtelière, puis les embouteillages du centre où vivent les cadres des hôtels, on arrive sur une route cabossée. Autour, une suite de bidonvilles, où habitent les petites mains de l’hôtellerie. Sur la péninsule du Yucatan, l’unique réseau d’eau potable est souterrain et complexe. La péninsule est en fait un vrai gruyère, abritant le fleuve souterrain le plus long au monde.
Les campements où sont parqués les ouvriers pour la nuit, ont été maintes fois dénoncés pour leurs conditions de vie. Là encore, les hôtels ne font rien. Leurs pratiques ne gênent ni le gouvernement local ni les touristes.
De plus, pour leurs travailleurs, les chaînes, en toute illégalité, utilisent des contrats bidons de 28 jours, sans prestation sociale, renouvelés après 3 jours au repos.
Ce n’est donc pas avec un grand étonnement que nous apprenons que le taux de suicide le plus élevé de la République mexicaine se trouvait à Cancun (9.8)
« La majorité des suicidés travaillent dans le tourisme et ont la trentaine. Ils arrivent ici avec l’espoir d’une vie meilleure, et c’est finalement bien pire. Mais en plus face à eux, il y a maintenant toute cette richesse, totalement inaccessible et en même temps, étalée comme jamais auparavant. Ils sont loin de leur famille, ils ont bu et craquent. »
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Nous pouvons voir avec cette image les nombreuses chaines hôtelières qui se sont installées sur Cancun
- L’aspect environnemental
C’est l’environnement qui a montré sa première faille du tourisme durable à Cancun, et ce pour deux raisons :
La première raison se trouve du côté des habitants de Cancun, exploités par les hôteliers, ils n’ont pas de quoi habiter dans un logement et se retrouve donc dans des bidonvilles comme nous l’avons vu précédemment. Le problème est que, ces bidonvilles sont installés près des réserves d’eau qui sont donc, avec les déchets, polluées et inutilisables. A cela, se sont ajoutées les tonnes de fertilisants des golfs, tout aussi perméables au sous-sol. Résultat : l’eau destinée aux hôtels est puisée à 50 km en dehors de la ville et transportée par aqueducs.
La seconde raison, et la plus importante, se trouve du côté des hôteliers qui ne respectent aucunes lois.
Dans l’esprit de la marbellisation, les hôtels ont commencé à s’accumuler au bord des plages ne prenant pas en compte l’ampleur de la dégradation environnementale que cela pouvait causer. Les promoteurs ont construit des hôtels de plus de sept étages, la limite fixée par la loi : « Ils préfèrent payer l'amende plutôt que de se comporter d'une manière responsable pour l'environnement. C'est plus rentable pour eux. » (Alejandra Serrano, avocate du CEMDA). Cela fait plus de vingt ans que différentes associations militent contre la construction d’hôtels tout le long du littoral. Mais le désastre continue, et les promoteurs immobiliers construisent toujours plus de complexes hôteliers, détruisant terres cultivables, écosystèmes côtiers et marin.
De plus, les déchets des touristes sont entassés au beau milieu des bidonvilles de Cancun, une seconde décharge a dû ouvrir en catastrophe en octobre 2006. Présentée comme « provisoire » en raison de la proximité des habitations, elle ne l’est déjà plus. Cancun croule chaque jour sous 750 tonnes de déchets : la moitié provient des 700 000 habitants, l’autre moitié de ses 26 000 chambres d’hôtels…[pic 6]
Bidonville de Cancun
Conclusion :
Nous avons pu voir à travers ce dossier l’importance de la ville de Cancun, sur le plan touristique et culturel, qui a su se développer rapidement.
Cependant, malgré la Conférence des parties à la convention sur les changements climatiques de Cancún (ou COP 16) qui s'est tenue du 29 novembre au 10 décembre 2010, la ville n’est toujours pas un exemple du tourisme durable.
Nous avons pu constater que son économie est essentiellement basée sur le tourisme qui représente une part importante dans son PIB. Mais sur le plan social et environnemental, la ville est encore bien loin du compte. Ses habitants sont exploités et vivent dans la misère pendant que ses terres sont ravagées.
Malgré les efforts des associations militant pour un tourisme plus durable, les autorités semblent encore aveugles sur le réel danger que représente cette « machine hôtelière ».
Nous pouvons donc conclure en disant que Cancun est une ville très développée sur le plan touristique mais non concernée par un tourisme durable.
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Sitographie :
- http://rue89.nouvelobs.com/2008/08/15/cancun-paradis-des-touristes-enfer-pour-les-mexicains-62233
- http://geobunnik.over-blog.fr/article-cancun-territoire-et-paysage-touristique-de-la-mondialisation-116389542.html
- https://mexique-decouverte.com/cancun-une-capitale-du-tourisme/
- http://www.lapresse.ca/environnement/201011/27/01-4346991-cancun-ville-antiecologique.php
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Canc%C3%BAn
- http://www.bonjourmexique.com/informations_touristiques_mexique.php
Bibliographie :
- Cancun et la Riviera Maya
- Le petit futé Cancun
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